Forum des religions
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Rechercher
 
 

Résultats par :
 


Rechercher Recherche avancée

Derniers sujets
» Pourquoi l'avortement?
Le chiisme en Iran (Perse) EmptyLun 4 Déc - 3:14 par Marmhonie

» La Bonne nouvelle
Le chiisme en Iran (Perse) EmptyJeu 10 Aoû - 21:33 par Céline8

» Présentation.
Le chiisme en Iran (Perse) EmptyJeu 10 Aoû - 21:16 par Céline8

» La Chine, l'usine du monde entier
Le chiisme en Iran (Perse) EmptyMar 8 Aoû - 16:56 par Marmhonie

» Jésus est-il Dieu?
Le chiisme en Iran (Perse) EmptyMar 8 Aoû - 16:52 par Marmhonie

» Contre l'euthanasie, aidons Vincent Lambert
Le chiisme en Iran (Perse) EmptyMar 8 Aoû - 16:48 par Marmhonie

» La Bonne nouvelle
Le chiisme en Iran (Perse) EmptyMar 25 Juil - 15:40 par Céline8

» La Bonne nouvelle
Le chiisme en Iran (Perse) EmptyMar 25 Juil - 15:39 par Céline8

» Les prophéties du Tanakh (Bible) sur le Messie.
Le chiisme en Iran (Perse) EmptyMar 25 Juil - 15:38 par Céline8

Avril 2024
LunMarMerJeuVenSamDim
1234567
891011121314
15161718192021
22232425262728
2930     

Calendrier Calendrier

Les posteurs les plus actifs de la semaine
Aucun utilisateur

Connexion

Récupérer mon mot de passe

Le Deal du moment :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot ...
Voir le deal

Le chiisme en Iran (Perse)

Aller en bas

Le chiisme en Iran (Perse) Empty Le chiisme en Iran (Perse)

Message par Marmhonie Ven 28 Déc - 19:56

Le chiisme en Iran (Perse) pour combattre l'Islam sunnite venu de Syrie


Le chiisme L’Iran est aujourd’hui un pays musulman à forte majorité chiite (duodécimaine) avec plus de 80% de ses 75 millions d’habitants, chiites. Mais comment un pays qui s’est trouvé un jour "conquis" militairement par l’islam, est devenu un pays non seulement musulman, mais chiite ?

De nombreux orientalistes ont tenté de trouver une trace irréfutable d’"iranité" dans le chiisme, pour tenter de montrer que le chiisme est plus que tout, la façade d’une "allergie" iranienne à l’islam qui, ne pouvant porter son nom, a pris la forme d’un "islam iranien" que serait le chiisme.

N’en déplaise aux tenants de cette idée, comme le reste de l’islam, le chiisme fut au départ "importé" de Syrie, qui sut convaincre plus que conquérir et cela, dès le premier siècle de l’islam.
Cela rejoint la thèse des savants islamologues occidentaux comme Edouard Marie Gallez, Bonnet-Eymard, Anne-Marie Delcambre †, Denise Masson, Sami Aldeeb, etc.

Ne nous leurrons pas, le chiisme combat l'islam sunnite
L’une des raisons les plus importantes du développement de l’islam en Iran fut l’émigration d’Arabes venus de la péninsule saoudienne pour s’installer en Iran, en particulier durant les Ier et IIe siècles de l’Hégire (VIIe et VIIIe siècles). Cette migration s’est faite pour des raisons essentiellement économiques, ces Arabes ayant droit de mainmise sur les terres iraniennes riches et cultivables puisque, comme tous les non-Arabes, les propriétaires persans étaient considérés comme inférieurs dans le système de caste instauré par les Omeyyades. Ces Arabes migrèrent en Iran en tribus, et continuèrent à vivre pendant un ou deux siècles suivant le même modèle tribal avant de se fondre dans le reste de la population et devenir Iraniens. En tant que vainqueurs, ils avaient une influence politique et sociale énorme et jouèrent un rôle très important dans la première vague de conversion à l’islam, sunnite ou chiite, ce dernier critère étant parfois simplement déterminé par la croyance de la tribu arabe de telle ou telle région.

Bien évidemment, synthétiser et résumer en quelques phrases les raisons qui poussèrent les Iraniens à devenir musulmans est impossible, puisque ce processus mit plus de douze siècles à se compléter. Même si, bien avant les Safavides, d’autres dynasties chiites puissantes régnèrent sur le monde musulman, à commencer par les Iraniens Bouyides (aux Xe et XIe siècles) qui prirent Bagdad et transformèrent le califat abbasside en marionnette destiné à approuver et bénir leur pouvoir.

Parmi d’autres raisons qui poussèrent au développement du chiisme en Iran, l’une des plus importantes est la réaction iranienne à la tragédie de Karbalâ (en l’an 680) et à l’injustice du martyre du petit-fils du Prophète, l’Imâm Hossein, troisième Imâm des chiites, et de plusieurs centaines de ses compagnons. Ce massacre avait de plus été commis par le califat omeyyade, symbole de la répression et de la tyrannie, en particulier pour les pays vaincus par les Arabes musulmans. Ainsi, les répercussions de la tragédie de Karbalâ, à peine quelques mois plus tard, furent fortes et une vague de sympathie, de colère et de revanche vit rapidement le jour sous forme de révoltes que le califat omeyyade eut de plus en plus de mal à réprimer. Les bases du chiisme commençaient à se fortifier en Iran.

Certaines des tribus arabes qui s’installèrent en Iran étaient chiites. Ces tribus étaient en particulier des tribus irakiennes, dont la migration s’était intensifiée à partir du "règne" du califat abbasside. Les Abbassides étaient également à l’origine chiites, ou plus exactement, s’étaient présentés comme partisans de la prise du pouvoir par les descendants directs du Prophète. Après la tragédie de Karbalâ, qui secoua notablement le monde musulman, d’innombrables révoltes éclatèrent en différents endroits, demandant l’expiation du crime commis contre le petit-fils du Prophète. Comme nous le verrons plus loin, les Abbassides utilisèrent ce mécontentement et canalisèrent ces révoltes pour finalement obtenir le pouvoir, après quoi, ils se montrèrent ennemis les plus virulents et les plus acharnés des chiites, qui eurent à subir des persécutions ignobles et interminables durant toute la période abbasside.

Pour en revenir aux premiers siècles, la sympathie ressentie en Irak et en Iran face à l’envergure de la tragédie de Karbalâ poussa des Iraniens - alors nommés "mavâli" (ceux qui sont guidés), par le système de caste omeyyade -, à prendre le parti des chiites. On peut donc voir le commencement d’une activité iranienne chiite ou pro chiite durant les deux premiers siècles de l’Hégire, ce avant même l’avènement du califat abbasside, auquel de nombreux Iraniens prirent part.

La première révolte des chiites pro-abbasside est celle de Zeyd, qui eut lieu en 122 de l’Hégire (739). A l’époque, Koufa était un centre chiite d’importance et ce dernier avait reçu l’assurance des chiites de cette ville qu’il y aurait beaucoup d’hommes en Iran, dans le Khorâssân, à Gorgân, Qom ou Jazireh, pour le seconder. Bien évidemment, tous ces habitants chiites des régions citées n’étaient pas Iraniens, mais les Iraniens n’étaient pas rares.

La prise du pouvoir par les Abbassides opportunistes et leur utilisation des chiites
Avant de prendre le pouvoir, les Abbassides se présentèrent aux côtés des chiites, bien que sous un étendard indépendant. Cependant, en profondeur, ce n’était pas pour la famille du Prophète, mais uniquement pour prendre le pouvoir qu’ils firent preuve d’un opportunisme de haut vol, en préparant le terrain lentement mais sûrement, des décennies avant de passer à l’acte et de renverser les Omeyyades.

Pour eux, le Khorâssân iranien était le meilleur centre de rayonnement politique, un endroit d’où ils pouvaient procéder au renversement du califat omeyyade à leur propre profit. Le Khorâssân était grand, riche, historique, et un carrefour important de la région. Il était aussi surtout loin de la capitale omeyyade, donc difficile à contrôler, et l’influence de la noblesse perse, profondément chauvine et attachée au zoroastrisme qui s’y était réfugiée au moment de l’attaque musulmane, en avait fait le bastion de la liberté religieuse. C’était une région où la révolte anti-omeyyade pouvait facilement flamber. A l’époque, chaque grande région de l’empire islamique suivait une ligne de pensée particulière, par exemple le croissant fertile et l’Egypte étaient omeyyades, l’Irak était chiite alaouite, l’Arabie Saoudite avait encore son air de l’époque des deux premiers successeurs du Prophète, et ainsi de suite. Pour les pré-Abbassides, le Khorâssân, aujourd’hui département iranien, correspond dans ce texte au "Grand Khorâssân", en réalité une vaste région historique comprenant l’ensemble du Khorâssân iranien actuel, l’Afghanistan, le Tadjikistan et même une bonne partie de la Transoxiane. était encore apolitique, ni sunnite, ni omeyyade, ni même chiite. Ce terrain pouvait donc être préparé avec un peu de patience. Ainsi, à la base de la politique insidieuse des Abbassides, il y eut la stratégie de "l’information" : les agents abbassides sillonnèrent le Khorâssân et les autres régions iraniennes aux sympathies chiites et "informèrent" les habitants des crimes et des exactions commises par les Omeyyades, les dépeignant sous leur jour le plus sombre - qui par ailleurs correspondait à la réalité. Cette stratégie fut d’une efficacité absolue et rien d’autre ne permit autant de préparer les populations à un changement de califat. Mais ils servirent également à renforcer la place du chiisme en Iran. Cela dit, il ne s’agissait pas encore d’un chiisme défini comme tel. Quand le sixième Imâm chiite, l’Imâm Sâdeq, est invité à se rendre dans le Khorâssân, il refuse, en disant que les Khorâssânis ne sont pas encore ses chiites.

Quand les perses combattirent les arabes avec leurs propres armes et ruses
Il faut, durant ces deux premiers siècles, rappeler la révolte du chiite Omeyyade, Abdullah Ibn Mu’âwiyah, qui, révulsé par les crimes de sa famille à l’encontre de celle du Prophète, fomenta en 744 une rébellion, favorablement accueillie et soutenue par les Iraniens. L’histoire rapporte la participation de chiites iraniens des régions de Fârs, Halvân, Dâmghân, Ispahan, Rey, Hamedân, Estakhr, Qom et Sistân. Ce furent les prédicateurs abbassides, pourtant en apparence œuvrant pour les chiites, qui étouffèrent cette rébellion dans le sang, et c’est le fameux Abou Moslem Khorâssâni, l’Iranien qui porta les Abbassides au pouvoir, qui tua l’Omeyyade et mit définitivement fin à la révolte chiite. Cette rébellion avait commencé dans la région arabe et chiite d’Irak, à Ctésiphon, l’ancienne capitale sassanide. Elle était donc en premier lieu appuyée par le chiisme irakien, et nul doute que si elle avait réussi, le chiisme se serait développé nettement plus vite et pas seulement en Iran.

Perse contre le califat de Damas
Ainsi, nous pouvons conclure que le chiisme, qui n’est pas né en Iran, y a pourtant trouvé un excellent terrain pour se développer contre les Abbassides qui sont une dynastie arabe musulmane qui règna sur le califat abbasside de 750 à 1258.

Les vexations incessantes politiques des USA protégeant le terrorisme islamique sunnite de leurs alliés le Qatar et l'Arabie Saoudite empêchent les Iraniens de trouver dans cette branche de l’islam la réponse à leurs aspirations spirituelles.
Pour poursuivre ce dossier
Marmhonie
Marmhonie

Messages : 725
Date d'inscription : 16/04/2017

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum