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Message par yacoub Mar 4 Déc - 17:10

CHRONIQUE DE JÉRUSALEM : LE SERPENT QUI S’ENHARDIT A SE POSER EN MESSIE / Ami Bouganim

The Euro-Mediterranean Institute·Samedi 17 novembre 2018
Jérusalem, an 5808 selon le calendrier hébraïque, an 2048 selon le calendrier chrétien, an 1470 selon le calendrier musulman.

Sitôt qu’on annonça au Maître ce qui se passait sur le Mur, il laissa tout tomber et accourut sur les lieux. Ce n’était ni pour accueillir un hôte officiel accompagné du Premier ministre ou du président de l’Etat ni pour se faire photographier avec une vedette internationale du rock ou du foot. Il fit aussitôt évacuer l’esplanade de tous les fidèles, visiteurs et pleureurs et en l’espace de cinq minutes elle était vide et le rabbin ne put que se désoler sur le sort des pigeons et des tourterelles pour lesquels il ne pouvait rien. Ce n’était ni un colis piégé qui réclamait d’être désamorcé ni la présence d’un nouvel illuminé armé qui menacer de tirer contre le Mur. Ce n’était ni la lèpre qui s’était déclarée dans l’une des pierres et menaçait de passer aux fidèles ni une pierre particulièrement névralgique qui menaçait de se détacher et d’entraîner le Mur avec elle. Ce n’était ni la réplique d’un tremblement de terre qui avait couru la faille syro-africaine ni de nouvelles émeutes sur le mont du Temple d’où l’on aurait lapidé de pierres les fidèles massés au pied du Mur. Ce n’était peut-être qu’un incident, il ne s’en était pas moins produit de pareil depuis la création du monde. Dans cette grande accalmie, les pierres lui parurent sereines et le Mur plus solennel, auguste et comblé que jamais.
Le Maître du Mur ameuta la police qui alerta les pompiers qui convoquèrent le Pr. Saul Strauss, le directeur du Centre de dépistage et de traitement du syndrome de Jérusalem. Ce dernier laissa ses patients et accourut sans même s’intéresser aux causes de l’appel. Il n’avait pas le choix, c’était le gardien le plus sensible de Jérusalem, il ne pouvait se permettre la moindre négligence. C’était à tout moment qu’un nouveau syndromé pouvait mettre le feu aux poudres dans cette ville bâtie sur les rêves et les cauchemars des hommes. Il ne savait quand se produirait l’éruption qu’il redoutait. Le Maître du Mur l’accueillit de son légendaire air qu’on s’accordait à dire « enroué », le commandant de police d’un air blasé et le commandant des pompiers d’un air contrarié. Quand on finit de lui expliquer de quoi il en allait, il perdit sa légendaire patience et s’exclama :
« Que me voulez-vous ? Ce n’est pas un être humain et je ne traite que les humains ? Vous n’avez qu’à vous adresser au directeur du zoo. »

Le zoo biblique de Jérusalem, que certains soupçonnaient de réunir les animaux qui entreraient dans l’arche en construction dans les chantiers navals de Haïfa en perspective d’un nouveau déluge, ne se fit pas prier et ce fut son directeur, accompagné du meilleur de ses hommes, qui se déplaça. C’était pour lui la bête rêvée – davantage qu’un panda ! – qui attirerait les visiteurs et sauverait son zoo de la clôture. Les slogans publicitaires trottaient dans sa tête : « Une nouvelle bête sacrée au zoo de Jérusalem ! » « Six mille ans plus tard, la réhabilitation du serpent. » « Le retour du serpent paradisiaque. » Il était si enthousiaste qu’il mit la puce à l’oreille du rabbin pendant que son homme, juché sur une échelle de pompier, s’acquittait de sa mission. Or le Maître du Mur aussi avait d’énormes besoins de trésorerie. Certes, on ne risquait pas de lui fermer son Mur comme on le ferait pour un vulgaire zoo, mais il caressait de grandes ambitions pour lui. Il envisageait d’ouvrir un institut de recherche sur le Mur, de poursuivre ses fouilles archéologiques dans tous les sens, d’aménager « la cité du bas » qui courait le long du Mur. Il se laissa convaincre aisément que le serpent pouvait être une source de revenus non négligeables. On le mettrait dans une cage de verre, avec ou sans Eve, et le nourrirait de tourterelles ou le mettrait aux enchères plutôt que de le céder gratuitement au zoo de Jérusalem, tout biblique qu’il se prétendît. Sitôt qu’on le descendit, il n’autorisa le directeur de le prendre qu’après avoir signé une lettre par laquelle il s’engageait à le lui restituer sitôt qu’il le réclamerait. Prudent, considérant que cette découverte était assez emblématique et problématique pour qu’il prenne seul une quelconque décision, il convoqua son Haut Conseil du Mur pour lui soutirer des instructions répondant à ses vœux. Sinon il risquait de perdre son poste, le plus convoité du rabbinat, qui lui permettait de se faire photographier en compagnie des chefs d’Etat, des plus grandes sommités religieuses au monde et des vedettes internationales des arts, des lettres, des sports et de la cuisine. On risquait de l’accuser, pour reprendre la formule rituelle, « d’avoir blanchi l’impur et souillé le pur, négligé des signes muresques et mélangé torchons et serviettes ».
Le Haut Conseil du Mur se tint à minuit. On n’avait pas besoin de préciser à ses membres que l’heure était grave, on ne les réunissait que pour parer aux dangers qui pesaient sur le Mur et minuit était l’heure où la divinité versait une larme sur lui et promenait une caresse lunaire sur lui. Certains arrivèrent en chaise roulante, d’autres sur une civière. Ils étaient escortés de leurs bedeaux, de leurs collecteurs de fonds de charité et de leur médecin personnel. C’étaient de vénérables talmudistes qui avaient tant lissé et vrillé leur barbe qu’elle était toute élimée, des maîtres de sectes hassidiques parmi les plus secrètes et miraculeuses, des kabbalistes dans le secret de la création, de la révélation et de la libération. Bien sûr, le conseil dut s’accommoder de plusieurs transfuges qui accouraient sitôt que le Maître du Mur sonnait l’alarme. La coqueluche de service des médias, philosophe déclaré et prophète patenté, qui débitait ses bestsellers internationaux, traduits en soixante-dix langues, qui ne se proposaient rien moins que de précipiter la conversion de l’humanité au judaïsme. L’intellectuel français de service qui s’était autoproclamé conseiller du Conseil et qu’on n’écartait pas parce qu’il était assez riche pour entretenir deux ou trois ateliers de nègres qui produisaient ses livres dont le dixième des recettes allait à l’embellissement du Mur qu’il considérait comme le sismographe de l’humanité et de ses transes politiques. Le plus mauvais chroniqueur de Jérusalem jamais recensé dans son histoire dont on ne savait si sa passion pour la ville inspirait sa plume ou la perdait et qu’on tolérait dans le prestigieux cénacle par charité littéraire. Ils avaient tous leurs indicateurs sur les lieux et il ne se passait rien d’extraordinaire sans qu’ils n’en soient avisés. Le Pr. Saul Strauss, qui ne savait pas plus qu’un autre d’où viendrait le Messie, assistait ex officio à ces séances pour prévenir tout débordement syndromique.

La réunion se tint sur l’esplanade du mur évacuée de ses éternels « noctambules de Dieu ». On avait installé une table ovale qui comportait onze sièges et disposé deux rangées de chaises derrière eux, l’une pour les suites des rabbins et l’autre pour les transfuges. On munit la table de micros pour mieux associer le Mur aux conciliabules des sages et avoir les échos qu’il rendrait de la Voix divine. On était parti pour une nuit de débats et, peut-être, de cérémonies à l’issue de laquelle le philosophe débiterait un nouveau bestseller, l’écrivain passerait commande de trois nouveaux livres et le chroniqueur produirait une énième mauvaise chronique. Le Maître du Mur prit la parole et associa son conseil à ses grandes craintes des suites de ce qui s’était produit dans la matinée sur le Mur. Il ne doutait pas que son récit intriguerait son conseil et lui soutirerait de lumineuses considérations talmudico-kabbalistiques.

Quand ses très honorables membres découvrirent ce qu’il en était, on déplora deux ou trois évanouissements et autant de malaises qui réclamèrent l’intervention des médecins et l’évacuation en ambulance du plus centenaire. On n’avait découvert ni l’Arche de l’Alliance ni des restes des cendres de la vache rousse. C’était pire que ce qu’on redoutait de pire, c’était un signe apocalyptique on ne peut plus éloquent. On avait assisté à une tentative de viol d’une colombe par une couleuvre couleur safran qui s’était insinuée dans les interstices du Mur. Selon certains, ce ne pouvait être que le même serpent que celui qui avait insinué le désir et avec lui le mauvais instinct à l’humanité, provoquant son exclusion du paradis. Le conseil eut droit à un exposé sur le serpent de la part du doyen des kabbalistes du Mur. C’était l’animal tentateur et pervertisseur par excellence, « être rusé à la démarche sinueuse… plein de subterfuges ». Il provoquait la colère, insinuait le mal. Le kabbaliste citait son Zohar de mémoire : « L'essence du Serpent c'est le Satan, ils ne font qu'un. […] Tous deux réussirent à approcher la femme grâce à leurs paroles et ils introduisirent la mort dans le monde » :
– C’est un agent de malédiction, décréta-t-il, maudit par le Saint, béni soit-Il, pour répandre la malédiction avec son venin. Sa présence sur le Mur, poursuivant les colombes et les tourterelles, est un signe apocalyptique.
On devait décréter un jeûne extraordinaire de vingt-quatre heures au moins pour conjurer la menace qu’il annonçait. Le contradicteur du kabbaliste, talmudiste chouchanien, nargua à son habitude le kabbaliste :
– Ne prétendez-vous pas que le mot pour serpent en hébreu présente la même valeur numérologique que le mot pour Messie et ne sommes-nous pas en droit de penser que de même que le serpent provoqua l’expulsion de l’homme du paradis, ce serait lui qui annoncerait son retour ?
– Ce serait une mue kabbalistique somme toute naturelle, renchérit son rival, talmudiste mauritanien, qui ne s’entendait avec son collègue et non moins rival que pour dénoncer les thèses abracadabrantes de la kabbale.
Le kabbaliste faillit s’étrangler et on le crut sur le point d’émettre son dernier soupir. Il traita ses railleurs de disciples de Balaam qui passait pour extraire de la tête des serpents des encens lui permettant d’entrer en contact avec le serpent primordial qui lui communiquait ses mauvaises divinations et ses dangereuses sorcelleries. Il poursuivit :
– « Commentant le verset de Genèse 3, 1 : « Et le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs », Rabbi Yossi enseignait : « Le penchant au mal est le serpent qui tente les hommes ; et pourquoi est-il appelé serpent ? De même que le serpent rampe de façon tortueuse et n'emprunte pas les routes droites, le penchant au mal perturbe l'homme de façon dévoyée, d'une manière détournée. » Rabbi Yossi enseignait encore : « Que signifie que le fait que le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs ? Il était plus intelligent que cet être animal habitant le corps et a excité l'homme jusqu'à ce qu'il soit repoussé de la jouissance du jardin d'Eden. »
Ce fut un colloque historique sur le serpent, ses vices et ses nuisances, ses venins et ses insinuations. On se demanda bien sûr comment la couleuvre s’était glissée en ce lieu sacré entre tous, ce qu’elle cherchait à perpétrer, si elle souhaitait étreindre la colombe ou au contraire l’avaler, etc. Finalement, on conclut : « Un serpent reste un serpent, maudit pour l’éternité, et aucun d’entre eux n’accomplirait jamais la mue qui le soutirerait à sa malédiction pour devenir une bête sacrée. » On interdit au Maître du Mur de le mettre sous cage de verre, vivant ou empalé, de le mettre aux enchères et de toucher aux revenus qu’il pourrait occasionner – « même pour renflouer ses caisses de charité ». On lui ordonna d’immoler la bête et de carboniser sa tête pour empêcher tout bâtard de l’engeance de Balaam d’en tirer des divinations. On recommanda également de répandre des pesticides particulièrement foudroyants « pour cashériser le Mur de ses serpents, des rats et autres bestioles, même au risque d’attenter aux colombes et aux tourterelles ». Le rabbin dut se résoudre à abandonner la bête au zoo biblique et à chercher d’autres sources de revenus pour financer ses lubies. Le Pr. Saul Strauss poussa un nouveau soupir de soulagement, le philosophe se promit d’écrire un bestseller sur le serpent universel, l’intellectuel de commander un livre sur le venin antisémite.
C’était une belle nuit de demi-lune et l’on procéda à la prière de la lune pour conjurer les médisances, les mues du serpent et les mauvaises chroniques et l’on se dispersa pour procéder au service auroral et entamer une nouvelle journée d’intense étude. Ces gens-là ne trouvaient jamais le temps de dormir, ils vivaient en vigiles insomniaques de l’humanité…
Pour retrouver les précédentes chroniques de Jérusalem parues sur cette page cliquez sur :
http://www.euromed.institute/blog/Chronique%20de%20J%C3%A9rusalem
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Message par yacoub Mar 4 Déc - 17:11

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