France, terre d'islam
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yacoub
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Re: France, terre d'islam
J’aime ma France, j’aime ma Tunisie, je meurs de les voir faire les catins de l’islam wahhabite
25/04/2017 Salem Ben Ammar Laisser un commentaire pour l'amour d'Allah Puissant et Sage
J’ai deux amours dans ma vie la France et la Tunisie.
Pays de mon cœur et pays du premier sourire de ma vie.
Je les aime comme jamais je ne peux aimer.
Je souffre comme rarement on peut souffrir pour l’être aimé.
Je les aimerai jusqu’au dernier souffle de ma vie et au-delà de ma mort.
Je meurs de chagrin de voir les amours de ma vie faire les catins des ennemis de la vie.
Je n’ai pas à choisir entre elles si demain elles sont en guerre.
Je leur ferai don de ma vie pour ne pas vivre ce dilemme.
Je les aime tellement toutes les deux, car sans elles je n’aurais jamais été le rebelle et l’insoumis que je suis.
J’aime ma France, j’aime ma Tunisie elles sont ma vie et je leur suis fidèle.
J’ai perdu ma Tunisie où je ne pourrais plus y aller pour ne pas y laisser ma vie.
Je suis en train de perdre ma France qui m’a condamné pour mes écrits en gage de sa soumission à l’islam.
Je suis voué au même destin que mes vrais aïeux que l’islam a fait d’eux des musulmans malgré eux.
Je serai le juif errant jusqu’à ce que les ailes de la mort l’emportent dans un monde d’où il ne reviendra plus jamais.
Je serai enfin soulagé d’avoir quitté cette humanité où l’infamie fait la gloire de ses hommes.
25/04/2017 Salem Ben Ammar Laisser un commentaire pour l'amour d'Allah Puissant et Sage
J’ai deux amours dans ma vie la France et la Tunisie.
Pays de mon cœur et pays du premier sourire de ma vie.
Je les aime comme jamais je ne peux aimer.
Je souffre comme rarement on peut souffrir pour l’être aimé.
Je les aimerai jusqu’au dernier souffle de ma vie et au-delà de ma mort.
Je meurs de chagrin de voir les amours de ma vie faire les catins des ennemis de la vie.
Je n’ai pas à choisir entre elles si demain elles sont en guerre.
Je leur ferai don de ma vie pour ne pas vivre ce dilemme.
Je les aime tellement toutes les deux, car sans elles je n’aurais jamais été le rebelle et l’insoumis que je suis.
J’aime ma France, j’aime ma Tunisie elles sont ma vie et je leur suis fidèle.
J’ai perdu ma Tunisie où je ne pourrais plus y aller pour ne pas y laisser ma vie.
Je suis en train de perdre ma France qui m’a condamné pour mes écrits en gage de sa soumission à l’islam.
Je suis voué au même destin que mes vrais aïeux que l’islam a fait d’eux des musulmans malgré eux.
Je serai le juif errant jusqu’à ce que les ailes de la mort l’emportent dans un monde d’où il ne reviendra plus jamais.
Je serai enfin soulagé d’avoir quitté cette humanité où l’infamie fait la gloire de ses hommes.
Re: France, terre d'islam
Aude (France) : une musulmane décapite le diable de l'église de Rennes-le-Chateau
Dimanche matin 23 avril 2017, vêtue d’une longue cape blanche et d’un masque vénitien, une jeune femme a frappé à coups de hache le célèbre bénitier de l’église de Rennes-le-Château, dans l’Aude, qui représente le diable.
Le diable rouge de l'église de Rennes-le-Château décapité et démembré
Peu avant midi, elle s’est introduite dans le lieu de culte et elle a décapité cette statue d’Asmodée, lui a coupé le bras, et a donné des coups au bas-relief de l’autel relate Midi-Libre. Selon le quotidien régional, elle aurait aussi déposé un coran et indiqué au maire de la commune qu’il s’agissait d’un jour d’élection en France alors qu’en Syrie « l’Occident bombarde et tue des enfants » et aurait dit aux personnes présentes «vous êtes tous des mécréants».
Interpellée par les gendarmes
Avertis, les gendarmes ont interpellé la jeune femme et, par précaution, les démineurs sont intervenus. Si dans cette commune, les habitants sont habitués à croiser toute sorte de personnes farfelues, à la recherche du trésor de l’abbé Bérenger Saunière ou d’une trace du Prieuré de Sion, ils ont été choqués dimanche par cet acte de vandalisme prémédité.
Source : http://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/aude/rennes-chateau-aude-jeune-femme-decapite-statueau-nom-syrie-1240447.html
Dimanche matin 23 avril 2017, vêtue d’une longue cape blanche et d’un masque vénitien, une jeune femme a frappé à coups de hache le célèbre bénitier de l’église de Rennes-le-Château, dans l’Aude, qui représente le diable.
Le diable rouge de l'église de Rennes-le-Château décapité et démembré
Peu avant midi, elle s’est introduite dans le lieu de culte et elle a décapité cette statue d’Asmodée, lui a coupé le bras, et a donné des coups au bas-relief de l’autel relate Midi-Libre. Selon le quotidien régional, elle aurait aussi déposé un coran et indiqué au maire de la commune qu’il s’agissait d’un jour d’élection en France alors qu’en Syrie « l’Occident bombarde et tue des enfants » et aurait dit aux personnes présentes «vous êtes tous des mécréants».
Interpellée par les gendarmes
Avertis, les gendarmes ont interpellé la jeune femme et, par précaution, les démineurs sont intervenus. Si dans cette commune, les habitants sont habitués à croiser toute sorte de personnes farfelues, à la recherche du trésor de l’abbé Bérenger Saunière ou d’une trace du Prieuré de Sion, ils ont été choqués dimanche par cet acte de vandalisme prémédité.
Source : http://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/aude/rennes-chateau-aude-jeune-femme-decapite-statueau-nom-syrie-1240447.html
Marmhonie- Messages : 725
Date d'inscription : 16/04/2017
Re: France, terre d'islam
Au premier tour de vote de la Présidentielle 2017, saine d'esprit contre la République et les chrétiens de France
[url=/views/6/6/f/islam-detruit-eglise-51805d8.gif/][/url]
Vous avez déjà vu un témoin de Jéhovah entrer dans une mosquée le jour de prière et la saccager à la hache ?
Vous avez déjà vu un catholique se faire exploser dans une foule en kamikaze ?
Vous avez déjà vu un pays bouddhiste envahir un autre pays au nom de Bouddha ?
Si un seul chrétien faisait ça dans un des hauts lieux religieux musulmans sacrés des 57 tyrannies islamiques, ce serait la 3e guerre mondiale !
[url=/views/6/6/f/islam-detruit-eglise-51805d8.gif/][/url]
Vous avez déjà vu un témoin de Jéhovah entrer dans une mosquée le jour de prière et la saccager à la hache ?
Vous avez déjà vu un catholique se faire exploser dans une foule en kamikaze ?
Vous avez déjà vu un pays bouddhiste envahir un autre pays au nom de Bouddha ?
Si un seul chrétien faisait ça dans un des hauts lieux religieux musulmans sacrés des 57 tyrannies islamiques, ce serait la 3e guerre mondiale !
Marmhonie- Messages : 725
Date d'inscription : 16/04/2017
Re: France, terre d'islam
Encore un scandale d'agression islamiste dans l'Aude enterré par son évêque islamophile Monseigneur Alain Planet
Comme cela s'est produit le dimanche de la messe, et en plus au jour du premier tour de l'élection présidentielle 2017, la jeune intégriste musulmane fut emportée par les gendarmes en clinique. Discrétion et grande indulgence avant tout, dans cet évêchet islamophile dirigé de main de fer par le plus mauvais évêque de France, selon ses pairs, Monseigneur Alain Planet. On ne touche pas à un musulman dans son domaine, aux chrétiens de se convertir à l'Islam ou se taire.
Comme cela s'est produit le dimanche de la messe, et en plus au jour du premier tour de l'élection présidentielle 2017, la jeune intégriste musulmane fut emportée par les gendarmes en clinique. Discrétion et grande indulgence avant tout, dans cet évêchet islamophile dirigé de main de fer par le plus mauvais évêque de France, selon ses pairs, Monseigneur Alain Planet. On ne touche pas à un musulman dans son domaine, aux chrétiens de se convertir à l'Islam ou se taire.
Marmhonie- Messages : 725
Date d'inscription : 16/04/2017
Re: France, terre d'islam
Tant pis pour les catholiques à l'église agressée, surtout pas de problèmes avec les musulmans
Eglise de Rennes-le-Château classée aux Monuments Historiques : une femme voilée décapite le diable rouge mondialement connu
Une jeune musulmane voilée s’attaque au bénitier et à l’autel de l’église avec une hache et démembre une statue fièrement au nom d'Allah.
Dimanche matin vers 9 h, une jeune femme d’une vingtaine d’années, seule, habillée d’un manteau noir, se présente à l’office de tourisme de Rennes-le-Château pour demander les horaires d’ouverture de l’église. Elle avait, disait-elle, l’intention de la visiter. L’employée du site lui indique les horaires. La visiteuse décide alors de boire un café puis de déambuler dans les ruelles. Vers 11 h 15, elle demande à un restaurateur de se laver les mains. Quelques minutes plus tard elle réapparaît habillée d’une longue cape blanche, d’un voile sur la tête et d’un masque style vénitien sur le visage.
À cette époque de l’année une soixantaine d’habitants vivent sur place, autant dire qu’ainsi vêtue, la jeune femme n’est évidemment pas passée inaperçue.
Un des hauts lieux du christianisme mystérieux
Même si ce haut lieu des mystères à l’habitude de voir défiler des visiteurs étranges en quête de trésors. Là, c’était différent, raconte un habitant. « J’ai compris de suite que ça n’avait rien à voir avec le trésor de l’abbé Saunière. »
Un vandalisme terrifiant méthodiquement préparé
Devant des touristes surpris la jeune femme se réfugie dans la grotte dite de la vierge, à proximité de l’église, et téléphone longuement en arabe, puis tranquillement rentre dans l’église, sort une hache, et se met à frapper sur le célèbre bénitier supporté par la représentation d’Asmodée.
Acte de terrorisme à la hache
Elle décapite le fameux diable rouge, lui coupe le bras et pose un coran à ses côtés. Elle a ensuite lacéré le bas-relief de l’autel de Marie-Madeleine devant des visiteurs ébahis.
Des catholiques choqués
Ces derniers donnent l’alerte, le maire intervient. Il constate les faits et appelle la gendarmerie. Face à la jeune femme étonnamment calme, il lui demande pourquoi elle a commis ses actes.
Sa revendication contre la République et les chrétiens, "tous mécréants"
Elle répond posément : « Aujourd’hui, ici c’est un jour d’élection présidentielle, pendant qu’en Syrie, l’Occident bombarde et tue des enfants. Vous êtes tous des mécréants ! Mon mari est là-bas. »
Pas le temps de placer une bombe
Rapidement sur place, les gendarmes interpellent sans aucune résistance la jeune femme. Un périmètre de sécurité est établi dans le village et une équipe de déminage arrivée dans l’après-midi, se met à l’œuvre.
Le maire, Alexandre Painco n’en revient toujours pas
"Cette femme était déterminée et son geste prémédité. Elle a choisi ce jour d’élection, ce lieu précis, pour qu’il ait un impact médiatique important et ainsi porter atteinte à la République française."
Source : http://www.lindependant.fr/2017/04/24/eglise-de-rennes-le-chateau-une-femme-voilee-decapite-le-diable-rouge,3008600.php
Eglise de Rennes-le-Château classée aux Monuments Historiques : une femme voilée décapite le diable rouge mondialement connu
Une jeune musulmane voilée s’attaque au bénitier et à l’autel de l’église avec une hache et démembre une statue fièrement au nom d'Allah.
Dimanche matin vers 9 h, une jeune femme d’une vingtaine d’années, seule, habillée d’un manteau noir, se présente à l’office de tourisme de Rennes-le-Château pour demander les horaires d’ouverture de l’église. Elle avait, disait-elle, l’intention de la visiter. L’employée du site lui indique les horaires. La visiteuse décide alors de boire un café puis de déambuler dans les ruelles. Vers 11 h 15, elle demande à un restaurateur de se laver les mains. Quelques minutes plus tard elle réapparaît habillée d’une longue cape blanche, d’un voile sur la tête et d’un masque style vénitien sur le visage.
À cette époque de l’année une soixantaine d’habitants vivent sur place, autant dire qu’ainsi vêtue, la jeune femme n’est évidemment pas passée inaperçue.
Un des hauts lieux du christianisme mystérieux
Même si ce haut lieu des mystères à l’habitude de voir défiler des visiteurs étranges en quête de trésors. Là, c’était différent, raconte un habitant. « J’ai compris de suite que ça n’avait rien à voir avec le trésor de l’abbé Saunière. »
Un vandalisme terrifiant méthodiquement préparé
Devant des touristes surpris la jeune femme se réfugie dans la grotte dite de la vierge, à proximité de l’église, et téléphone longuement en arabe, puis tranquillement rentre dans l’église, sort une hache, et se met à frapper sur le célèbre bénitier supporté par la représentation d’Asmodée.
Acte de terrorisme à la hache
Elle décapite le fameux diable rouge, lui coupe le bras et pose un coran à ses côtés. Elle a ensuite lacéré le bas-relief de l’autel de Marie-Madeleine devant des visiteurs ébahis.
Des catholiques choqués
Ces derniers donnent l’alerte, le maire intervient. Il constate les faits et appelle la gendarmerie. Face à la jeune femme étonnamment calme, il lui demande pourquoi elle a commis ses actes.
Sa revendication contre la République et les chrétiens, "tous mécréants"
Elle répond posément : « Aujourd’hui, ici c’est un jour d’élection présidentielle, pendant qu’en Syrie, l’Occident bombarde et tue des enfants. Vous êtes tous des mécréants ! Mon mari est là-bas. »
Pas le temps de placer une bombe
Rapidement sur place, les gendarmes interpellent sans aucune résistance la jeune femme. Un périmètre de sécurité est établi dans le village et une équipe de déminage arrivée dans l’après-midi, se met à l’œuvre.
Le maire, Alexandre Painco n’en revient toujours pas
"Cette femme était déterminée et son geste prémédité. Elle a choisi ce jour d’élection, ce lieu précis, pour qu’il ait un impact médiatique important et ainsi porter atteinte à la République française."
Source : http://www.lindependant.fr/2017/04/24/eglise-de-rennes-le-chateau-une-femme-voilee-decapite-le-diable-rouge,3008600.php
Marmhonie- Messages : 725
Date d'inscription : 16/04/2017
Re: France, terre d'islam
Ce qu’il faut savoir sur Édouard Philippe, premier ministre qui fit jeter 8500 desserts qui contenaient de la gélatine de porc
Le nouveau Premier ministre français est un islamophile qui courbe la loi pour l’adapter à la charia.
Par respect pour la diversité, il fit jeter 8500 desserts au chocolat des cantines du Havre car elles contenaient de la gélatine de porc, que l’islam interdit de consommer.
Décembre 2012. Quelque 8500 mousses au chocolat, préparées pour les 67 cantines scolaires du Havre pour les enfants des écoles primaires et maternelles, ont été jetées en raison de la présence de gélatine de porc.
La mesure a été prise à la dernière minute par le maire de la ville Édouard Philippe, qui s’est plié à la loi de l’islam, la charia, en raison de l’inquiétude des personnels des cuisines, car la gélatine de porc utilisée pour la confection de la mousse au chocolat est interdite à la consommation pour les musulmans, au lieu de respecter la stricte neutralité laïque.
Les desserts «peuvent à l’occasion contenir de la gélatine animale», a confirmé Philippe Brunel, directeur général adjoint au développement social et à la famille de la mairie du Havre.
Un gâchis alimentaire et financier scandaleux
Le conseiller municipal (PRG), Yves Bertrand, avait réclamé l’ouverture d’une commission d’enquête municipale. Pour lui, «les principes de laïcité de l’action publique, et donc de stricte neutralité dans la confection des repas, doivent aussi s’appliquer dans les cuisines municipales de l’école publique».
En clair, «la présence supposée ou avérée de tel ou tel produit dans la confection de la mousse au chocolat doit obéir à une seule règle: le respect de l’hygiène alimentaire, rien d’autre», et surtout pas de se plier aux lois de l’islam.
«Tout autre considérant relève de telle ou telle religion et appartient au domaine privé. Cela n’a donc rien à faire dans les cantines, ni dans les choix des produits, ni dans la confection des repas», avait ajouté le conseiller municipal qui dénonça «un gâchis alimentaire et financier scandaleux au moment où les Restos du cœur et les autres associations caritatives se démènent pour aider à l’alimentation de plus en plus de nos concitoyens».
Sébastien Léger, président de la FCPE (association de parents d’élèves) de Seine-Maritime, scandalisé, avait déclaré :
« C’est un gâchis formidable. On n’imagine pas jeter autant de mousse au chocolat qui d’ailleurs a été mangée précédemment. Moi je ne m’arrête pas à la composition de tel ou tel repas et si cela déplaît à tel ou tel, ce que je peux comprendre, pour des raisons philosophiques ou religieuses, personne n’est obligé de manger ni le repas en question, ni le produit en question. Chacun est libre de faire ce qu’il veut mais il me semble que l’école a un principe intangible et c’est celui de la laïcité ».
Même Benjamin Planchon, coordinateur des Restos du cœur au Havre, eu les crèmes au chocolat en travers de la gorge.
« On aurait pu trouver le moyen de les redistribuer. Si ce n’est pas distribuable en centre, ça peut être fait dans le cadre des activités-gens de la rue ou dans le cadre de repas chauds. »
L’affaire, à l’époque, avait fait scandale. La fureur des Français face à cette soumission à une religion étrangère alors que les crèches de Noël disparaissent par respect pour la laïcité était à son comble, au point que des sites comme BFM qui avaient rapporté l’affaire avaient été obligés de fermer leur fil de commentaire pour faire taire les justes récriminations.
Le nouveau Premier ministre français est un islamophile qui courbe la loi pour l’adapter à la charia.
Par respect pour la diversité, il fit jeter 8500 desserts au chocolat des cantines du Havre car elles contenaient de la gélatine de porc, que l’islam interdit de consommer.
Décembre 2012. Quelque 8500 mousses au chocolat, préparées pour les 67 cantines scolaires du Havre pour les enfants des écoles primaires et maternelles, ont été jetées en raison de la présence de gélatine de porc.
La mesure a été prise à la dernière minute par le maire de la ville Édouard Philippe, qui s’est plié à la loi de l’islam, la charia, en raison de l’inquiétude des personnels des cuisines, car la gélatine de porc utilisée pour la confection de la mousse au chocolat est interdite à la consommation pour les musulmans, au lieu de respecter la stricte neutralité laïque.
Les desserts «peuvent à l’occasion contenir de la gélatine animale», a confirmé Philippe Brunel, directeur général adjoint au développement social et à la famille de la mairie du Havre.
Un gâchis alimentaire et financier scandaleux
Le conseiller municipal (PRG), Yves Bertrand, avait réclamé l’ouverture d’une commission d’enquête municipale. Pour lui, «les principes de laïcité de l’action publique, et donc de stricte neutralité dans la confection des repas, doivent aussi s’appliquer dans les cuisines municipales de l’école publique».
En clair, «la présence supposée ou avérée de tel ou tel produit dans la confection de la mousse au chocolat doit obéir à une seule règle: le respect de l’hygiène alimentaire, rien d’autre», et surtout pas de se plier aux lois de l’islam.
«Tout autre considérant relève de telle ou telle religion et appartient au domaine privé. Cela n’a donc rien à faire dans les cantines, ni dans les choix des produits, ni dans la confection des repas», avait ajouté le conseiller municipal qui dénonça «un gâchis alimentaire et financier scandaleux au moment où les Restos du cœur et les autres associations caritatives se démènent pour aider à l’alimentation de plus en plus de nos concitoyens».
Sébastien Léger, président de la FCPE (association de parents d’élèves) de Seine-Maritime, scandalisé, avait déclaré :
« C’est un gâchis formidable. On n’imagine pas jeter autant de mousse au chocolat qui d’ailleurs a été mangée précédemment. Moi je ne m’arrête pas à la composition de tel ou tel repas et si cela déplaît à tel ou tel, ce que je peux comprendre, pour des raisons philosophiques ou religieuses, personne n’est obligé de manger ni le repas en question, ni le produit en question. Chacun est libre de faire ce qu’il veut mais il me semble que l’école a un principe intangible et c’est celui de la laïcité ».
Même Benjamin Planchon, coordinateur des Restos du cœur au Havre, eu les crèmes au chocolat en travers de la gorge.
« On aurait pu trouver le moyen de les redistribuer. Si ce n’est pas distribuable en centre, ça peut être fait dans le cadre des activités-gens de la rue ou dans le cadre de repas chauds. »
L’affaire, à l’époque, avait fait scandale. La fureur des Français face à cette soumission à une religion étrangère alors que les crèches de Noël disparaissent par respect pour la laïcité était à son comble, au point que des sites comme BFM qui avaient rapporté l’affaire avaient été obligés de fermer leur fil de commentaire pour faire taire les justes récriminations.
Re: France, terre d'islam
Politiques, journalistes, intellos: enquête sur les agents d'influence de l'islam
Par Judith Waintraub
Mis à jour le 07/10/2017 à 13:22
Publié le 06/10/2017 à 09:00
ENQUÊTE - Intellectuels, responsables politiques ou acteurs associatifs, ils investissent l'espace médiatique. A leurs yeux, le musulman incarne la nouvelle figure de l'opprimé et il importe de le défendre contre l'homme blanc, qu'ils accusent de toutes les fautes.
Peu importe l'origine, la religion, la couleur de peau ou le sexe. L'islamosphère est un club dont les membres se cooptent selon un seul critère: la lutte contre l'oppresseur, à savoir l'homme blanc ou, à l'occasion, la femme blanche de plus de 50 ans, et leurs complices arabes. Ils honnissent Alain Finkielkraut, dont ils dénoncent régulièrement l'«hystérie» contre l'islam, Elisabeth Badinter, qui a le culot de «ne pas craindre d'être traitée d'islamophobe», et peut-être plus encore Kamel Daoud, coupable entre autres méfaits d'avoir dénoncé «la misère sexuelle dans le monde arabo-musulman, le rapport malade à la femme» après les agressions de la nuit du Nouvel An à Cologne, en 2016.
» Bruckner: «Ils haïssent la France, non parce qu'elle opprime les musulmans, mais parce qu'elle les libère»
L'islamosphère étend son influence dans le monde intellectuel, politique, dans les médias et les réseaux associatifs. Elle a ses rendez-vous annuels, comme les Y'a bon Awards. Sous couvert de «distinguer» les auteurs de propos racistes, cette cérémonie s'est muée en tribunal médiatico-mondain de l' «islamophobie». Le «camp d'été anticolonial» est également très prisé, même s'il est «réservé uniquement aux personnes subissant à titre personnel le racisme d'Etat en contexte français», autrement dit, s'il est interdit aux Blancs.
Le noyau dur
Les membres de l'islamosphère entretiennent des liens à géométrie variable avec les organisations musulmanes de France, elles-mêmes travaillées par la montée du fondamentalisme. Ces associations, censées organiser le culte et représenter une «communauté» en plein essor évaluée entre 4 et 7 millions de personnes, étaient à l'origine regroupées par nationalités. C'était ce que l'on appelait «l'islam consulaire», avec quatre organisations principales: la Fédération nationale de la Grande Mosquée de Paris, proche de l'Algérie ; la Fédération nationale des musulmans de France et sa branche dissidente, le Rassemblement des musulmans de France, soutenus par le Maroc ; le Comité de coordination des musulmans turcs de France, sous l'influence d'Ankara.
Ce quadrillage historique a progressivement perdu de son emprise, notamment du fait de la poussée de trois formes de fondamentalisme. Le plus ancien est celui des pays du Golfe comme l'Arabie saoudite, qui diffuse le wahhabisme, idéologie religieuse ultrarigoriste, et finance la construction de mosquées, comme celles de Strasbourg, Saint-Denis et Cergy. Plus récemment, l'Union des organisations islamiques de France (UOIF) - rebaptisée Musulmans de France (MDF) en avril dernier - s'est imposée comme un acteur majeur. Fondée en 1983 par des étudiants tunisiens dans la mouvance des Frères musulmans - une organisation d'origine égyptienne prônant l'instauration d'une société islamique régie par la charia -, l'UOIF est très active sur le terrain social. Son président actuel, Amar Lasfar, recteur de la mosquée de Lille-Sud, appelle officiellement au respect des valeurs de la République. «Mais grâce à l'UOIF, les Frères musulmans ont réussi leur implantation ici, notamment avec des visées communautaristes, comme l'ouverture d'écoles privées musulmanes», estime Mohamed Louizi, un ancien cadre de cette organisation, auteur du livre Pourquoi j'ai quitté ...
Par Judith Waintraub
Mis à jour le 07/10/2017 à 13:22
Publié le 06/10/2017 à 09:00
ENQUÊTE - Intellectuels, responsables politiques ou acteurs associatifs, ils investissent l'espace médiatique. A leurs yeux, le musulman incarne la nouvelle figure de l'opprimé et il importe de le défendre contre l'homme blanc, qu'ils accusent de toutes les fautes.
Peu importe l'origine, la religion, la couleur de peau ou le sexe. L'islamosphère est un club dont les membres se cooptent selon un seul critère: la lutte contre l'oppresseur, à savoir l'homme blanc ou, à l'occasion, la femme blanche de plus de 50 ans, et leurs complices arabes. Ils honnissent Alain Finkielkraut, dont ils dénoncent régulièrement l'«hystérie» contre l'islam, Elisabeth Badinter, qui a le culot de «ne pas craindre d'être traitée d'islamophobe», et peut-être plus encore Kamel Daoud, coupable entre autres méfaits d'avoir dénoncé «la misère sexuelle dans le monde arabo-musulman, le rapport malade à la femme» après les agressions de la nuit du Nouvel An à Cologne, en 2016.
» Bruckner: «Ils haïssent la France, non parce qu'elle opprime les musulmans, mais parce qu'elle les libère»
L'islamosphère étend son influence dans le monde intellectuel, politique, dans les médias et les réseaux associatifs. Elle a ses rendez-vous annuels, comme les Y'a bon Awards. Sous couvert de «distinguer» les auteurs de propos racistes, cette cérémonie s'est muée en tribunal médiatico-mondain de l' «islamophobie». Le «camp d'été anticolonial» est également très prisé, même s'il est «réservé uniquement aux personnes subissant à titre personnel le racisme d'Etat en contexte français», autrement dit, s'il est interdit aux Blancs.
Le noyau dur
Les membres de l'islamosphère entretiennent des liens à géométrie variable avec les organisations musulmanes de France, elles-mêmes travaillées par la montée du fondamentalisme. Ces associations, censées organiser le culte et représenter une «communauté» en plein essor évaluée entre 4 et 7 millions de personnes, étaient à l'origine regroupées par nationalités. C'était ce que l'on appelait «l'islam consulaire», avec quatre organisations principales: la Fédération nationale de la Grande Mosquée de Paris, proche de l'Algérie ; la Fédération nationale des musulmans de France et sa branche dissidente, le Rassemblement des musulmans de France, soutenus par le Maroc ; le Comité de coordination des musulmans turcs de France, sous l'influence d'Ankara.
Ce quadrillage historique a progressivement perdu de son emprise, notamment du fait de la poussée de trois formes de fondamentalisme. Le plus ancien est celui des pays du Golfe comme l'Arabie saoudite, qui diffuse le wahhabisme, idéologie religieuse ultrarigoriste, et finance la construction de mosquées, comme celles de Strasbourg, Saint-Denis et Cergy. Plus récemment, l'Union des organisations islamiques de France (UOIF) - rebaptisée Musulmans de France (MDF) en avril dernier - s'est imposée comme un acteur majeur. Fondée en 1983 par des étudiants tunisiens dans la mouvance des Frères musulmans - une organisation d'origine égyptienne prônant l'instauration d'une société islamique régie par la charia -, l'UOIF est très active sur le terrain social. Son président actuel, Amar Lasfar, recteur de la mosquée de Lille-Sud, appelle officiellement au respect des valeurs de la République. «Mais grâce à l'UOIF, les Frères musulmans ont réussi leur implantation ici, notamment avec des visées communautaristes, comme l'ouverture d'écoles privées musulmanes», estime Mohamed Louizi, un ancien cadre de cette organisation, auteur du livre Pourquoi j'ai quitté ...
Re: France, terre d'islam
Solidarité avec le Mohamed Louizi
Organisé pour : Mohamed Louizi
Mohamed Louizi se bat POUR NOUS TOUS : ne lui laissons pas payer tous les frais ! MERCI de l’aide que vous pourrez nous aider à lui apporter.
Le djihad judiciaire mené par les islamistes contre Mohamed Louizi est fait pour le réduire au silence.
C’est pourquoi nous ouvrons aujourd’hui une cagnotte. Mohamed est obligé d’avancer des fonds car il a fait Appel après le jugement du 15 Novembre 2018 qui a favorisé l’islamiste Soufiane Iquioussen, à propos duquel il avait publié dans un article de son blog les résultats d’une enquête, avec des preuves matérielles qui constituent une base factuelle solide ensuite fournie par son avocat au Tribunal.
Soufiane Iquioussen l’avait attaqué en diffamation.
La Chambre civile (et non correctionnelle) au Tribunal de Grande Instance de Lille a rendu un jugement expéditif le jeudi 15 novembre 2018, accédant contre toute attente à la demande de l’islamiste Iquioussen et y répondant favorablement, à contre-courant de la jurisprudence.
Elle a condamné Mohamed Louizi à lui verser «la somme de 800 Euros à titre de dommages et intérêts, en réparation du préjudice moral subi par ce dernier»et «la somme de 1500 Euros sur le fondement de l’article 700 du Code de procédure civile», réjouissant tous les islamistes de France et de Navarre.
Ce jugement mérite sans aucun doute d’être réexaminé à la lumière du seul droit de la presse, notamment la loi du 29 juillet 1881, ses dispositifs et ses jurisprudences constantes. C'est ce que fera la Cour d’Appel de Douai, auprès de laquelle Mohamed a interjeté appel, engageant de nouveau frais pour notre cause commune.
Nous comptons sur vous pour nous aider à l'aider ... Fraternité et solidarité !
Organisé pour : Mohamed Louizi
Mohamed Louizi se bat POUR NOUS TOUS : ne lui laissons pas payer tous les frais ! MERCI de l’aide que vous pourrez nous aider à lui apporter.
Le djihad judiciaire mené par les islamistes contre Mohamed Louizi est fait pour le réduire au silence.
C’est pourquoi nous ouvrons aujourd’hui une cagnotte. Mohamed est obligé d’avancer des fonds car il a fait Appel après le jugement du 15 Novembre 2018 qui a favorisé l’islamiste Soufiane Iquioussen, à propos duquel il avait publié dans un article de son blog les résultats d’une enquête, avec des preuves matérielles qui constituent une base factuelle solide ensuite fournie par son avocat au Tribunal.
Soufiane Iquioussen l’avait attaqué en diffamation.
La Chambre civile (et non correctionnelle) au Tribunal de Grande Instance de Lille a rendu un jugement expéditif le jeudi 15 novembre 2018, accédant contre toute attente à la demande de l’islamiste Iquioussen et y répondant favorablement, à contre-courant de la jurisprudence.
Elle a condamné Mohamed Louizi à lui verser «la somme de 800 Euros à titre de dommages et intérêts, en réparation du préjudice moral subi par ce dernier»et «la somme de 1500 Euros sur le fondement de l’article 700 du Code de procédure civile», réjouissant tous les islamistes de France et de Navarre.
Ce jugement mérite sans aucun doute d’être réexaminé à la lumière du seul droit de la presse, notamment la loi du 29 juillet 1881, ses dispositifs et ses jurisprudences constantes. C'est ce que fera la Cour d’Appel de Douai, auprès de laquelle Mohamed a interjeté appel, engageant de nouveau frais pour notre cause commune.
Nous comptons sur vous pour nous aider à l'aider ... Fraternité et solidarité !
Mormon- Messages : 84
Date d'inscription : 28/12/2018
Re: France, terre d'islam
Mormon a écrit:Le jihad est fait pour réduire tout le monde au silence.
Le Noble et Bon Musulman a reçu l'ordre d'Allah Puissant et Sage de faire que toute la terre soit islamisée.
Il ne peut qu'obéir s'il est sincèrement musulman s'il apostasie l'islam qu'il nous rejoint au forum des apostats de l'islam où nous ne sommes que 200.
Re: France, terre d'islam
Je pense qu'il y a des musulmans gentils. On dirait que pour toi Yacoub l'islam doit dispaitre. Pourquoi ?
undesdouze- Messages : 111
Date d'inscription : 02/02/2019
Re: France, terre d'islam
undesdouze a écrit:Je pense qu'il y a des musulmans gentils. On dirait que pour toi Yacoub l'islam doit disparaitre. Pourquoi ?
J'ai été mutilé par l'horrible circoncision dès l'âge de 6 ans, j'ai été forcé dès l'enfance d'apprendre tout le coran à la madrassa. J'ai appris par l’endoctrinement mahométan à mépriser les femmes et les non-musulmans. Donc il ne s'agit pas de savoir si le musulman est gentil ou pas, il s'agit de le sortir de cette horrible secte qui mutile les enfants, lapident les femmes, les violent.
Re: France, terre d'islam
Mort du Jihadiste français Fabien Claim
Celui qui avait revendiqué les attentats du 13 novembre 2015 a été tué ce mercredi par une frappe ciblée tandis que son frère, Jean-Michel, serait gravement blessé.
Une frappe de la coalition internationale a tué le djihadiste français Fabien Clain mercredi en Syrie. Son frère, Jean-Michel, aurait quant à lui été gravement blessé au cours de cette même attaque, rapporte Franceinfo.
Fabien Clain, surnommé Omar ou Abu Adam Al-Faransi, né le 30 janvier 1978 à Toulouse, en France, est donc « présumé » mort le 20 février 2019 à Al-Baghouz Fouqani, en Syrie. Il était suivi par les services antiterroristes depuis 2001.
Celui qui avait revendiqué les attentats du 13 novembre 2015 a été tué ce mercredi par une frappe ciblée tandis que son frère, Jean-Michel, serait gravement blessé.
Une frappe de la coalition internationale a tué le djihadiste français Fabien Clain mercredi en Syrie. Son frère, Jean-Michel, aurait quant à lui été gravement blessé au cours de cette même attaque, rapporte Franceinfo.
Fabien Clain, surnommé Omar ou Abu Adam Al-Faransi, né le 30 janvier 1978 à Toulouse, en France, est donc « présumé » mort le 20 février 2019 à Al-Baghouz Fouqani, en Syrie. Il était suivi par les services antiterroristes depuis 2001.
Re: France, terre d'islam
L'excision, en France aussi
Publié le 17 septembre 2019 à 15h14
L'excision, en France aussi
À ce jour, plus de 124 000 femmes en France ont subi des mutilations génitales. C'est deux fois plus qu'au milieu des années 2000. L'État vient de lancer un plan d'action pour mettre fin à ce rituel archaïque.
C'est un cri de douleur qu'elle n'oubliera jamais. Une cicatrice laissée au plus profond de sa chair. Une couleur rouge qui teinte l'intérieur de ses cuisses et se répand sur le carrelage de la salle de bains. Elle ferme les yeux et revit la scène comme si elle avait eu lieu hier. Elle revoit les visages de ceux qui lui maintiennent les bras et les jambes, de celle qui brandit la lame, le sourire de sa grand-mère dans l'embrasure de la porte. Elle se souvient encore du jingle de la radio annonçant le flash info alors qu'on la remet sur pied. Quelques secondes. Ça n'a pas duré plus longtemps. Par la fenêtre, elle aperçoit les barres d'immeuble de la Cité des 4000, à La Courneuve. Au loin, le soleil se couche et pour Mahalia * plus rien ne sera plus comme avant. Son corps a été mutilé. Elle vient de subir une excision. À l'aide d'une lame de rasoir, son clitoris a été coupé. Pratiquée sans anesthésie, parfois accompagnée d'une ablation des petites lèvres et d'une suture des grandes lèvres, cette opération de tradition millénaire doit priver la femme de tout plaisir sexuel. « J'avais 13 ans. C'est jeune, 13 ans. Mais je n'ai rien oublié. Je savais que c'était une coutume en Mauritanie, le pays de mes parents, mais je ne pensais pas que ça m'arriverait ici. J'allais à l'école. Je regardais la 'Star Ac', on parlait des garçons. J'étais à des années-lumière de penser à l'excision », confie la jeune femme de 29 ans. Mahalia fait partie des rares femmes qui ont été mutilées en France au début des années 2000. « Au milieu des années 1980, ça s'est beaucoup fait. Puis il y a eu de très grands procès, et les familles ont été averties de ce qu'elles risquaient : dix ans d'emprisonnement, voire vingt si la mutilation s'exerce sur une mineure de moins de 15 ans et 150 000 euros d'amende », explique Marion Schaefer, vice-présidente de l'association Excision, Parlons-en !. Mais, loin d'avoir disparu, la pratique s'est déplacée géographiquement. « Les familles ont mis en place des stratégies d'évitement. Aujourd'hui, les fillettes sont en danger quand elles partent en vacances dans leur pays d'origine. Une enfant sur trois dont les parents viennent d'un pays pratiquant l'excision est menacée », s'alarme Marion Schaefer. Mali, Côte d'Ivoire, Gambie, Sénégal, Guinée-Conakry, Sierra Leone, Tchad, Nigeria, Éthiopie, Somalie, Mauritanie... Nombreux sont les pays où le pourcentage de femmes mutilées avoisine les 90 %. En France, selon le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), le nombre de femmes adultes excisées s'élève à 124 355 alors qu'elles n'étaient que 62 000 au milieu des années 2000.
Un plan d'action contre l'excision
C'est pourquoi, en juin dernier, le gouvernement a décidé de lancer un vaste plan d'action en partenariat avec les associations. « Il faut informer et sensibiliser sur les risques de l'excision, travailler en lien avec les gouvernements des pays concernés et les ONG », nous confie Marlène Schiappa. La Secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes tient à préciser qu'à cela s'ajoute un volet judiciaire : « Comme beaucoup de violences qui concernent les femmes, l'excision est évidemment interdite, mais la loi est très peu appliquée car cette mutilation est très souvent pratiquée avec le consentement des membres de la famille. Et les jeunes filles ne veulent pas déposer plainte contre leurs tantes ou leurs grand-mères. Avec ce plan, nous voulons faire en sorte que les personnes qui excisent les petites filles ne puissent avoir aucun répit en France et dans le monde, qu'elles soient poursuivies en justice dès lors qu'on peut les identifier. » Une nouvelle saluée par les associations. « Il faut sensibiliser, informer, éduquer, aider », poursuit Marion Schaefer.
"L'excision touche les femmes de tous les milieux. Ce n'est pas une affaire de classe sociale ou de religion, mais de tradition." Isabelle Gilette-Faye
Depuis trois ans, l'association mise sur les réseaux sociaux pour avertir les jeunes filles du sort qui pourrait leur être réservé. « Nous avons mis en place un chat anonyme sur la plateforme d'information alerteexcision.org. Les adolescentes peuvent librement poser des questions et discuter avec des professionnels qui seront capables de les aiguiller », ajoute Marion Schaefer. Présente sur Facebook, Instagram et Snapchat, l'association espère toucher les jeunes filles de 11 à 18 ans. Car ce sont elles qui sont en danger. « Avant, l'excision se pratiquait sur les toutes petites filles, mais, avec le travail accompli par les services de la Protection maternelle et infantile (PMI), les fréquents examens de santé obligatoires, l'âge de l'excision a reculé », explique Isabelle Gillette-Faye, sociologue et directrice générale de la Fédération Gams (Groupe pour l'abolition des mutilations sexuelles). Depuis trente ans, cette experte le martèle : « L'excision touche les femmes de tous les milieux. Ça peut aller de la fille de l'ambassadeur à celle de la femme de ménage, ce n'est pas une affaire de classe sociale ou de religion, c'est une histoire de tradition. »
Une pratique archaïque
Difficile pourtant de remonter aux origines de l'excision. D'après les conservateurs du British Museum, le premier document mentionnant ce type d'opération daterait de 163 av. J.-C. Elle aurait été pratiquée sur les femmes des pharaons pour s'assurer de leur pureté et de leur fidélité. Néfertiti et Cléopâtre auraient elles-mêmes été mutilées. Par imitation, l'excision se serait étendue aux classes moins élevées de l'Égypte antique, puis sa pratique se serait répandue vers l'ouest de l'Afrique et dans l'est, au Yémen. Kadiatou* ne sait pas combien de femmes, dans sa famille, ont été exciseuses, mais elle fait partie d'une longue lignée. Il a fallu du temps et de nombreuses précautions pour pouvoir entrer en contact avec cette Guinéenne de 64 ans. Son petit-fils fait l'intermédiaire via l'application de messagerie sécurisée Telegram. Dans une note vocale, elle nous raconte son parcours. « Avant d'arriver en France, j'assistais ma grand-mère et ma mère pendant les excisions. On se déplaçait de village en village, c'est comme ça qu'on gagnait notre vie. Les gens nous respectaient », se rappelle-t-elle. À 25 ans, elle quitte l'Afrique avec ses enfants pour suivre son mari en France. « Quand je suis arrivée, j'ai continué à pratiquer l'excision, et ça s'est vite su. Les grand-mères, les tantes, les mères amenaient leurs filles. Je n'y voyais pas de mal, je pensais que c'était positif, qu'il fallait faire perdurer les traditions de nos ancêtres. J'ai fait ça pendant quelques années. Je ne gagnais pas ma vie avec ça, mais ça représentait un bon complément de salaire », se souvient-elle.
Quand on l'interroge sur le prix d'une excision ou le nombre de jeunes filles qui sont passées sous sa lame, Kadiatou reste évasive. Difficile de savoir si elle a cessé son activité par peur d'être découverte par la police. Elle prétend que, un soir, une fillette a failli faire un arrêt cardiaque et que, à la suite de cet événement, elle a choisi de « fermer boutique ». Les mots sont violents. Des remords ? Kadiatou dit en avoir. Elle insiste sur les cauchemars qui viennent encore la hanter plusieurs dizaines d'années après. S'est-elle informée des conséquences de ses actes ? « Je sais que je pourrais être en prison. Aujourd'hui, j'ai compris que ce que je faisais était mal. Je ne pensais pas que ça aurait de tels effets sur la vie de ces jeunes filles. » Elle est elle-même excisée, comment pourrait-elle ignorer les répercussions médicales ? Infections à répétition, douleurs en urinant et pendant les menstruations, saignements, risque d'incontinence, complications lors de l'accouchement... « Comme la patiente n'a pas de désir, il y a un manque de lubrification, des sécheresses vaginales qui font que les rapports sexuels sont plus souvent des viols que des moments de plaisir », explique la Dre Ghada Hatem, médecin chef à la Maison des femmes, à Saint-Denis. C'est dans cette structure, créée en 2016 pour accueillir les femmes victimes de violences, que chirurgiens, psychologues et sexologues viennent en aide aux excisées. Elle est rattachée à l'hôpital Delafontaine, dont la maternité compte 14 % de femmes victimes.
"Il faut qu'elles comprennent que si elles n'investissent pas leur sexualité, se faire opérer peut n'avoir aucun effet." Ghada Hatem
La Dre Ghada Hatem parvient à réparer une centaine de patientes grâce à une procédure entièrement prise en charge par la sécurité sociale. « L'opération n'est pas très compliquée. Lors d'une excision, il n'y a qu'un centimètre du clitoris qui est coupé, mais il en reste environ une dizaine en interne », explique-t-elle. « Il faut être méticuleux pour protéger l'enveloppe de nerfs. Cela dure entre une demi-heure et trois quarts d'heure, il y a peu de complications, mais c'est très symbolique. » Après l'opération, le parcours est long avant de retrouver une sexualité normale. « Il faut préparer les femmes. Les informer que ce n'est pas miraculeux. Ce n'est pas parce qu'on a replacé votre clitoris que vous allez avoir des orgasmes rapprochés. Il faut qu'elles comprennent que si elles n'investissent pas leur sexualité, se faire opérer peut n'avoir aucun effet. Il faut qu'elle se disent : tiens, j'ai un truc, là, comment ça fonctionne, et j'ai le droit de m'en servir. Le tabou sur la sexualité fait que les femmes ne se touchent pas, qu'elles ne s'autorisent pas à avoir du plaisir. Il faut les accompagner vers la réappropriation d'un organe qui a beaucoup de vertus », confie la Dre Ghada.
Une longue réappropriation de son corps
Il aura fallu près de treize ans à Ramata Kapo pour ressentir les vrais bénéfices de son opération. Cette militante française de 40 ans avait 18 mois lorsqu'elle a été mutilée au Mali. Ce n'est qu'à 16 ans, lors de sa première consultation gynécologique, en France, qu'elle a découvert son excision. Pour elle, l'opération est une bénédiction. « J'ai toujours eu l'impression d'être moins femme que les autres parce qu'on m'avait retiré une partie de moi. Aujourd'hui, je me sens enfin bien dans mon corps », explique-t-elle. Quand on l'interroge sur les raisons qui peuvent pousser une famille, installée depuis plusieurs générations en France à faire exciser son enfant, elle répond : « Le poids des traditions familiales se renforce avec la distance. Pour continuer à avoir le sentiment d'appartenir à leur pays d'origine, certaines personnes n'hésitent pas à faire perdurer ces pratiques néfastes, même quand elles sont progressivement abandonnées dans les pays d'Afrique. » Mais c'est aussi la peur que leurs filles ne trouvent pas de mari dans leur ethnie d'origine qui pousse les femmes à livrer leurs enfants à des exciseuses. « Elles le font de manière sacrificielle dans une soumission aux désirs masculins », rappelle Isabelle Gillette-Faye. Optimiste, la sociologue explique que les chiffres commencent à baisser en Afrique. Mais, pour autant, le combat est loin d'être gagné. « La prochaine bataille contre l'excision aura lieu en Asie et au Moyen-Orient, contre les barbiers qui excisent des petites filles en Égypte, par exemple. Et là, la rhétorique des religieux et des politiques sur ce sujet est très agressive, ils ne se laisseront pas faire, et nous n'avons pas de données chiffrées, ce qui enlève du poids à notre discours », poursuit-elle. Sur un des murs de la Maison des femmes, on peut lire cette phrase prononcée par une journaliste à propos de Marie Curie en 1906. « Le temps est proche où les femmes deviendront des êtres humains. » Plus d'un siècle plus tard, cela reste un combat de chaque instant...
* Les prénoms ont été modifiés.
Quand des médecins excisent
Au Caire, à Londres ou à Moscou, certaines cliniques privées n'hésitent pas à pratiquer l'excision, alors que cette mutilation est interdite par la loi. Réalisées avec ou sans anesthésie, ces opérations sont menées par des médecins diplômés, dans le respect des normes hygiéniques. En Russie, il existe même des promotions sur les clitoridectomies des fillettes de 5 à 12 ans. En novembre dernier, la chaîne Best Clinic baissait ses tarifs de 2 190 roubles (30 Euros) à 1 750 roubles (24 Euros) sur les trois types d'excision. « Pas besoin de raison médicale pour cette opération, elle peut être réalisée pour des motifs culturels ou religieux », pouvait-on lire sur le site. « Tous les pays n'ont pas une politique assimilationniste comme la France », explique Isabelle Gillette-Faye de la Fédération Gams. Certains pays comme l'Angleterre sont profondément communautaristes, ce qui explique qu'ils aient laissé s'installer sur leur sol ce type de pratique. Il aura d'ailleurs fallu attendre février dernier pour que la justice anglaise prononce la toute première condamnation de son histoire à l'encontre d'une exciseuse. En Egypte, où les mutilations sexuelles féminines sont illégales depuis 2008, les sanctions ont dû être renforcées en 2017, car 80 % des femmes excisées l'étaient par des médecins. Aux Etats-Unis, en 2016, les Drs Kavita Shah Arora et Allan J. Jacobs ont demandé la légalisation de l'excision au nom du respect des traditions. Rejetée, la proposition a donné des idées à certains médecins belges qui ne seraient pas contre une excision médicalisée...
Publié le 17 septembre 2019 à 15h14
L'excision, en France aussi
À ce jour, plus de 124 000 femmes en France ont subi des mutilations génitales. C'est deux fois plus qu'au milieu des années 2000. L'État vient de lancer un plan d'action pour mettre fin à ce rituel archaïque.
C'est un cri de douleur qu'elle n'oubliera jamais. Une cicatrice laissée au plus profond de sa chair. Une couleur rouge qui teinte l'intérieur de ses cuisses et se répand sur le carrelage de la salle de bains. Elle ferme les yeux et revit la scène comme si elle avait eu lieu hier. Elle revoit les visages de ceux qui lui maintiennent les bras et les jambes, de celle qui brandit la lame, le sourire de sa grand-mère dans l'embrasure de la porte. Elle se souvient encore du jingle de la radio annonçant le flash info alors qu'on la remet sur pied. Quelques secondes. Ça n'a pas duré plus longtemps. Par la fenêtre, elle aperçoit les barres d'immeuble de la Cité des 4000, à La Courneuve. Au loin, le soleil se couche et pour Mahalia * plus rien ne sera plus comme avant. Son corps a été mutilé. Elle vient de subir une excision. À l'aide d'une lame de rasoir, son clitoris a été coupé. Pratiquée sans anesthésie, parfois accompagnée d'une ablation des petites lèvres et d'une suture des grandes lèvres, cette opération de tradition millénaire doit priver la femme de tout plaisir sexuel. « J'avais 13 ans. C'est jeune, 13 ans. Mais je n'ai rien oublié. Je savais que c'était une coutume en Mauritanie, le pays de mes parents, mais je ne pensais pas que ça m'arriverait ici. J'allais à l'école. Je regardais la 'Star Ac', on parlait des garçons. J'étais à des années-lumière de penser à l'excision », confie la jeune femme de 29 ans. Mahalia fait partie des rares femmes qui ont été mutilées en France au début des années 2000. « Au milieu des années 1980, ça s'est beaucoup fait. Puis il y a eu de très grands procès, et les familles ont été averties de ce qu'elles risquaient : dix ans d'emprisonnement, voire vingt si la mutilation s'exerce sur une mineure de moins de 15 ans et 150 000 euros d'amende », explique Marion Schaefer, vice-présidente de l'association Excision, Parlons-en !. Mais, loin d'avoir disparu, la pratique s'est déplacée géographiquement. « Les familles ont mis en place des stratégies d'évitement. Aujourd'hui, les fillettes sont en danger quand elles partent en vacances dans leur pays d'origine. Une enfant sur trois dont les parents viennent d'un pays pratiquant l'excision est menacée », s'alarme Marion Schaefer. Mali, Côte d'Ivoire, Gambie, Sénégal, Guinée-Conakry, Sierra Leone, Tchad, Nigeria, Éthiopie, Somalie, Mauritanie... Nombreux sont les pays où le pourcentage de femmes mutilées avoisine les 90 %. En France, selon le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), le nombre de femmes adultes excisées s'élève à 124 355 alors qu'elles n'étaient que 62 000 au milieu des années 2000.
Un plan d'action contre l'excision
C'est pourquoi, en juin dernier, le gouvernement a décidé de lancer un vaste plan d'action en partenariat avec les associations. « Il faut informer et sensibiliser sur les risques de l'excision, travailler en lien avec les gouvernements des pays concernés et les ONG », nous confie Marlène Schiappa. La Secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes tient à préciser qu'à cela s'ajoute un volet judiciaire : « Comme beaucoup de violences qui concernent les femmes, l'excision est évidemment interdite, mais la loi est très peu appliquée car cette mutilation est très souvent pratiquée avec le consentement des membres de la famille. Et les jeunes filles ne veulent pas déposer plainte contre leurs tantes ou leurs grand-mères. Avec ce plan, nous voulons faire en sorte que les personnes qui excisent les petites filles ne puissent avoir aucun répit en France et dans le monde, qu'elles soient poursuivies en justice dès lors qu'on peut les identifier. » Une nouvelle saluée par les associations. « Il faut sensibiliser, informer, éduquer, aider », poursuit Marion Schaefer.
"L'excision touche les femmes de tous les milieux. Ce n'est pas une affaire de classe sociale ou de religion, mais de tradition." Isabelle Gilette-Faye
Depuis trois ans, l'association mise sur les réseaux sociaux pour avertir les jeunes filles du sort qui pourrait leur être réservé. « Nous avons mis en place un chat anonyme sur la plateforme d'information alerteexcision.org. Les adolescentes peuvent librement poser des questions et discuter avec des professionnels qui seront capables de les aiguiller », ajoute Marion Schaefer. Présente sur Facebook, Instagram et Snapchat, l'association espère toucher les jeunes filles de 11 à 18 ans. Car ce sont elles qui sont en danger. « Avant, l'excision se pratiquait sur les toutes petites filles, mais, avec le travail accompli par les services de la Protection maternelle et infantile (PMI), les fréquents examens de santé obligatoires, l'âge de l'excision a reculé », explique Isabelle Gillette-Faye, sociologue et directrice générale de la Fédération Gams (Groupe pour l'abolition des mutilations sexuelles). Depuis trente ans, cette experte le martèle : « L'excision touche les femmes de tous les milieux. Ça peut aller de la fille de l'ambassadeur à celle de la femme de ménage, ce n'est pas une affaire de classe sociale ou de religion, c'est une histoire de tradition. »
Une pratique archaïque
Difficile pourtant de remonter aux origines de l'excision. D'après les conservateurs du British Museum, le premier document mentionnant ce type d'opération daterait de 163 av. J.-C. Elle aurait été pratiquée sur les femmes des pharaons pour s'assurer de leur pureté et de leur fidélité. Néfertiti et Cléopâtre auraient elles-mêmes été mutilées. Par imitation, l'excision se serait étendue aux classes moins élevées de l'Égypte antique, puis sa pratique se serait répandue vers l'ouest de l'Afrique et dans l'est, au Yémen. Kadiatou* ne sait pas combien de femmes, dans sa famille, ont été exciseuses, mais elle fait partie d'une longue lignée. Il a fallu du temps et de nombreuses précautions pour pouvoir entrer en contact avec cette Guinéenne de 64 ans. Son petit-fils fait l'intermédiaire via l'application de messagerie sécurisée Telegram. Dans une note vocale, elle nous raconte son parcours. « Avant d'arriver en France, j'assistais ma grand-mère et ma mère pendant les excisions. On se déplaçait de village en village, c'est comme ça qu'on gagnait notre vie. Les gens nous respectaient », se rappelle-t-elle. À 25 ans, elle quitte l'Afrique avec ses enfants pour suivre son mari en France. « Quand je suis arrivée, j'ai continué à pratiquer l'excision, et ça s'est vite su. Les grand-mères, les tantes, les mères amenaient leurs filles. Je n'y voyais pas de mal, je pensais que c'était positif, qu'il fallait faire perdurer les traditions de nos ancêtres. J'ai fait ça pendant quelques années. Je ne gagnais pas ma vie avec ça, mais ça représentait un bon complément de salaire », se souvient-elle.
Quand on l'interroge sur le prix d'une excision ou le nombre de jeunes filles qui sont passées sous sa lame, Kadiatou reste évasive. Difficile de savoir si elle a cessé son activité par peur d'être découverte par la police. Elle prétend que, un soir, une fillette a failli faire un arrêt cardiaque et que, à la suite de cet événement, elle a choisi de « fermer boutique ». Les mots sont violents. Des remords ? Kadiatou dit en avoir. Elle insiste sur les cauchemars qui viennent encore la hanter plusieurs dizaines d'années après. S'est-elle informée des conséquences de ses actes ? « Je sais que je pourrais être en prison. Aujourd'hui, j'ai compris que ce que je faisais était mal. Je ne pensais pas que ça aurait de tels effets sur la vie de ces jeunes filles. » Elle est elle-même excisée, comment pourrait-elle ignorer les répercussions médicales ? Infections à répétition, douleurs en urinant et pendant les menstruations, saignements, risque d'incontinence, complications lors de l'accouchement... « Comme la patiente n'a pas de désir, il y a un manque de lubrification, des sécheresses vaginales qui font que les rapports sexuels sont plus souvent des viols que des moments de plaisir », explique la Dre Ghada Hatem, médecin chef à la Maison des femmes, à Saint-Denis. C'est dans cette structure, créée en 2016 pour accueillir les femmes victimes de violences, que chirurgiens, psychologues et sexologues viennent en aide aux excisées. Elle est rattachée à l'hôpital Delafontaine, dont la maternité compte 14 % de femmes victimes.
"Il faut qu'elles comprennent que si elles n'investissent pas leur sexualité, se faire opérer peut n'avoir aucun effet." Ghada Hatem
La Dre Ghada Hatem parvient à réparer une centaine de patientes grâce à une procédure entièrement prise en charge par la sécurité sociale. « L'opération n'est pas très compliquée. Lors d'une excision, il n'y a qu'un centimètre du clitoris qui est coupé, mais il en reste environ une dizaine en interne », explique-t-elle. « Il faut être méticuleux pour protéger l'enveloppe de nerfs. Cela dure entre une demi-heure et trois quarts d'heure, il y a peu de complications, mais c'est très symbolique. » Après l'opération, le parcours est long avant de retrouver une sexualité normale. « Il faut préparer les femmes. Les informer que ce n'est pas miraculeux. Ce n'est pas parce qu'on a replacé votre clitoris que vous allez avoir des orgasmes rapprochés. Il faut qu'elles comprennent que si elles n'investissent pas leur sexualité, se faire opérer peut n'avoir aucun effet. Il faut qu'elle se disent : tiens, j'ai un truc, là, comment ça fonctionne, et j'ai le droit de m'en servir. Le tabou sur la sexualité fait que les femmes ne se touchent pas, qu'elles ne s'autorisent pas à avoir du plaisir. Il faut les accompagner vers la réappropriation d'un organe qui a beaucoup de vertus », confie la Dre Ghada.
Une longue réappropriation de son corps
Il aura fallu près de treize ans à Ramata Kapo pour ressentir les vrais bénéfices de son opération. Cette militante française de 40 ans avait 18 mois lorsqu'elle a été mutilée au Mali. Ce n'est qu'à 16 ans, lors de sa première consultation gynécologique, en France, qu'elle a découvert son excision. Pour elle, l'opération est une bénédiction. « J'ai toujours eu l'impression d'être moins femme que les autres parce qu'on m'avait retiré une partie de moi. Aujourd'hui, je me sens enfin bien dans mon corps », explique-t-elle. Quand on l'interroge sur les raisons qui peuvent pousser une famille, installée depuis plusieurs générations en France à faire exciser son enfant, elle répond : « Le poids des traditions familiales se renforce avec la distance. Pour continuer à avoir le sentiment d'appartenir à leur pays d'origine, certaines personnes n'hésitent pas à faire perdurer ces pratiques néfastes, même quand elles sont progressivement abandonnées dans les pays d'Afrique. » Mais c'est aussi la peur que leurs filles ne trouvent pas de mari dans leur ethnie d'origine qui pousse les femmes à livrer leurs enfants à des exciseuses. « Elles le font de manière sacrificielle dans une soumission aux désirs masculins », rappelle Isabelle Gillette-Faye. Optimiste, la sociologue explique que les chiffres commencent à baisser en Afrique. Mais, pour autant, le combat est loin d'être gagné. « La prochaine bataille contre l'excision aura lieu en Asie et au Moyen-Orient, contre les barbiers qui excisent des petites filles en Égypte, par exemple. Et là, la rhétorique des religieux et des politiques sur ce sujet est très agressive, ils ne se laisseront pas faire, et nous n'avons pas de données chiffrées, ce qui enlève du poids à notre discours », poursuit-elle. Sur un des murs de la Maison des femmes, on peut lire cette phrase prononcée par une journaliste à propos de Marie Curie en 1906. « Le temps est proche où les femmes deviendront des êtres humains. » Plus d'un siècle plus tard, cela reste un combat de chaque instant...
* Les prénoms ont été modifiés.
Quand des médecins excisent
Au Caire, à Londres ou à Moscou, certaines cliniques privées n'hésitent pas à pratiquer l'excision, alors que cette mutilation est interdite par la loi. Réalisées avec ou sans anesthésie, ces opérations sont menées par des médecins diplômés, dans le respect des normes hygiéniques. En Russie, il existe même des promotions sur les clitoridectomies des fillettes de 5 à 12 ans. En novembre dernier, la chaîne Best Clinic baissait ses tarifs de 2 190 roubles (30 Euros) à 1 750 roubles (24 Euros) sur les trois types d'excision. « Pas besoin de raison médicale pour cette opération, elle peut être réalisée pour des motifs culturels ou religieux », pouvait-on lire sur le site. « Tous les pays n'ont pas une politique assimilationniste comme la France », explique Isabelle Gillette-Faye de la Fédération Gams. Certains pays comme l'Angleterre sont profondément communautaristes, ce qui explique qu'ils aient laissé s'installer sur leur sol ce type de pratique. Il aura d'ailleurs fallu attendre février dernier pour que la justice anglaise prononce la toute première condamnation de son histoire à l'encontre d'une exciseuse. En Egypte, où les mutilations sexuelles féminines sont illégales depuis 2008, les sanctions ont dû être renforcées en 2017, car 80 % des femmes excisées l'étaient par des médecins. Aux Etats-Unis, en 2016, les Drs Kavita Shah Arora et Allan J. Jacobs ont demandé la légalisation de l'excision au nom du respect des traditions. Rejetée, la proposition a donné des idées à certains médecins belges qui ne seraient pas contre une excision médicalisée...
georges- Messages : 125
Date d'inscription : 16/05/2017
Re: France, terre d'islam
Quand Napoléon était le champion de l'islam
Bonaparte a multiplié les marques de bienveillance envers la religion musulmane. Un nouveau livre sur la personnalité de l'Empereur revient sur cette fascination méconnue. Par Marc Fourny
Modifié le 25/11/2019 à 08:45 - Publié le 24/11/2019 à 10:49 | Le Point.fr
Le conseil du diwan lui attribua le titre d'Ali-Bonaparte.
Le conseil du diwan lui attribua le titre d’Ali-Bonaparte.
« J'aime mieux la religion de Mahomet, elle est moins ridicule que la nôtre », confia Napoléon au soir de sa vie au baron Gourgaud. Une confession qui fit longtemps gloser sur le réel attrait de Napoléon pour l'islam, même s'il a toujours confessé son appartenance à la religion catholique – sa mère était très pieuse et il assistait encore à la messe lors de son exil à Sainte-Hélène. Mais l'homme a toujours été intéressé par l'islam, comme le développe un chapitre de Napoléon sur le divan, le nouveau livre de Dimitri Casali, grand spécialiste de Bonaparte, qui décortique avec précision la psychologie complexe du personnage. Dès l'adolescence, rappelle-t-il, Napoléon se plonge dans le Coran, et à 20 ans, il écrit une nouvelle s'inspirant de Mahomet, Le Masque prophète, dans laquelle il raconte le destin d'un religieux qui soulève les peuples…
Quand Bonaparte arrive en Égypte pendant l'été 1798, envoyé par le gouvernement du Directoire qui craint désormais cet ambitieux général, il connaît bien la religion du pays à conquérir et se montre d'emblée soucieux de la respecter. Avant même le débarquement, il prévient ses hommes en leur demandant de faire preuve d'ouverture et de tolérance : « Les peuples avec lesquels nous allons vivre sont musulmans, lance-t-il à ses officiers et soldats. Ayez des égards pour leurs imams comme vous en avez eu pour les rabbins et les évêques… » Et dès qu'il met un pied à Alexandrie, il prend soin de rassurer les populations locales, qui vivent sous l'autorité des mamelouks, laissant croire qu'il se fera bientôt mahométan : « On dira que je viens détruire votre religion, ne les croyez pas, proclame-t-il. Réponds que je viens vous restituer vos droits, punir les usurpateurs, et que je respecte (…) Dieu, son prophète et le Coran ».
Ali-Bonaparte
Après avoir brisé les mamelouks du sultan Mourad Bey, il prend sans hésiter les atours d'un despote local, raconte l'historien Dimitri Casali. « Napoléon se met à porter le costume oriental, notamment pour la grande fête du Nil, en août 1798, ce qui amuse beaucoup son état-major, notamment ses généraux Murat et Lannes qui éclatent de rire… Le peuple l'appelle rapidement “le sultan El-Kébir”, un surnom qui lui restera longtemps, et le conseil du diwan lui attribue le titre d'Ali-Bonaparte. Lui-même se fait appeler “digne enfant du Prophète” et “favori d'Allah”… » Son attachement aux rites locaux ira même assez loin puisqu'en juillet 1799, le général français proclame quasiment son adhésion à la foi musulmane avec ce qui ressemble à une shahada, une véritable profession de foi : « Il n'y a pas d'autres dieux que Dieu et Mahomet est son prophète ! » affirme-t-il devant les populations locales.
Comment interpréter ces actes ? La shahada se doit d'être sincère pour être effective, et sur ce point, Bonaparte a fait plus preuve d'opportunisme que de conviction… « C'est le prince des caméléons, le génie de la com, rappelle Dimitri Casali. On est alors à la veille de la bataille d'Aboukir, le général a plus que besoin du ralliement et de la confiance des locaux pour faire face aux forces ottomanes qui attaquent l'Égypte, un combat qu'il finira par emporter haut la main. » Quand il revient en France, pour confisquer le pouvoir, il montrera le même pragmatisme pour rallier à lui les catholiques en signant le concordat avec le pape Pie VII en 1801, après les exactions révolutionnaires, puis en se faisant sacrer à Notre-Dame, toujours en présence du pape. Mais quand ce dernier finira par l'excommunier, il n'hésitera pas à l'enfermer pendant cinq ans, preuve que la politique a toujours pris le pas sur la religion. Selon lui, elle n'est qu'un moyen pour asseoir son pouvoir et garantir l'obéissance des citoyens : « Une société sans religion est comme un vaisseau sans boussole », disait-il.
La France était catholique, va pour le catholicisme… Mais s'il avait conquis l'Orient et l'Inde, comme il en rêvait, il aurait tout aussi bien adopté d'autres dieux pour consolider son trône, en évitant tout fanatisme, qu'il détestait en digne héritier des Lumières – il supprima l'Inquisition en Espagne. « C'est en me faisant catholique que j'ai fini la guerre de Vendée, déclarait-il en 1800, en me faisant musulman que je me suis établi en Égypte, en me faisant ultramontain que j'ai gagné les esprits en Italie. Si je gouvernais le peuple juif, je rétablirais le temple de Salomon… » On ne peut être plus clair.
Bonaparte a multiplié les marques de bienveillance envers la religion musulmane. Un nouveau livre sur la personnalité de l'Empereur revient sur cette fascination méconnue. Par Marc Fourny
Modifié le 25/11/2019 à 08:45 - Publié le 24/11/2019 à 10:49 | Le Point.fr
Le conseil du diwan lui attribua le titre d'Ali-Bonaparte.
Le conseil du diwan lui attribua le titre d’Ali-Bonaparte.
« J'aime mieux la religion de Mahomet, elle est moins ridicule que la nôtre », confia Napoléon au soir de sa vie au baron Gourgaud. Une confession qui fit longtemps gloser sur le réel attrait de Napoléon pour l'islam, même s'il a toujours confessé son appartenance à la religion catholique – sa mère était très pieuse et il assistait encore à la messe lors de son exil à Sainte-Hélène. Mais l'homme a toujours été intéressé par l'islam, comme le développe un chapitre de Napoléon sur le divan, le nouveau livre de Dimitri Casali, grand spécialiste de Bonaparte, qui décortique avec précision la psychologie complexe du personnage. Dès l'adolescence, rappelle-t-il, Napoléon se plonge dans le Coran, et à 20 ans, il écrit une nouvelle s'inspirant de Mahomet, Le Masque prophète, dans laquelle il raconte le destin d'un religieux qui soulève les peuples…
Quand Bonaparte arrive en Égypte pendant l'été 1798, envoyé par le gouvernement du Directoire qui craint désormais cet ambitieux général, il connaît bien la religion du pays à conquérir et se montre d'emblée soucieux de la respecter. Avant même le débarquement, il prévient ses hommes en leur demandant de faire preuve d'ouverture et de tolérance : « Les peuples avec lesquels nous allons vivre sont musulmans, lance-t-il à ses officiers et soldats. Ayez des égards pour leurs imams comme vous en avez eu pour les rabbins et les évêques… » Et dès qu'il met un pied à Alexandrie, il prend soin de rassurer les populations locales, qui vivent sous l'autorité des mamelouks, laissant croire qu'il se fera bientôt mahométan : « On dira que je viens détruire votre religion, ne les croyez pas, proclame-t-il. Réponds que je viens vous restituer vos droits, punir les usurpateurs, et que je respecte (…) Dieu, son prophète et le Coran ».
Ali-Bonaparte
Après avoir brisé les mamelouks du sultan Mourad Bey, il prend sans hésiter les atours d'un despote local, raconte l'historien Dimitri Casali. « Napoléon se met à porter le costume oriental, notamment pour la grande fête du Nil, en août 1798, ce qui amuse beaucoup son état-major, notamment ses généraux Murat et Lannes qui éclatent de rire… Le peuple l'appelle rapidement “le sultan El-Kébir”, un surnom qui lui restera longtemps, et le conseil du diwan lui attribue le titre d'Ali-Bonaparte. Lui-même se fait appeler “digne enfant du Prophète” et “favori d'Allah”… » Son attachement aux rites locaux ira même assez loin puisqu'en juillet 1799, le général français proclame quasiment son adhésion à la foi musulmane avec ce qui ressemble à une shahada, une véritable profession de foi : « Il n'y a pas d'autres dieux que Dieu et Mahomet est son prophète ! » affirme-t-il devant les populations locales.
Comment interpréter ces actes ? La shahada se doit d'être sincère pour être effective, et sur ce point, Bonaparte a fait plus preuve d'opportunisme que de conviction… « C'est le prince des caméléons, le génie de la com, rappelle Dimitri Casali. On est alors à la veille de la bataille d'Aboukir, le général a plus que besoin du ralliement et de la confiance des locaux pour faire face aux forces ottomanes qui attaquent l'Égypte, un combat qu'il finira par emporter haut la main. » Quand il revient en France, pour confisquer le pouvoir, il montrera le même pragmatisme pour rallier à lui les catholiques en signant le concordat avec le pape Pie VII en 1801, après les exactions révolutionnaires, puis en se faisant sacrer à Notre-Dame, toujours en présence du pape. Mais quand ce dernier finira par l'excommunier, il n'hésitera pas à l'enfermer pendant cinq ans, preuve que la politique a toujours pris le pas sur la religion. Selon lui, elle n'est qu'un moyen pour asseoir son pouvoir et garantir l'obéissance des citoyens : « Une société sans religion est comme un vaisseau sans boussole », disait-il.
La France était catholique, va pour le catholicisme… Mais s'il avait conquis l'Orient et l'Inde, comme il en rêvait, il aurait tout aussi bien adopté d'autres dieux pour consolider son trône, en évitant tout fanatisme, qu'il détestait en digne héritier des Lumières – il supprima l'Inquisition en Espagne. « C'est en me faisant catholique que j'ai fini la guerre de Vendée, déclarait-il en 1800, en me faisant musulman que je me suis établi en Égypte, en me faisant ultramontain que j'ai gagné les esprits en Italie. Si je gouvernais le peuple juif, je rétablirais le temple de Salomon… » On ne peut être plus clair.
georges- Messages : 125
Date d'inscription : 16/05/2017
Re: France, terre d'islam
Près de Paris : à La Défense, un homme armé d'un couteau tué par des policiers
Les faits se sont déroulés ce vendredi matin dans le quartier de La Défense.
Les faits se sont déroulés ce vendredi matin dans le quartier de La Défense. ILLUSTRATION / PIXABAY
Publié le 13/12/2019 à 11:11 / Modifié le 13/12/2019 à 13:55
Un homme menaçant des policiers avec une arme blanche a été tué par balles, ce vendredi 13 décembre au matin, par des fonctionnaires de police dans le quartier de La Défense (Hauts-de-Seine), près de Paris. L'homme s'est écroulé à terre et n'a pu être réanimé.
Un homme qui menaçait d'agresser des policiers avec un couteau a été tué ce vendredi 13 décembre au matin par les fonctionnaires sur le parvis de La Défense (Hauts-de-Seine), près de Paris. Vers 10 h 30, un vigile a alerté la police de la présence d'un homme armé d'un couteau sur le parvis de La Défense. Une patrouille de trois policiers s'est alors approchée du suspect qui s'est mis à courir immédiatement dans leur direction en criant : Je vais vous tuer !
Sept coups de feu ont été tirés
Les trois fonctionnaires ont alors ouvert le feu. Sept coups de feu ont été tirés, dont deux ont atteint l'homme au thorax et à la cuisse, précise une source syndicale. L'homme s'est écroulé à terre et n'a pu être réanimé, dit-on de même source. Il n'avait pas de papiers sur lui.
Il s'était échappé d'un hôpital psychiatrique
Une source policière a précisé par la suite qu'il avait été identifié, il s'agit d'un Marocain de 42 ans qui s'était échappé d'un hôpital psychiatrique en juin. Il n'était pas connu des services de renseignement français. Il n'était pas inscrit au Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT), a-t-elle ajouté.
DAVID PAGÈS
Les faits se sont déroulés ce vendredi matin dans le quartier de La Défense.
Les faits se sont déroulés ce vendredi matin dans le quartier de La Défense. ILLUSTRATION / PIXABAY
Publié le 13/12/2019 à 11:11 / Modifié le 13/12/2019 à 13:55
Un homme menaçant des policiers avec une arme blanche a été tué par balles, ce vendredi 13 décembre au matin, par des fonctionnaires de police dans le quartier de La Défense (Hauts-de-Seine), près de Paris. L'homme s'est écroulé à terre et n'a pu être réanimé.
Un homme qui menaçait d'agresser des policiers avec un couteau a été tué ce vendredi 13 décembre au matin par les fonctionnaires sur le parvis de La Défense (Hauts-de-Seine), près de Paris. Vers 10 h 30, un vigile a alerté la police de la présence d'un homme armé d'un couteau sur le parvis de La Défense. Une patrouille de trois policiers s'est alors approchée du suspect qui s'est mis à courir immédiatement dans leur direction en criant : Je vais vous tuer !
Sept coups de feu ont été tirés
Les trois fonctionnaires ont alors ouvert le feu. Sept coups de feu ont été tirés, dont deux ont atteint l'homme au thorax et à la cuisse, précise une source syndicale. L'homme s'est écroulé à terre et n'a pu être réanimé, dit-on de même source. Il n'avait pas de papiers sur lui.
Il s'était échappé d'un hôpital psychiatrique
Une source policière a précisé par la suite qu'il avait été identifié, il s'agit d'un Marocain de 42 ans qui s'était échappé d'un hôpital psychiatrique en juin. Il n'était pas connu des services de renseignement français. Il n'était pas inscrit au Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT), a-t-elle ajouté.
DAVID PAGÈS
georges- Messages : 125
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Re: France, terre d'islam
Une femme en burka interpellée en train de brûler une bible
Une femme de 34 ans, vêtue d’une burka, a été interpellée sur les bords de Seine en train de brûler une bible. (LP/Olivier Boitet)
Elle n'aura qu'une amende à payer… Mercredi, à 17 h 30, des policiers sont intervenus sur une scène, qui interpelle.
Quai de la Râpée (XIIe), face à la péniche la Barge, ils ont découvert une femme, de dos, face à la Seine, toute vêtue de noir, entièrement voilée, en train de brûler un livre. Les policiers se rapprochent « discrètement ». « Vu le contexte actuel de menaces terroristes », ils décident de « maîtriser » et « menotter » la femme. Après une palpation de sécurité pour vérifier si elle n'était pas armée — vérification qui s'est avérée négative — les policiers retirent la burka afin de pouvoir établir son identité. La femme, âgée de 34 ans, domiciliée à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) est porteuse d'une photocopie de son passeport français. Les policiers éteignent le feu qui se consume le livre et découvert qu'il s'agit d'une Bible. Interrogée sur son geste, la femme répond qu'elle se sent « persécutée ». « On s'est demandé si c'était une personne dérangée », relativise une source policière. Ramenée au commissariat, le parquet ordonne de conduire la femme à l'hôpital de Hôtel-Dieu afin de la soumettre à un examen de comportement. Un internement à l'IPPP (infirmerie de la préfecture de police) étant un moment envisagé. Au final, la femme est jugée saine d'esprit. Elle est verbalisée pour port du voile mais le parquet n'a pas retenu d'infraction pour l'incendie et la dégradation.
Une femme de 34 ans, vêtue d’une burka, a été interpellée sur les bords de Seine en train de brûler une bible. (LP/Olivier Boitet)
Elle n'aura qu'une amende à payer… Mercredi, à 17 h 30, des policiers sont intervenus sur une scène, qui interpelle.
Quai de la Râpée (XIIe), face à la péniche la Barge, ils ont découvert une femme, de dos, face à la Seine, toute vêtue de noir, entièrement voilée, en train de brûler un livre. Les policiers se rapprochent « discrètement ». « Vu le contexte actuel de menaces terroristes », ils décident de « maîtriser » et « menotter » la femme. Après une palpation de sécurité pour vérifier si elle n'était pas armée — vérification qui s'est avérée négative — les policiers retirent la burka afin de pouvoir établir son identité. La femme, âgée de 34 ans, domiciliée à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) est porteuse d'une photocopie de son passeport français. Les policiers éteignent le feu qui se consume le livre et découvert qu'il s'agit d'une Bible. Interrogée sur son geste, la femme répond qu'elle se sent « persécutée ». « On s'est demandé si c'était une personne dérangée », relativise une source policière. Ramenée au commissariat, le parquet ordonne de conduire la femme à l'hôpital de Hôtel-Dieu afin de la soumettre à un examen de comportement. Un internement à l'IPPP (infirmerie de la préfecture de police) étant un moment envisagé. Au final, la femme est jugée saine d'esprit. Elle est verbalisée pour port du voile mais le parquet n'a pas retenu d'infraction pour l'incendie et la dégradation.
Re: France, terre d'islam
Bernard Rougier : "Il y a une mise en équivalence entre l'Arabie du VIIe siècle et la France du XXIe siècle"
Par La Rédaction
mardi 21 janvier 2020 à 16:11
Bernard Rougier, professeur à l'université Sorbonne-Nouvelle Paris 3, directeur du Centre des études arabes et orientales, auteur du livre "Les territoires conquis de l'islamisme" (éditions PUF) était l’invité d’André Bercoff, mardi 21 janvier sur Sud Radio dans son rendez-vous du 12h-13h, "Bercoff dans tous ses états".
Bernard Rougier invité d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.
Une cartographie classée "secret défense", établie par la DGSI a révélé que 150 quartiers en France seraient tenus par les islamistes. Un chiffre inquiétant qui conforte le dernier livre écrit par Bernard Rougier Les territoires conquis de l'islamisme.
Un écosystème en place dans nos quartiers
Pour Bernard Rougier, la production d'islamistes dans ces quartiers n'est pas un hasard. "Il y a un contexte, un milieu de vie", juge-t-il. "Ceux qui passent à la violence terroriste sont socialisés dans ce contexte", insiste le professeur qui perçoit "la diffusion de représentations très négatives de la société française, de l'Europe et des institutions". Concrètement, les consignes sont claires : "N'allez pas voir un ami juif, chrétien ou musulman non pratiquant ou non salafiste. N'allez pas voter, faites bien attention à bien voiler vos filles".
Pour l'auteur, cet écosystème "entretient l'entre-soi, une construction du nous en opposition avec eux, ceux qui ne nous ressemblent pas". Une violence symbolique observe-t-il, qui, si elle n'est pas prônée, "certains vont tirer des conclusions de ce qu'ils auront entendu", alerte Bernard Rougier pour qui "il y a une interaction entre les contenus des vidéos, Internet et la vie réelle", estime-t-il, ne reconnaissant pas la thèse de loup solitaire quelques fois avancée. "Dans les messageries cryptées, vous rentrez par reconnaissance réelle", appuie-t-il.
Une idéologie installée depuis 15-20 ans
Pour Bernard Rougier, les islamistes sont surtout sous le joug de l'idéologie. "On prend une fiction pour une réalité, c'est-à-dire croire ce qu'on perçoit ce qu'en réalité on imagine", estime-t-il. "On se fabrique sa propre réalité et on se voit comme étant soi-même dans le grand récit islamique", observe le professeur. "Celui qui va tuer l'équipe de Charlie Hebdo se compare aux compagnons du prophète qui ont tué ceux qui se seraient moqués du prophète de l'islam". Et quand, sans entrer dans la violence, "on va faire un footing autour d'un lac, on prépare déjà son corps à une action militaire, à devenir les défenseurs de la Oumma", note le directeur du Centre des études arabes et orientales. Pour lui, "il y a une mise en équivalence entre l'Arabie du VIIe siècle et la France du XXIe siècle, qui justifie cette violence".
Ce phénomène s'explique, selon Bernard Rougier, par une "dynamique idéologique qui a mobilisé tout le monde musulman ces quarante dernières années". Et pour trouver des solutions, autant faut-il s'attaquer aux véritables problématiques, "on ne peut pas comprendre ce qui se passe au nord de la méditerranée si on ne comprend pas ce qui se passe au sud", estime-t-il. "Les jeunes redéfinissent les frontières de l'appartenance et de la mécréance. Ce sont des groupes idéologiques qui se sont installés il y a 15-20 ans", remarque l'auteur du livre.
Par La Rédaction
mardi 21 janvier 2020 à 16:11
Bernard Rougier, professeur à l'université Sorbonne-Nouvelle Paris 3, directeur du Centre des études arabes et orientales, auteur du livre "Les territoires conquis de l'islamisme" (éditions PUF) était l’invité d’André Bercoff, mardi 21 janvier sur Sud Radio dans son rendez-vous du 12h-13h, "Bercoff dans tous ses états".
Bernard Rougier invité d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.
Une cartographie classée "secret défense", établie par la DGSI a révélé que 150 quartiers en France seraient tenus par les islamistes. Un chiffre inquiétant qui conforte le dernier livre écrit par Bernard Rougier Les territoires conquis de l'islamisme.
Un écosystème en place dans nos quartiers
Pour Bernard Rougier, la production d'islamistes dans ces quartiers n'est pas un hasard. "Il y a un contexte, un milieu de vie", juge-t-il. "Ceux qui passent à la violence terroriste sont socialisés dans ce contexte", insiste le professeur qui perçoit "la diffusion de représentations très négatives de la société française, de l'Europe et des institutions". Concrètement, les consignes sont claires : "N'allez pas voir un ami juif, chrétien ou musulman non pratiquant ou non salafiste. N'allez pas voter, faites bien attention à bien voiler vos filles".
Pour l'auteur, cet écosystème "entretient l'entre-soi, une construction du nous en opposition avec eux, ceux qui ne nous ressemblent pas". Une violence symbolique observe-t-il, qui, si elle n'est pas prônée, "certains vont tirer des conclusions de ce qu'ils auront entendu", alerte Bernard Rougier pour qui "il y a une interaction entre les contenus des vidéos, Internet et la vie réelle", estime-t-il, ne reconnaissant pas la thèse de loup solitaire quelques fois avancée. "Dans les messageries cryptées, vous rentrez par reconnaissance réelle", appuie-t-il.
Une idéologie installée depuis 15-20 ans
Pour Bernard Rougier, les islamistes sont surtout sous le joug de l'idéologie. "On prend une fiction pour une réalité, c'est-à-dire croire ce qu'on perçoit ce qu'en réalité on imagine", estime-t-il. "On se fabrique sa propre réalité et on se voit comme étant soi-même dans le grand récit islamique", observe le professeur. "Celui qui va tuer l'équipe de Charlie Hebdo se compare aux compagnons du prophète qui ont tué ceux qui se seraient moqués du prophète de l'islam". Et quand, sans entrer dans la violence, "on va faire un footing autour d'un lac, on prépare déjà son corps à une action militaire, à devenir les défenseurs de la Oumma", note le directeur du Centre des études arabes et orientales. Pour lui, "il y a une mise en équivalence entre l'Arabie du VIIe siècle et la France du XXIe siècle, qui justifie cette violence".
Ce phénomène s'explique, selon Bernard Rougier, par une "dynamique idéologique qui a mobilisé tout le monde musulman ces quarante dernières années". Et pour trouver des solutions, autant faut-il s'attaquer aux véritables problématiques, "on ne peut pas comprendre ce qui se passe au nord de la méditerranée si on ne comprend pas ce qui se passe au sud", estime-t-il. "Les jeunes redéfinissent les frontières de l'appartenance et de la mécréance. Ce sont des groupes idéologiques qui se sont installés il y a 15-20 ans", remarque l'auteur du livre.
Re: France, terre d'islam
Roqya et hijama : « L'exorcisme à la saoudienne explose en France »
ENTRETIEN. Le livre « Louisa » est une enquête sur la mort d'une jeune fille exorcisée par un imam en 1994. Une pratique inquiétante mais en plein essor. Propos recueillis par Thomas Mahler
Publié le 20/02/2020 à 20:30 | Le Point.fr
Un Pakistanais en pleine seance d'hijama dans une clinique d'Islamabad.
Un Pakistanais en pleine séance d'hijama dans une clinique d'Islamabad.
AAMIR QURESHI / AFP
C'est, comme le rappelait le livre Les Territoires conquis de l'islamisme (PUF) dirigé par Bernard Rougier, une pratique en pleine expansion, mais très peu étudiée par les sociologues ou évoquée dans les médias. Si la roqya, exorcisme destiné à chasser les djinns, semble associée au folklore de l'islam traditionnel, c'est sous sa version salafiste qu'elle s'est répandue en France, associée à la hijama, ou médecine prophétique qui consiste notamment à appliquer des ventouses sur le corps du « patient ». Dans le formidable Louisa (éditions de la Goutte d'Or), la journaliste Lou Syrah – un pseudonyme viticole – s'est intéressée à la mort en 1994 d'une jeune fille à la suite d'un exorcisme de cinq heures à Roubaix. En enquêtant sur ce fait divers, l'autrice s'est aussi penchée sur sa propre histoire familiale, hantée par le tabou de la roqya. Un grand livre intime et sensible, qui ne juge pas les familles faisant appel à ses pratiques magico-religieuses, mais épingle l'influence néfaste de l'Arabie saoudite sur l'islam en France comme la complicité des autorités musulmanes locales. Entretien.
Le Point : Pourquoi vous êtes-vous intéressée à la roqya, l'exorcisme islamique ?
Lou Syrah : J'ai appris un jour qu'un très proche de ma famille avait été exorcisé. L'annonce est tombée un matin de la bouche de ma mère. Comme ça, de manière impromptue, au détour d'une phrase. J'étais sidérée. C'est trop violent, absurde. L'exorcisme, c'est de la matière à blockbuster hollywoodien, pas le début d'un roman familial. J'ai commencé les recherches, comme ça, au début en flânant sur le Net, et puis je suis tombée sur ce fait divers de 1994 : Louisa, 19 ans, dernière d'une fratrie de onze enfants, décédée à Roubaix après une séance d'exorcisme. Ma famille est originaire de Roubaix. Ce pouvait être un simple hasard… Que nos deux familles soient touchées par l'exorcisme à quelques années près. Alors j'ai plongé tête baissée dans ce fait divers. Et dans mon histoire. Les deux entraient trop en résonance pour ne pas les lier. J'ai découvert que l'affaire Louisa n'était pas un fait divers isolé, mais le début d'une pratique religieuse qui allait exploser sur le territoire.
Pendant près de cinq heures, on a fait boire à Louisa plusieurs litres d'eau, on l'a secouée, on lui a flagellé les pieds, tenue par la gorge
Que s'est-il passé en 1994 ?
Louisa faisait des crises depuis des mois. Elle était, aux dires de ses proches, violente, se cognait contre les murs, menaçait de se donner la mort ou plutôt la voix qui sortait de sa bouche menaçait de le faire. On la disait méconnaissable. Assez pour décider en désespoir de cause de faire appel à un chasseur de démons. L'exorciste en question appelé par la famille était une personne réputée dans la ville et même au-delà, imam de la deuxième mosquée de la ville. C'est lui qui, avec assistance, a pratiqué le rituel sur la jeune fille. Pendant près de cinq heures, on a fait boire à Louisa plusieurs litres d'eau, on l'a secouée, on lui a flagellé les pieds, tenue par la gorge. Après plusieurs heures de maltraitances, elle est tombée dans le coma. Elle est décédée le lendemain à la suite de ces violences : noyade pulmonaire provoquée par l'ingurgitation massive d'eau salée. La description du rituel peut paraître délirante, et elle l'est, mais ce qui l'est encore plus quand on plonge dans cette affaire, c'est la personnalité de l'exorciste. Il n'était ni fou ni un benêt (d'ailleurs de toutes les personnes présentes pendant le rituel et poursuivies par la justice, personne n'a été jugé irresponsable de ses actes). L'exorciste était présenté comme un homme poli et courtois, impliqué dans la tranquillité des quartiers pour l'implication citoyenne des jeunes. Il faisait en fait partie de cette génération de jeunes qui voulait s'impliquer dans le culte d'une manière différente que celle de leurs parents, venus d'Algérie après la guerre, ne prêchant pas en français, et qui pratiquaient une religion très imprégnée des croyances du « bled ». L'exorciste, lui, prêchait en français, mais surtout il est arrivé à Roubaix au début des années 1990 auréolé du très prestigieux diplôme de théologie de Médine. C'était l'un des premiers Français à revenir en France avec le bagage théologique saoudien. Lui, comme d'autres, allait ramener en France une nouvelle offre religieuse, mais qui pouvaient prédire à l'époque l'influence qu'aurait ici l'islam saoudien ? Tout le monde avait alors les yeux rivés vers l'Algérie, l'Iran, mais pas l'Arabie saoudite. L'Arabie saoudite était pour le grand public tout au plus un partenaire commercial, un excellent débouché pour les armements français. C'est d'ailleurs assez drôle rétrospectivement de se dire que l'année de la mort de Louisa, les ministres du gouvernement Balladur concluaient les contrats pour la vente de frégates Sawari. Et tout ce que cet argent charrierait de plomb et de sang, on ne le saurait bien plus tard, qu'aujourd'hui précisément.
Comment se pratique la roqya ?
Il est important de rappeler au préalable que l'islam baigne dans la magie. On trouve toute une sourate sur les « esprits », les djinns, qui ne sont ni bons ni mauvais soit dit en passant. Tous les musulmans ne croient pas en la possession qui n'est pas exposée dans le Coran, ni l'exorcisme d'ailleurs, qui n'est mentionné qu'une seule fois dans le Coran et même pas sous cette forme. On trouve aussi plus ou moins tout le répertoire classique des démons et diables associés au monothéisme qui ont précédé l'islam, Lucifer, etc. Il existe par ailleurs en islam plusieurs formes d'exorcisme. Et toutes ne font pas polémique. La roqya est avant tout et de manière tout à fait inoffensive une récitation de sourate dites « talismaniques ». Des sourates auxquelles on attribue un pouvoir de guérison. Et c'est assez logique. Majoritairement, les musulmans prennent le Coran pour « incréé », contrairement à la Bible, ils considèrent que c'est la parole de Dieu même. C'est un concentré de divin. La roqya classique, l'incantation par récitation du coran irrigue plusieurs courants de l'islam, et on les retrouve au Maghreb d'autant plus fortement que la région est très imprégnée par le soufisme, un courant ésotérique de l'islam. On y retrouve aussi l'usage d'amulettes protectrices et d'autres formes de guérisons qui passant par l'invocation des saints protecteurs, la pratique de la transe, la danse, le chant, le sacrifice d'animaux, etc. Toutes ces pratiques magico-religieuses qui visent la guérison, l'apaisement de l'âme ou la lutte contre les esprits.
Tout ça, l'islam saoudien le rejette d'un bloc. Pour lui, c'est de la sorcellerie, ni plus ni moins et c'est passible de la peine de mort dans le royaume. Il y a un crime de sorcellerie en Arabie saoudite. Ça paraît dément, mais c'est logique. L'État moderne saoudien s'est construit sur le mythe d'un islam pur en collant à une lecture littérale du Coran et de la sunna (les « évangiles » musulmans). Tout ce qui n'est pas « charia » (légal) est impie. Ça s'applique à tout, et notamment à l'exorcisme, que les Saoudiens appellent « roqya charia ». L'exorcisme à la saoudienne s'inscrit dans le hanbalisme, l'une des écoles juridiques de l'islam qui inspirera le wahhabisme. L'une des figures clé est Ibn Qayyim, savant du XIVe siècle dont le livre La Médecine prophétique relate des pratiques d'exorcisme violent. C'est ce courant qu'on retrouve aujourd'hui majoritairement en librairie.
Les courants littéralistes ont isolé les passages de la sunna concernant la médecine pour en faire une science à part, la médecine prophétique
À côté de l'exorcisme se développe justement aussi en France la médecine prophétique. En quoi consiste-t-elle ?
Il n'y a pas de recette d'exorcisme dans le Coran, il y a en revanche des passages dans la sunna (qui relate les faits et dires du Prophète) l'évoquant. On y retrouve de longs passages sur l'ensorcellement du Prophète, mais aussi la façon d'y remédier. La sunna compte dans ses nombreux chapitres un livre entier dédié à la médecine, avec les soins préconisés par le Prophète contre les maux physiques (avec une pharmacopée impressionnante pour l'époque il faut le reconnaître), mais aussi ceux contre le mal occulte. Tous les musulmans ont pu, au fil des siècles, y puiser et chacun à leur sauce. Mais les courants littéralistes ont isolé les passages de la sunna concernant la médecine pour en faire une science à part, la médecine prophétique. Une science pure, exempte d'erreur puisque approuvée par le Prophète. C'est la grande différence avec d'autres médecines traditionnelles sorties du religieux. Ici, il y a une logique de soin miraculeux qui prévaut. On est soigné en s'en remettant à Dieu.
Vous avez testé et vous êtes formées à la hijama, la saignée religieuse…
Oui et c'était assez impressionnant. Se retrouver avec une lame de 11, penchée au-dessus d'une personne qui vient là en désespoir de cause faire soigner son infertilité… C'est quelque chose. Il y a plusieurs types de cabinets en France et plusieurs façons de pratiquer. De manière générale, la saignée est réalisée sur des zones dites « points sunna » sur lesquels les guérisseurs vont placer des ventouses chauffées à la bougie. C'est une pratique qui ressemble aux saignées par ventouses que faisaient nos grands-parents à ceci près qu'il est question d'invoquer Dieu pendant la séance. Mais encore une fois, tous les praticiens ne psalmodient pas pendant la séance, certains sont convaincus des bienfaits thérapeutiques quand bien même il n'y aurait pas sur le territoire d'études sérieuses pour le prouver. Ce n'est d'ailleurs pas parce que des gens pratiquent la hijama qu'ils vont abandonner la médecine conventionnelle. Aussi étrange que ça puisse paraître les gens qui ont recours à cette pratique ne sont pas tous croyants ou pratiquants. J'y ai même vu des femmes de culture catholique s'y former…
La saignée est interdite en France, et elle pose des vraies questions sanitaires
Voyez-vous un parallèle entre l'essor de la médecine prophétique et l'engouement pour des pseudo-sciences comme la naturopathie ?
Je n'entrerai pas dans le débat naturopathie. L'État a un regard institutionnel, il valide ou non une pratique médicale en fonction de ses critères et ça ne veut pas dire que tout ce que l'État n'a pas validé est à mettre à la poubelle. Les gens continuent à aller voir des coupeurs de feu, des magnétiseurs, des ostéopathes, ils se soignent aussi par homéopathie. Et on sait les débats que ça engendre de manière régulière. Les enjeux sont, certes, scientifiques mais aussi éminemment politiques, avec des acteurs concurrentiels et des rapports de force, des enjeux économiques importants. Mon regard sur le sujet était social. Du point de vue des gens, qu'est-ce que c'est la médecine de Dieu ? C'est une activité économique florissante bien qu'illégale, à travers laquelle des gens éloignés de l'emploi dans les quartiers pensent trouver une porte de sortie par exemple. D'autres y trouvent un espace de soin qui correspond à leur foi. D'autres encore pensent qu'ils seront meilleurs croyants en pratiquant. Mais ce qui est certain c'est que la défiance vis-à-vis du tout médicamenteux, le besoin de retour au soin naturel et les nouvelles aspirations à la spiritualité poussent vers ce genre de pratiques. Comme elles poussent des cadres athées à partir au fin fond du Brésil ou dans un camp de vacances du Loir-et-Cher pour s'adonner au chamanisme. Et l'attrait pour les pseudo-sciences relève certainement de la même chose.
On ne peut pas en revanche dépeindre les nuances sans en rappeler les dangers. Juridique déjà, la saignée est interdite en France, et elle pose des vraies questions sanitaires. Il y a eu des accidents de hijama, mais qui ne sont pas ébruités pour plusieurs raisons. Les médecins généralistes que j'ai contactés m'ont expliqué ne pas vouloir ébruiter ces accidents dont ils ont eu connaissance pour ne pas perdre le lien entre leurs patients et la médecine conventionnelle. Ce qui est assez légitime. L'autre raison, c'est que les cabinets de hijama mettent en place des stratégies juridiques que j'explique dans le livre.
Les pouvoirs publics ne s'intéressent-ils pas au sujet ?
La Miviludes a eu à s'y pencher depuis quelques années seulement. Mais ils semblent tout autant s'inquiéter des pseudo-sciences qui se répandent que par l'explosion des églises charismatiques qui proposent elles aussi des exorcismes préoccupants. D'ailleurs, en 2018, la Miviludes avait reçu davantage de signalements pour des rituels chrétiens que musulmans. Concernant la roqya, il y a moins de saisines. La mécanique du silence est quoi qu'il arrive simple à comprendre. Il y a une omerta sur cette pratique et les éventuels accidents, car on touche souvent à l'intime, la maladie et la honte qu'elle amène. Tout se fait dans le huis clos des familles. Et je sais de quoi je parle. Il y a aussi peut-être une question d'autres méthodologiques, les faits divers ont toujours, depuis Louisa, été perçu isolés les uns des autres. Il n'y a pas de données institutionnelles en la matière. Ça ne fait donc pas de bruit. Onze ans après Louisa, par exemple, un homme a été découvert à Paris asphyxié, le larynx enfoncé au sous-sol d'une mosquée. L'enquête avait révélé que l'exorciste était monté sur son corps pour expulser les démons et que son pied avait dérapé. On n'en a pas entendu parler médiatiquement et pour cause, l'exorciste saoudien s'est pendu dans sa cellule avant le procès. En l'absence du principal intéressé, l'affaire prenait une tout autre dimension aux assises.
L'exorciste a bénéficié du soutien du grand mufti d'Arabie saoudite (autant dire l'équivalent du pape !)
Les autorités du culte musulman sont-elles trop laxistes sur le sujet ?
La question se pose à plusieurs titres. Les deux principales figures de l'islam de France ont participé au procès aux assises de Douai en 1997. Et ce n'est pas rien. Dalil Boubakeur, qui vient de tirer sa révérence à la tête de la Grande Mosquée de Paris, a été à l'époque sollicité par la justice pour donner un avis théologique sur la chose. Quant à Amar Lafsar, qui allait rapidement connaître une carrière nationale qu'on lui connaît à la tête de l'UOIF, il a témoigné, en faveur de l'exorciste. Ce qui était assez cohérent. Amar Lafsar voyait en l'exorciste un futur cadre de l'islam de France dans la région. Lafsar comme Boubakeur commençaient leurs carrières à l'époque où l'État balbutiait ses premiers plans pour un islam de France. Et des gens comme l'exorciste, prêchant en français et ayant fait des études, correspondaient au casting potentiel. En étant extérieur au sujet, on pouvait penser qu'en 1994 cette affaire n'était qu'un accident collatéral, un résidu de magie arrivé dans les valises des Algériens fuyant le pays après la guerre. C'est ce que la justice a pu croire peut-être, et d'autant plus qu'en 1994, le nouveau Code pénal qui entrait en vigueur venait d'être épousseté des vieilles contraventions liées à la magie ou la divination. On entrait dans le XXIe siècle et la bulle internet. Toute autorité religieuse proche de ses fidèles aurait dû voir l'explosion de la pratique. Mais surtout le fait que celle-ci était importée d'une dictature théocratique, dont l'expansion de la religion se faisait aux dépens de toutes les autres. Mais peut-être qu'aucun responsable du culte musulman ne voulait s'opposer de manière trop visible au royaume saoudien. D'autant que les autorités saoudiennes ont pris parti dans cette affaire. L'exorciste a bénéficié du soutien du grand mufti d'Arabie Saoudite (autant dire l'équivalant du pape !) en défense, arguant de la bonne foi du chasseur de démon et au passage faisant état de la peine qu'il aurait purgé si l'évènement s'était passé là-bas. En l'occurrence il n'aurait pas été poursuivi. On a du mal à s'imaginer le juge d'instruction français de l'époque recevant cette lettre venue d'une des pires dictatures au monde. Il y a quelque chose qu'on rappelle trop rarement quand il s'agit de parler de l'influence de l'islam saoudien en France. Tous les musulmans du monde prient en direction de la Mecque. S'y rendre est une obligation religieuse. Mais on n'y voyage pas comme ça, le royaume ferme ses portes à qui il veut. Et c'est certainement une des raisons de la grande complaisance de certains responsables du culte à l'égard du royaume. La pratique de l'exorcisme à la saoudienne a explosé en trente ans et dans certains pays comme l'Algérie il y a eu tellement de victimes que le gouvernement a envisagé un temps l'interdire. En France on parle souvent de l'islam pour évoquer les défaillances de ses institutions ou les franges les plus radicalisées. Entre les deux, il y a une majorité silencieuse de fidèles, des familles comme celle de Louisa ou la mienne qui vivent leurs malheurs à huis clos, loin de la politique, c'est vers eux que je préfère porter le regard.
À titre personnel, que vous a apporté cette enquête ?
Le diable peut paraître burlesque comme la peur qu'il véhicule encore chez certaines personnes au XXIe siècle. En France particulièrement où l'on vit dans l'espace public avec une perception mythologique de la laïcité. La laicité qu'on déclame dans les discours politiques, celle qui penche vers une spiritualité républicaine basée, pour le dire rapidement, sur les lois, la science et les institutions. Cette laicité-là est un mythe, comme tous les mythes, elle est aveugle. C'est-à-dire qu'elle évacue toutes les formes de spiritualités qui ont explosé en France ces trente dernières années et je ne parle pas que de l'islam. Journalistiquement, c'est ce que je retiens de cette enquête, cette schizophrénie française qui m'a explosé au visage.
J'ai moi-même toujours trouvé ça proprement ridicule les histoires de démons probablement parce que je suis née entre deux religions, l'islam et le catholicisme, et que j'ai choisi l'athéisme. Il m'a fallu un peu de temps pour comprendre que s'emparer de la thématique du diable n'impliquait pas de croire ou non au surnaturel. Ce n'est pas le sujet. Le diable court sur terre depuis des siècles et des siècles et s'il cristallise encore toutes nos peurs aujourd'hui, c'est parce qu'il est fondamentalement humain. C'est en regardant sous cet angle-là que j'ai pu soulever l'ombre qu'il portait sur ma propre famille. C'est ce regard qui m'a permis de purger un tabou familial et un traumatisme lié à la guerre d'Algérie que je portais sans le savoir en héritage. En ça, on peut dire que ce livre était mon propre exorcisme aussi.
« Louisa », de Lou Syrah (éditions de la Goutte d'Or, 254 p., 17 €)
ENTRETIEN. Le livre « Louisa » est une enquête sur la mort d'une jeune fille exorcisée par un imam en 1994. Une pratique inquiétante mais en plein essor. Propos recueillis par Thomas Mahler
Publié le 20/02/2020 à 20:30 | Le Point.fr
Un Pakistanais en pleine seance d'hijama dans une clinique d'Islamabad.
Un Pakistanais en pleine séance d'hijama dans une clinique d'Islamabad.
AAMIR QURESHI / AFP
C'est, comme le rappelait le livre Les Territoires conquis de l'islamisme (PUF) dirigé par Bernard Rougier, une pratique en pleine expansion, mais très peu étudiée par les sociologues ou évoquée dans les médias. Si la roqya, exorcisme destiné à chasser les djinns, semble associée au folklore de l'islam traditionnel, c'est sous sa version salafiste qu'elle s'est répandue en France, associée à la hijama, ou médecine prophétique qui consiste notamment à appliquer des ventouses sur le corps du « patient ». Dans le formidable Louisa (éditions de la Goutte d'Or), la journaliste Lou Syrah – un pseudonyme viticole – s'est intéressée à la mort en 1994 d'une jeune fille à la suite d'un exorcisme de cinq heures à Roubaix. En enquêtant sur ce fait divers, l'autrice s'est aussi penchée sur sa propre histoire familiale, hantée par le tabou de la roqya. Un grand livre intime et sensible, qui ne juge pas les familles faisant appel à ses pratiques magico-religieuses, mais épingle l'influence néfaste de l'Arabie saoudite sur l'islam en France comme la complicité des autorités musulmanes locales. Entretien.
Le Point : Pourquoi vous êtes-vous intéressée à la roqya, l'exorcisme islamique ?
Lou Syrah : J'ai appris un jour qu'un très proche de ma famille avait été exorcisé. L'annonce est tombée un matin de la bouche de ma mère. Comme ça, de manière impromptue, au détour d'une phrase. J'étais sidérée. C'est trop violent, absurde. L'exorcisme, c'est de la matière à blockbuster hollywoodien, pas le début d'un roman familial. J'ai commencé les recherches, comme ça, au début en flânant sur le Net, et puis je suis tombée sur ce fait divers de 1994 : Louisa, 19 ans, dernière d'une fratrie de onze enfants, décédée à Roubaix après une séance d'exorcisme. Ma famille est originaire de Roubaix. Ce pouvait être un simple hasard… Que nos deux familles soient touchées par l'exorcisme à quelques années près. Alors j'ai plongé tête baissée dans ce fait divers. Et dans mon histoire. Les deux entraient trop en résonance pour ne pas les lier. J'ai découvert que l'affaire Louisa n'était pas un fait divers isolé, mais le début d'une pratique religieuse qui allait exploser sur le territoire.
Pendant près de cinq heures, on a fait boire à Louisa plusieurs litres d'eau, on l'a secouée, on lui a flagellé les pieds, tenue par la gorge
Que s'est-il passé en 1994 ?
Louisa faisait des crises depuis des mois. Elle était, aux dires de ses proches, violente, se cognait contre les murs, menaçait de se donner la mort ou plutôt la voix qui sortait de sa bouche menaçait de le faire. On la disait méconnaissable. Assez pour décider en désespoir de cause de faire appel à un chasseur de démons. L'exorciste en question appelé par la famille était une personne réputée dans la ville et même au-delà, imam de la deuxième mosquée de la ville. C'est lui qui, avec assistance, a pratiqué le rituel sur la jeune fille. Pendant près de cinq heures, on a fait boire à Louisa plusieurs litres d'eau, on l'a secouée, on lui a flagellé les pieds, tenue par la gorge. Après plusieurs heures de maltraitances, elle est tombée dans le coma. Elle est décédée le lendemain à la suite de ces violences : noyade pulmonaire provoquée par l'ingurgitation massive d'eau salée. La description du rituel peut paraître délirante, et elle l'est, mais ce qui l'est encore plus quand on plonge dans cette affaire, c'est la personnalité de l'exorciste. Il n'était ni fou ni un benêt (d'ailleurs de toutes les personnes présentes pendant le rituel et poursuivies par la justice, personne n'a été jugé irresponsable de ses actes). L'exorciste était présenté comme un homme poli et courtois, impliqué dans la tranquillité des quartiers pour l'implication citoyenne des jeunes. Il faisait en fait partie de cette génération de jeunes qui voulait s'impliquer dans le culte d'une manière différente que celle de leurs parents, venus d'Algérie après la guerre, ne prêchant pas en français, et qui pratiquaient une religion très imprégnée des croyances du « bled ». L'exorciste, lui, prêchait en français, mais surtout il est arrivé à Roubaix au début des années 1990 auréolé du très prestigieux diplôme de théologie de Médine. C'était l'un des premiers Français à revenir en France avec le bagage théologique saoudien. Lui, comme d'autres, allait ramener en France une nouvelle offre religieuse, mais qui pouvaient prédire à l'époque l'influence qu'aurait ici l'islam saoudien ? Tout le monde avait alors les yeux rivés vers l'Algérie, l'Iran, mais pas l'Arabie saoudite. L'Arabie saoudite était pour le grand public tout au plus un partenaire commercial, un excellent débouché pour les armements français. C'est d'ailleurs assez drôle rétrospectivement de se dire que l'année de la mort de Louisa, les ministres du gouvernement Balladur concluaient les contrats pour la vente de frégates Sawari. Et tout ce que cet argent charrierait de plomb et de sang, on ne le saurait bien plus tard, qu'aujourd'hui précisément.
Comment se pratique la roqya ?
Il est important de rappeler au préalable que l'islam baigne dans la magie. On trouve toute une sourate sur les « esprits », les djinns, qui ne sont ni bons ni mauvais soit dit en passant. Tous les musulmans ne croient pas en la possession qui n'est pas exposée dans le Coran, ni l'exorcisme d'ailleurs, qui n'est mentionné qu'une seule fois dans le Coran et même pas sous cette forme. On trouve aussi plus ou moins tout le répertoire classique des démons et diables associés au monothéisme qui ont précédé l'islam, Lucifer, etc. Il existe par ailleurs en islam plusieurs formes d'exorcisme. Et toutes ne font pas polémique. La roqya est avant tout et de manière tout à fait inoffensive une récitation de sourate dites « talismaniques ». Des sourates auxquelles on attribue un pouvoir de guérison. Et c'est assez logique. Majoritairement, les musulmans prennent le Coran pour « incréé », contrairement à la Bible, ils considèrent que c'est la parole de Dieu même. C'est un concentré de divin. La roqya classique, l'incantation par récitation du coran irrigue plusieurs courants de l'islam, et on les retrouve au Maghreb d'autant plus fortement que la région est très imprégnée par le soufisme, un courant ésotérique de l'islam. On y retrouve aussi l'usage d'amulettes protectrices et d'autres formes de guérisons qui passant par l'invocation des saints protecteurs, la pratique de la transe, la danse, le chant, le sacrifice d'animaux, etc. Toutes ces pratiques magico-religieuses qui visent la guérison, l'apaisement de l'âme ou la lutte contre les esprits.
Tout ça, l'islam saoudien le rejette d'un bloc. Pour lui, c'est de la sorcellerie, ni plus ni moins et c'est passible de la peine de mort dans le royaume. Il y a un crime de sorcellerie en Arabie saoudite. Ça paraît dément, mais c'est logique. L'État moderne saoudien s'est construit sur le mythe d'un islam pur en collant à une lecture littérale du Coran et de la sunna (les « évangiles » musulmans). Tout ce qui n'est pas « charia » (légal) est impie. Ça s'applique à tout, et notamment à l'exorcisme, que les Saoudiens appellent « roqya charia ». L'exorcisme à la saoudienne s'inscrit dans le hanbalisme, l'une des écoles juridiques de l'islam qui inspirera le wahhabisme. L'une des figures clé est Ibn Qayyim, savant du XIVe siècle dont le livre La Médecine prophétique relate des pratiques d'exorcisme violent. C'est ce courant qu'on retrouve aujourd'hui majoritairement en librairie.
Les courants littéralistes ont isolé les passages de la sunna concernant la médecine pour en faire une science à part, la médecine prophétique
À côté de l'exorcisme se développe justement aussi en France la médecine prophétique. En quoi consiste-t-elle ?
Il n'y a pas de recette d'exorcisme dans le Coran, il y a en revanche des passages dans la sunna (qui relate les faits et dires du Prophète) l'évoquant. On y retrouve de longs passages sur l'ensorcellement du Prophète, mais aussi la façon d'y remédier. La sunna compte dans ses nombreux chapitres un livre entier dédié à la médecine, avec les soins préconisés par le Prophète contre les maux physiques (avec une pharmacopée impressionnante pour l'époque il faut le reconnaître), mais aussi ceux contre le mal occulte. Tous les musulmans ont pu, au fil des siècles, y puiser et chacun à leur sauce. Mais les courants littéralistes ont isolé les passages de la sunna concernant la médecine pour en faire une science à part, la médecine prophétique. Une science pure, exempte d'erreur puisque approuvée par le Prophète. C'est la grande différence avec d'autres médecines traditionnelles sorties du religieux. Ici, il y a une logique de soin miraculeux qui prévaut. On est soigné en s'en remettant à Dieu.
Vous avez testé et vous êtes formées à la hijama, la saignée religieuse…
Oui et c'était assez impressionnant. Se retrouver avec une lame de 11, penchée au-dessus d'une personne qui vient là en désespoir de cause faire soigner son infertilité… C'est quelque chose. Il y a plusieurs types de cabinets en France et plusieurs façons de pratiquer. De manière générale, la saignée est réalisée sur des zones dites « points sunna » sur lesquels les guérisseurs vont placer des ventouses chauffées à la bougie. C'est une pratique qui ressemble aux saignées par ventouses que faisaient nos grands-parents à ceci près qu'il est question d'invoquer Dieu pendant la séance. Mais encore une fois, tous les praticiens ne psalmodient pas pendant la séance, certains sont convaincus des bienfaits thérapeutiques quand bien même il n'y aurait pas sur le territoire d'études sérieuses pour le prouver. Ce n'est d'ailleurs pas parce que des gens pratiquent la hijama qu'ils vont abandonner la médecine conventionnelle. Aussi étrange que ça puisse paraître les gens qui ont recours à cette pratique ne sont pas tous croyants ou pratiquants. J'y ai même vu des femmes de culture catholique s'y former…
La saignée est interdite en France, et elle pose des vraies questions sanitaires
Voyez-vous un parallèle entre l'essor de la médecine prophétique et l'engouement pour des pseudo-sciences comme la naturopathie ?
Je n'entrerai pas dans le débat naturopathie. L'État a un regard institutionnel, il valide ou non une pratique médicale en fonction de ses critères et ça ne veut pas dire que tout ce que l'État n'a pas validé est à mettre à la poubelle. Les gens continuent à aller voir des coupeurs de feu, des magnétiseurs, des ostéopathes, ils se soignent aussi par homéopathie. Et on sait les débats que ça engendre de manière régulière. Les enjeux sont, certes, scientifiques mais aussi éminemment politiques, avec des acteurs concurrentiels et des rapports de force, des enjeux économiques importants. Mon regard sur le sujet était social. Du point de vue des gens, qu'est-ce que c'est la médecine de Dieu ? C'est une activité économique florissante bien qu'illégale, à travers laquelle des gens éloignés de l'emploi dans les quartiers pensent trouver une porte de sortie par exemple. D'autres y trouvent un espace de soin qui correspond à leur foi. D'autres encore pensent qu'ils seront meilleurs croyants en pratiquant. Mais ce qui est certain c'est que la défiance vis-à-vis du tout médicamenteux, le besoin de retour au soin naturel et les nouvelles aspirations à la spiritualité poussent vers ce genre de pratiques. Comme elles poussent des cadres athées à partir au fin fond du Brésil ou dans un camp de vacances du Loir-et-Cher pour s'adonner au chamanisme. Et l'attrait pour les pseudo-sciences relève certainement de la même chose.
On ne peut pas en revanche dépeindre les nuances sans en rappeler les dangers. Juridique déjà, la saignée est interdite en France, et elle pose des vraies questions sanitaires. Il y a eu des accidents de hijama, mais qui ne sont pas ébruités pour plusieurs raisons. Les médecins généralistes que j'ai contactés m'ont expliqué ne pas vouloir ébruiter ces accidents dont ils ont eu connaissance pour ne pas perdre le lien entre leurs patients et la médecine conventionnelle. Ce qui est assez légitime. L'autre raison, c'est que les cabinets de hijama mettent en place des stratégies juridiques que j'explique dans le livre.
Les pouvoirs publics ne s'intéressent-ils pas au sujet ?
La Miviludes a eu à s'y pencher depuis quelques années seulement. Mais ils semblent tout autant s'inquiéter des pseudo-sciences qui se répandent que par l'explosion des églises charismatiques qui proposent elles aussi des exorcismes préoccupants. D'ailleurs, en 2018, la Miviludes avait reçu davantage de signalements pour des rituels chrétiens que musulmans. Concernant la roqya, il y a moins de saisines. La mécanique du silence est quoi qu'il arrive simple à comprendre. Il y a une omerta sur cette pratique et les éventuels accidents, car on touche souvent à l'intime, la maladie et la honte qu'elle amène. Tout se fait dans le huis clos des familles. Et je sais de quoi je parle. Il y a aussi peut-être une question d'autres méthodologiques, les faits divers ont toujours, depuis Louisa, été perçu isolés les uns des autres. Il n'y a pas de données institutionnelles en la matière. Ça ne fait donc pas de bruit. Onze ans après Louisa, par exemple, un homme a été découvert à Paris asphyxié, le larynx enfoncé au sous-sol d'une mosquée. L'enquête avait révélé que l'exorciste était monté sur son corps pour expulser les démons et que son pied avait dérapé. On n'en a pas entendu parler médiatiquement et pour cause, l'exorciste saoudien s'est pendu dans sa cellule avant le procès. En l'absence du principal intéressé, l'affaire prenait une tout autre dimension aux assises.
L'exorciste a bénéficié du soutien du grand mufti d'Arabie saoudite (autant dire l'équivalent du pape !)
Les autorités du culte musulman sont-elles trop laxistes sur le sujet ?
La question se pose à plusieurs titres. Les deux principales figures de l'islam de France ont participé au procès aux assises de Douai en 1997. Et ce n'est pas rien. Dalil Boubakeur, qui vient de tirer sa révérence à la tête de la Grande Mosquée de Paris, a été à l'époque sollicité par la justice pour donner un avis théologique sur la chose. Quant à Amar Lafsar, qui allait rapidement connaître une carrière nationale qu'on lui connaît à la tête de l'UOIF, il a témoigné, en faveur de l'exorciste. Ce qui était assez cohérent. Amar Lafsar voyait en l'exorciste un futur cadre de l'islam de France dans la région. Lafsar comme Boubakeur commençaient leurs carrières à l'époque où l'État balbutiait ses premiers plans pour un islam de France. Et des gens comme l'exorciste, prêchant en français et ayant fait des études, correspondaient au casting potentiel. En étant extérieur au sujet, on pouvait penser qu'en 1994 cette affaire n'était qu'un accident collatéral, un résidu de magie arrivé dans les valises des Algériens fuyant le pays après la guerre. C'est ce que la justice a pu croire peut-être, et d'autant plus qu'en 1994, le nouveau Code pénal qui entrait en vigueur venait d'être épousseté des vieilles contraventions liées à la magie ou la divination. On entrait dans le XXIe siècle et la bulle internet. Toute autorité religieuse proche de ses fidèles aurait dû voir l'explosion de la pratique. Mais surtout le fait que celle-ci était importée d'une dictature théocratique, dont l'expansion de la religion se faisait aux dépens de toutes les autres. Mais peut-être qu'aucun responsable du culte musulman ne voulait s'opposer de manière trop visible au royaume saoudien. D'autant que les autorités saoudiennes ont pris parti dans cette affaire. L'exorciste a bénéficié du soutien du grand mufti d'Arabie Saoudite (autant dire l'équivalant du pape !) en défense, arguant de la bonne foi du chasseur de démon et au passage faisant état de la peine qu'il aurait purgé si l'évènement s'était passé là-bas. En l'occurrence il n'aurait pas été poursuivi. On a du mal à s'imaginer le juge d'instruction français de l'époque recevant cette lettre venue d'une des pires dictatures au monde. Il y a quelque chose qu'on rappelle trop rarement quand il s'agit de parler de l'influence de l'islam saoudien en France. Tous les musulmans du monde prient en direction de la Mecque. S'y rendre est une obligation religieuse. Mais on n'y voyage pas comme ça, le royaume ferme ses portes à qui il veut. Et c'est certainement une des raisons de la grande complaisance de certains responsables du culte à l'égard du royaume. La pratique de l'exorcisme à la saoudienne a explosé en trente ans et dans certains pays comme l'Algérie il y a eu tellement de victimes que le gouvernement a envisagé un temps l'interdire. En France on parle souvent de l'islam pour évoquer les défaillances de ses institutions ou les franges les plus radicalisées. Entre les deux, il y a une majorité silencieuse de fidèles, des familles comme celle de Louisa ou la mienne qui vivent leurs malheurs à huis clos, loin de la politique, c'est vers eux que je préfère porter le regard.
À titre personnel, que vous a apporté cette enquête ?
Le diable peut paraître burlesque comme la peur qu'il véhicule encore chez certaines personnes au XXIe siècle. En France particulièrement où l'on vit dans l'espace public avec une perception mythologique de la laïcité. La laicité qu'on déclame dans les discours politiques, celle qui penche vers une spiritualité républicaine basée, pour le dire rapidement, sur les lois, la science et les institutions. Cette laicité-là est un mythe, comme tous les mythes, elle est aveugle. C'est-à-dire qu'elle évacue toutes les formes de spiritualités qui ont explosé en France ces trente dernières années et je ne parle pas que de l'islam. Journalistiquement, c'est ce que je retiens de cette enquête, cette schizophrénie française qui m'a explosé au visage.
J'ai moi-même toujours trouvé ça proprement ridicule les histoires de démons probablement parce que je suis née entre deux religions, l'islam et le catholicisme, et que j'ai choisi l'athéisme. Il m'a fallu un peu de temps pour comprendre que s'emparer de la thématique du diable n'impliquait pas de croire ou non au surnaturel. Ce n'est pas le sujet. Le diable court sur terre depuis des siècles et des siècles et s'il cristallise encore toutes nos peurs aujourd'hui, c'est parce qu'il est fondamentalement humain. C'est en regardant sous cet angle-là que j'ai pu soulever l'ombre qu'il portait sur ma propre famille. C'est ce regard qui m'a permis de purger un tabou familial et un traumatisme lié à la guerre d'Algérie que je portais sans le savoir en héritage. En ça, on peut dire que ce livre était mon propre exorcisme aussi.
« Louisa », de Lou Syrah (éditions de la Goutte d'Or, 254 p., 17 €)
Re: France, terre d'islam
Faits divers - Justice
Un client gifle une serveuse car elle lui a servi le café de la main gauche
Vendredi 21 février 2020 à 18:31 - Par France Bleu Loire Océan, France Bleu Loire Océan, France Bleu
Nantes, France
Un client mécontent du service de la serveuse lui jette le café au visage puis la gifle. Il explique aux policiers que c'est parce qu'elle aurait dû le servir de la main droite. Cette scène surréaliste s'est déroulée ce jeudi matin à Nantes.
La serveuse a été agressée en plein service. Photo d'illustration.
La serveuse a été agressée en plein service. Photo d'illustration. Maxppp - Richard Villabon
Une serveuse a été victime d'une agression en plein service jeudi matin à Nantes, allée Cassard. Un client lui a jeté un café brûlant au visage. Il l'a ensuite giflée. Placé en garde à vue, il a dit aux policiers qu'elle aurait dû le lui servir de la main droite.
Âgé de 25 ans, il est déjà connu de la justice pour des affaires de violences volontaires.
Un client gifle une serveuse car elle lui a servi le café de la main gauche
Vendredi 21 février 2020 à 18:31 - Par France Bleu Loire Océan, France Bleu Loire Océan, France Bleu
Nantes, France
Un client mécontent du service de la serveuse lui jette le café au visage puis la gifle. Il explique aux policiers que c'est parce qu'elle aurait dû le servir de la main droite. Cette scène surréaliste s'est déroulée ce jeudi matin à Nantes.
La serveuse a été agressée en plein service. Photo d'illustration.
La serveuse a été agressée en plein service. Photo d'illustration. Maxppp - Richard Villabon
Une serveuse a été victime d'une agression en plein service jeudi matin à Nantes, allée Cassard. Un client lui a jeté un café brûlant au visage. Il l'a ensuite giflée. Placé en garde à vue, il a dit aux policiers qu'elle aurait dû le lui servir de la main droite.
Âgé de 25 ans, il est déjà connu de la justice pour des affaires de violences volontaires.
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