L’islamophobie
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L’islamophobie
L’islamophobie, une instrumentalisation politique
« Pas d’amalgame ! » toi-même
André Versaille
est écrivain et éditeur.
Publié le 23 mai 2017 / Société
Mots-clés : antisémitisme, CCIF, Islam, Islamisme, islamophobie, padamalgam
"Marche pour la dignité" à Paris contre le racisme et les violences policières, octobre 2015. SIPA. 00728849_000029
André Versaille publie en ce moment un feuilleton sur le site du Monde, intitulé : « Les musulmans ne sont pas des bébés phoques »
À l’instar de l’antisémitisme, on a voulu assimiler l’islamophobie au racisme. Dans cette logique, beaucoup ne manquèrent pas de s’étonner que les actes antisémites soient condamnés comme actes racistes, tandis que l’islamophobie restait impunie au nom de la liberté d’expression. Apparemment, malgré les explications fournies mille fois, les distinctions entre religion, ethnie et population échappent encore et toujours aux anti-islamophobes qui ne comprennent pas la différence entre l’antisémitisme, manifestation de haine envers les Juifs en tant que personnes, donc condamné comme racisme, et l’antijudaïsme, hostilité à la religion juive, jamais poursuivi : tout le monde a le droit de critiquer la Torah comme le Talmud et de blasphémer Moïse, Josué ou le roi David.
Les mots ont un sens
« Islam », « phobie ». Si les mots ont un sens, il s’agit d’une peur non pas des musulmans mais de l’islam. Peur, en partie, provoquée au vu des barbaries commises par les djihadistes qui ont fait de l’islam une idéologie meurtrière, ou peur de la façon dont l’islam est pratiqué dans les pays musulmans appliquant la charia. L’islamophobie n’est donc pas plus une variété du racisme que ne l’étaient les diatribes de Voltaire et d’autres philosophes des Lumières, contre le christianisme. Par ailleurs, toute religion étant porteuse d’idéologie, la critique adressée à l’islam concerne essentiellement son instrumentalisation idéologico-politique.
« Pas d’amalgame ! » répétons-nous. Or, que font donc ceux qui, en dénonçant l’islamophobie, déduisent délibérément une appartenance communautaire à partir d’une religion supposée pratiquée par la totalité des musulmans, ceux-ci étant essentiellement identifiés comme des fidèles et non comme des citoyens libres de leurs croyances ? Car c’est bien dans une mono identité religieuse que cet islam emprisonne les musulmans. Et comme cette mono identité est déclarée sacrée, le fidèle est enfermé à double tour : hors de l’islam il ne peut y avoir de salut, et toute distanciation sera qualifiée de trahison, sinon d’apostasie.
Cela étant, il est incontestable que, de même que nombre d’antisémites masquent leur détestation des Juifs derrière un antisionisme de façade, beaucoup de racistes dissimulent leur haine des musulmans et des Arabes derrière l’islamophobie. Soit. Cela doit-il empêcher le débat sur les ravages provoqués par les fanatiques qui tentent d’imposer leur idéologie religieuse par le fer et dans le sang ? En dénonçant immédiatement toute critique rationnelle de la religion musulmane comme raciste, nous avons évacué la possibilité de réfléchir sur l’islam, donc y compris sur les crimes commis au nom de celui-ci.
Un terme choisi à dessein
Ce n’est, à mon sens, nullement par erreur ou par hasard que le terme d’islamophobie a été choisi plutôt que celui de racisme antimusulmans. Ambigu, le mot ne distingue pas la critique des pratiques de l’islam des agressions commises contre les fidèles. En amalgamant la religion à l’origine ethnique, le concept d’islamophobie entretient donc la confusion dans les esprits, et, sous couvert de lutte contre le racisme, sanctuarise l’islam. Et comme dans les pays démocratiques la provocation à la haine raciale ou ethnique est punie par la loi, cet embrouillement devrait amener naturellement les tribunaux à prononcer pour les offenses à la religion les peines appliquées aux délits racistes. Dès lors, comme en Arabie saoudite, au Pakistan, et dans les pays qui appliquent la charia, un individu pourrait se voir condamné pour avoir critiqué non seulement l’islam mais également des crimes commis (ou projeté : la fatwa contre Rushdie, par exemple) au nom de l’islam.
On a beaucoup glosé sur l’origine du terme d’islamophobie. Les sociologues Abdellali Hajjat et Marwan Mohammed, auteurs de Islamophobie, estiment qu’aucun autre mot n’a jamais provoqué autant de critiques ou de rejets du débat public. Pourtant, disent-ils, il n’y a pas de mot pour signifier un racisme ou une haine d’un groupe, qui soit parfait : ni « antisémitisme », ni « homophobie », ni aucun autre. Ces discussions sont stériles, ajoutent-ils, car la question n’est pas sémantique mais politique : ce qui importe, c’est ce qu’il recouvre, en l’occurrence le racisme antimusulman. Et ils considèrent, à juste titre, que refuser un mot qui sert à désigner une réalité, est une manière de nier cette réalité.
Hajjat et Mohammed nous apprennent que le terme d’islamophobie n’a pas été forgé par l’imam Khomeiny, comme beaucoup l’ont cru, mais qu’il fut déjà utilisé au début du XXe siècle. D’ailleurs, disent-ils, il n’y a pas, en persan, de « réel équivalent au mot d’islamophobie ». Je fais confiance à l’érudition de nos deux sociologues, mais en quoi est-ce significatif ? Que le mot soit récent ou exhumé n’a aucune importance : la seule question qui vaille, est de déterminer ce qu’il signifie aux yeux des religieux musulmans : est-il une forme de racisme ou concerne-t-il le blasphème ?
Où est le CCIF quand des musulmans sont brimés en terre d’islam?
Dans le monde arabo-musulman, les minorités étant seulement tolérées et de moins en moins nombreuses (le nombre des chrétiens d’Orient diminue comme une peau de chagrin, quant aux juifs, ils ont pratiquement disparu), toute manifestation raciste envers les musulmans est inconcevable. Ceux que les régimes islamistes condamnent et persécutent sont donc les personnes qu’ils considèrent comme blasphématrices de l’islam. Dans sa fatwa contre Salman Rushdie, l’ayatollah Khomeiny avait bien utilisé un terme non « réellement équivalent à celui d’islamophobie », pour maudire l’écrivain. Or que lui reprochait-il ? Pas du tout de haïr les musulmans, mais de blasphémer ; il justifiera d’ailleurs sa condamnation à mort en soutenant qu’avec son livre Les Versets sataniques, Rushdie s’était dévoilé comme apostat, crime passible du châtiment suprême. De même, si la tête de Taslima Nasreen a été mise à prix par des fondamentalistes bengalis, ce fut pour avoir combattu en faveur de l’émancipation des femmes et lutté contre l’obscurantisme religieux qui sévit au Bangladesh, son pays d’origine. De même, Waleed Al-Husseini, blogueur palestinien, à qui il fut reproché d’appeler à la défense des principes de laïcité, ainsi qu’au droit de pouvoir critiquer la religion, et de discuter librement de certains versets de textes religieux, qu’il estimait utilisés par les djihadistes pour justifier leurs crimes.
Dans ces trois cas – et il y en eut bien d’autres – la condamnation a toujours porté sur le blasphème, jamais sur quelque manifestation raciste antimusulmane que ce soit.
Comme on le sait, à l’instar de la Ligue des Droits de l’homme ou de la LICRA, le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) et d’autres associations « anti-islamophobes » musulmanes se sont instituées pour lutter contre la discrimination et la persécution des musulmans en tant qu’individus. On peut toutefois s’étonner de ne les avoir jamais entendus s’insurger lorsque des musulmans étaient brimés en terre d’islam par des régimes despotiques, comme ce fut le cas de Taslima Nasreen, de Waleed Al-Husseini, ou des homosexuels en Tchétchénie.
N’est-ce pas la mission de toutes les ligues de défense des droits humains (et apparentées) que de lutter, en toute indépendance, contre les exactions des gouvernements à l’encontre de ses citoyens ? Force est de constater que, face à la persécution de musulmans, dès lors qu’elle est le fait de régimes ou de sociétés islamistes, le CCIF, les associations et organisations anti-islamophobes affichent une froide indifférence.
Quant à la situation des femmes et des filles dans les cités françaises (et certains quartiers de grandes villes), surveillées, insultées, voire molestées par les « grands frères » si elles ne s’habillent pas « correctement », la question ne se pose même pas…
Retrouvez André Versaille sur son blog, Les musulmans ne sont pas des bébés phoques
« Pas d’amalgame ! » toi-même
André Versaille
est écrivain et éditeur.
Publié le 23 mai 2017 / Société
Mots-clés : antisémitisme, CCIF, Islam, Islamisme, islamophobie, padamalgam
"Marche pour la dignité" à Paris contre le racisme et les violences policières, octobre 2015. SIPA. 00728849_000029
André Versaille publie en ce moment un feuilleton sur le site du Monde, intitulé : « Les musulmans ne sont pas des bébés phoques »
À l’instar de l’antisémitisme, on a voulu assimiler l’islamophobie au racisme. Dans cette logique, beaucoup ne manquèrent pas de s’étonner que les actes antisémites soient condamnés comme actes racistes, tandis que l’islamophobie restait impunie au nom de la liberté d’expression. Apparemment, malgré les explications fournies mille fois, les distinctions entre religion, ethnie et population échappent encore et toujours aux anti-islamophobes qui ne comprennent pas la différence entre l’antisémitisme, manifestation de haine envers les Juifs en tant que personnes, donc condamné comme racisme, et l’antijudaïsme, hostilité à la religion juive, jamais poursuivi : tout le monde a le droit de critiquer la Torah comme le Talmud et de blasphémer Moïse, Josué ou le roi David.
Les mots ont un sens
« Islam », « phobie ». Si les mots ont un sens, il s’agit d’une peur non pas des musulmans mais de l’islam. Peur, en partie, provoquée au vu des barbaries commises par les djihadistes qui ont fait de l’islam une idéologie meurtrière, ou peur de la façon dont l’islam est pratiqué dans les pays musulmans appliquant la charia. L’islamophobie n’est donc pas plus une variété du racisme que ne l’étaient les diatribes de Voltaire et d’autres philosophes des Lumières, contre le christianisme. Par ailleurs, toute religion étant porteuse d’idéologie, la critique adressée à l’islam concerne essentiellement son instrumentalisation idéologico-politique.
« Pas d’amalgame ! » répétons-nous. Or, que font donc ceux qui, en dénonçant l’islamophobie, déduisent délibérément une appartenance communautaire à partir d’une religion supposée pratiquée par la totalité des musulmans, ceux-ci étant essentiellement identifiés comme des fidèles et non comme des citoyens libres de leurs croyances ? Car c’est bien dans une mono identité religieuse que cet islam emprisonne les musulmans. Et comme cette mono identité est déclarée sacrée, le fidèle est enfermé à double tour : hors de l’islam il ne peut y avoir de salut, et toute distanciation sera qualifiée de trahison, sinon d’apostasie.
Cela étant, il est incontestable que, de même que nombre d’antisémites masquent leur détestation des Juifs derrière un antisionisme de façade, beaucoup de racistes dissimulent leur haine des musulmans et des Arabes derrière l’islamophobie. Soit. Cela doit-il empêcher le débat sur les ravages provoqués par les fanatiques qui tentent d’imposer leur idéologie religieuse par le fer et dans le sang ? En dénonçant immédiatement toute critique rationnelle de la religion musulmane comme raciste, nous avons évacué la possibilité de réfléchir sur l’islam, donc y compris sur les crimes commis au nom de celui-ci.
Un terme choisi à dessein
Ce n’est, à mon sens, nullement par erreur ou par hasard que le terme d’islamophobie a été choisi plutôt que celui de racisme antimusulmans. Ambigu, le mot ne distingue pas la critique des pratiques de l’islam des agressions commises contre les fidèles. En amalgamant la religion à l’origine ethnique, le concept d’islamophobie entretient donc la confusion dans les esprits, et, sous couvert de lutte contre le racisme, sanctuarise l’islam. Et comme dans les pays démocratiques la provocation à la haine raciale ou ethnique est punie par la loi, cet embrouillement devrait amener naturellement les tribunaux à prononcer pour les offenses à la religion les peines appliquées aux délits racistes. Dès lors, comme en Arabie saoudite, au Pakistan, et dans les pays qui appliquent la charia, un individu pourrait se voir condamné pour avoir critiqué non seulement l’islam mais également des crimes commis (ou projeté : la fatwa contre Rushdie, par exemple) au nom de l’islam.
On a beaucoup glosé sur l’origine du terme d’islamophobie. Les sociologues Abdellali Hajjat et Marwan Mohammed, auteurs de Islamophobie, estiment qu’aucun autre mot n’a jamais provoqué autant de critiques ou de rejets du débat public. Pourtant, disent-ils, il n’y a pas de mot pour signifier un racisme ou une haine d’un groupe, qui soit parfait : ni « antisémitisme », ni « homophobie », ni aucun autre. Ces discussions sont stériles, ajoutent-ils, car la question n’est pas sémantique mais politique : ce qui importe, c’est ce qu’il recouvre, en l’occurrence le racisme antimusulman. Et ils considèrent, à juste titre, que refuser un mot qui sert à désigner une réalité, est une manière de nier cette réalité.
Hajjat et Mohammed nous apprennent que le terme d’islamophobie n’a pas été forgé par l’imam Khomeiny, comme beaucoup l’ont cru, mais qu’il fut déjà utilisé au début du XXe siècle. D’ailleurs, disent-ils, il n’y a pas, en persan, de « réel équivalent au mot d’islamophobie ». Je fais confiance à l’érudition de nos deux sociologues, mais en quoi est-ce significatif ? Que le mot soit récent ou exhumé n’a aucune importance : la seule question qui vaille, est de déterminer ce qu’il signifie aux yeux des religieux musulmans : est-il une forme de racisme ou concerne-t-il le blasphème ?
Où est le CCIF quand des musulmans sont brimés en terre d’islam?
Dans le monde arabo-musulman, les minorités étant seulement tolérées et de moins en moins nombreuses (le nombre des chrétiens d’Orient diminue comme une peau de chagrin, quant aux juifs, ils ont pratiquement disparu), toute manifestation raciste envers les musulmans est inconcevable. Ceux que les régimes islamistes condamnent et persécutent sont donc les personnes qu’ils considèrent comme blasphématrices de l’islam. Dans sa fatwa contre Salman Rushdie, l’ayatollah Khomeiny avait bien utilisé un terme non « réellement équivalent à celui d’islamophobie », pour maudire l’écrivain. Or que lui reprochait-il ? Pas du tout de haïr les musulmans, mais de blasphémer ; il justifiera d’ailleurs sa condamnation à mort en soutenant qu’avec son livre Les Versets sataniques, Rushdie s’était dévoilé comme apostat, crime passible du châtiment suprême. De même, si la tête de Taslima Nasreen a été mise à prix par des fondamentalistes bengalis, ce fut pour avoir combattu en faveur de l’émancipation des femmes et lutté contre l’obscurantisme religieux qui sévit au Bangladesh, son pays d’origine. De même, Waleed Al-Husseini, blogueur palestinien, à qui il fut reproché d’appeler à la défense des principes de laïcité, ainsi qu’au droit de pouvoir critiquer la religion, et de discuter librement de certains versets de textes religieux, qu’il estimait utilisés par les djihadistes pour justifier leurs crimes.
Dans ces trois cas – et il y en eut bien d’autres – la condamnation a toujours porté sur le blasphème, jamais sur quelque manifestation raciste antimusulmane que ce soit.
Comme on le sait, à l’instar de la Ligue des Droits de l’homme ou de la LICRA, le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) et d’autres associations « anti-islamophobes » musulmanes se sont instituées pour lutter contre la discrimination et la persécution des musulmans en tant qu’individus. On peut toutefois s’étonner de ne les avoir jamais entendus s’insurger lorsque des musulmans étaient brimés en terre d’islam par des régimes despotiques, comme ce fut le cas de Taslima Nasreen, de Waleed Al-Husseini, ou des homosexuels en Tchétchénie.
N’est-ce pas la mission de toutes les ligues de défense des droits humains (et apparentées) que de lutter, en toute indépendance, contre les exactions des gouvernements à l’encontre de ses citoyens ? Force est de constater que, face à la persécution de musulmans, dès lors qu’elle est le fait de régimes ou de sociétés islamistes, le CCIF, les associations et organisations anti-islamophobes affichent une froide indifférence.
Quant à la situation des femmes et des filles dans les cités françaises (et certains quartiers de grandes villes), surveillées, insultées, voire molestées par les « grands frères » si elles ne s’habillent pas « correctement », la question ne se pose même pas…
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Re: L’islamophobie
Bonjour, l'islamophobie est juste une réaction saine et normale de la part d'un être humain équilibré et pourvu de raison face à l'horreur de ce qu'est l'islam, de ce qu'il a déjà commis contre l'humanité et de ce qu'il se prépare (ou croit se préparer) à commettre encore et pour longtemps contre l'humanité.
Le musulman a oublié qu'il appartient à l'humanité, mais à la différence qu'il vit avec un retard de 1400 ans par rapport au reste de l'humanité qui, elle, a avancé et a développé ses arts, ses sciences et ses capacités à produire des civilisations.
Le musulman a oublié qu'il appartient à l'humanité, mais à la différence qu'il vit avec un retard de 1400 ans par rapport au reste de l'humanité qui, elle, a avancé et a développé ses arts, ses sciences et ses capacités à produire des civilisations.
Livna- Messages : 8
Date d'inscription : 26/11/2017
Age : 59
Localisation : Provence
Re: L’islamophobie
[quote="yacoub"][center]https://youtu.be/VR8PTT_fOok
Sami Aldeeb a la même approche que moi:
Sami Aldeeb – L’islamophobie est une position saine
http://www.blog.sami-aldeeb.com/2017/03/29/sami-aldeeb-lislamophobie-est-une-position-saine
Sami Aldeeb a la même approche que moi:
Sami Aldeeb – L’islamophobie est une position saine
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Livna- Messages : 8
Date d'inscription : 26/11/2017
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Re: L’islamophobie
Le blog de Sami Aldeeb est inaccessible à partir de la Cité des Sciences et de l'industrie. Preuve que la censure pro-islam fait son travail
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Re: L’islamophobie
yacoub a écrit:Le blog de Sami Aldeeb est inaccessible à partir de la Cité des Sciences et de l'industrie. Preuve que la censure pro-islam fait son travail
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Ils tissent leur toile, peu à peu...
Livna- Messages : 8
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Re: L’islamophobie
Pascal Bruckner : "Le mot d'islamophobie est un instrument de pression sur les esprits libres"
20h44, le 22 avril 2018
AA
Partagez sur :
Le philosophe vient de sortir l'essai, "Un racisme imaginaire, islamophobie et culpabilité", dans lequel il regrette qu'aucune critique de l'islam ne soit possible.
INTERVIEW
L'essayiste Pascal Bruckner livre son nouveau combat dans l'ouvrage Un racisme imaginaire, islamophobie et culpabilité. Le philosophe s'insurge contre le politiquement correct qui interdit selon lui toute critique de l'islam sous peine d'être taxé d'islamophobe. Il a expliqué son propos dimanche dans l'émission Il n'y a pas qu'une vie dans la vie.
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"On ne peut pas poser un certain nombre de problèmes". "Le politiquement correct est très puissant. C’est la gauche, ou ce qu’il en reste, qui véhicule ce politiquement correct. Plus que la pensée unique, c’est ce politiquement correct que je trouve affligeant. Et qui fait qu’on ne peut pas poser un certain nombre de problèmes sur la table sans être aussitôt fusillé par tous les chiens de garde d’une certaine presse qui vous ramène immédiatement dans les clous", s'emporte Pascal Bruckner. Sa colère est posée. Il explique que son dernier livre est le fruit d'un travail de deux ans pour mettre en forme "une réflexion" qu'il a eu il y a plus de dix ans.
"Si vous faites une couverture sur Mahomet...". En substance, il affirme que depuis 35 ans, le terme islamophobie anéantit toute critique envers l’islam. "Aujourd’hui, en France, vous avez le droit de bouffer du curé, du rabbin, vous pouvez vous moquer de Jésus, de Moïse, du dalaï-lama, de Dieu, des prophètes. Mais si vous faites une couverture sur Mahomet, toute la gauche bien-pensante vous traite de raciste en disant que vous stigmatisez une religion opprimée. Or une religion qui embrasse 1,5 milliard d’hommes ne me paraît pas synonyme d’oppression. C’est contre cet amalgame (...) que j’ai écrit ce livre qui a suscité un certain nombre de fureurs", se justifie-t-il.
Censure. Le mot d'islamophobie est selon lui "un instrument de pression sur les esprits libres", une manière de "couper la langue à ceux qui voudraient dire des choses différentes de que ce qu'on entend en permanence. Le philosophe y voit deux conséquences : "C’est une manière de censurer deux types de public. Le premier ce sont les Occidentaux, coupables de tous les crimes : colonialisme, esclavage, impérialisme... on connaît la litanie", ironise-t-il. "Mais surtout, c’est une manière de censurer les musulmans réformateurs, libéraux, éclairés, qui veulent réformer leur religion."
Sur le même sujet :
Invité de "C Politique", l'essayiste Pascal Bruckner associe mouvement LGBT et pédophilie
Pascal Bruckner : "La lutte des classes est devenue une lutte des races"
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"On ne peut pas poser un certain nombre de problèmes". "Le politiquement correct est très puissant. C’est la gauche, ou ce qu’il en reste, qui véhicule ce politiquement correct. Plus que la pensée unique, c’est ce politiquement correct que je trouve affligeant. Et qui fait qu’on ne peut pas poser un certain nombre de problèmes sur la table sans être aussitôt fusillé par tous les chiens de garde d’une certaine presse qui vous ramène immédiatement dans les clous", s'emporte Pascal Bruckner. Sa colère est posée. Il explique que son dernier livre est le fruit d'un travail de deux ans pour mettre en forme "une réflexion" qu'il a eu il y a plus de dix ans.
"Si vous faites une couverture sur Mahomet...". En substance, il affirme que depuis 35 ans, le terme islamophobie anéantit toute critique envers l’islam. "Aujourd’hui, en France, vous avez le droit de bouffer du curé, du rabbin, vous pouvez vous moquer de Jésus, de Moïse, du dalaï-lama, de Dieu, des prophètes. Mais si vous faites une couverture sur Mahomet, toute la gauche bien-pensante vous traite de raciste en disant que vous stigmatisez une religion opprimée. Or une religion qui embrasse 1,5 milliard d’hommes ne me paraît pas synonyme d’oppression. C’est contre cet amalgame (...) que j’ai écrit ce livre qui a suscité un certain nombre de fureurs", se justifie-t-il.
Censure. Le mot d'islamophobie est selon lui "un instrument de pression sur les esprits libres", une manière de "couper la langue à ceux qui voudraient dire des choses différentes de que ce qu'on entend en permanence. Le philosophe y voit deux conséquences : "C’est une manière de censurer deux types de public. Le premier ce sont les Occidentaux, coupables de tous les crimes : colonialisme, esclavage, impérialisme... on connaît la litanie", ironise-t-il. "Mais surtout, c’est une manière de censurer les musulmans réformateurs, libéraux, éclairés, qui veulent réformer leur religion."
Sur le même sujet :
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Re: L’islamophobie
Toute phobie (du grec phobos, la peur) est une réalité clinique et pathologique. Il serait irresponsable de condamner une phobie sociale, elle signale que la société est malade, que le Politique ne fonctionne plus en représentativité, que les religions séculaires sont débordées par les sectes et les radicalisations.
Aucune phobie n'est un mal en soi, aucune attaque de panique n'est une honte pour son image personnelle. Il existe des solutions pour en sortir, le comportementalisme et le cognitif, Ici, nous privilégions le cognitif par l'étude de l'histoire des religions. Cela a le mérite au moins de nous rendre humbles et tolérants les uns envers les autres.
L'islamophonie n'est en rien la peur des musulmans, cela n'a aucun sens. C'est l'alerte sur une religion, l'islam, qui véhicule des notions et des amalgames nocifs pour nos démocraties. Une religion qui n'en est pas une d'origine, qui est née en Syrie et non dans l'impossible Mecque qui n'existait pas encore. C'est l'histoire de tyrans appelés califes dans Damas, qui ont construit sur une base de judaisme non talmudique, un échec repris comme étant devenu le prétexte aux razzias, aux traites d'esclaves, au djihad. Et sur un texte en perpétuelle évolution, le coran, du grec kerygme, la proclamation. C'est une idéologie empruntée au nazisme qui a fait son chemin et nous revient en pleine figure.
Aucune phobie n'est un mal en soi, aucune attaque de panique n'est une honte pour son image personnelle. Il existe des solutions pour en sortir, le comportementalisme et le cognitif, Ici, nous privilégions le cognitif par l'étude de l'histoire des religions. Cela a le mérite au moins de nous rendre humbles et tolérants les uns envers les autres.
L'islamophonie n'est en rien la peur des musulmans, cela n'a aucun sens. C'est l'alerte sur une religion, l'islam, qui véhicule des notions et des amalgames nocifs pour nos démocraties. Une religion qui n'en est pas une d'origine, qui est née en Syrie et non dans l'impossible Mecque qui n'existait pas encore. C'est l'histoire de tyrans appelés califes dans Damas, qui ont construit sur une base de judaisme non talmudique, un échec repris comme étant devenu le prétexte aux razzias, aux traites d'esclaves, au djihad. Et sur un texte en perpétuelle évolution, le coran, du grec kerygme, la proclamation. C'est une idéologie empruntée au nazisme qui a fait son chemin et nous revient en pleine figure.
Marmhonie- Messages : 725
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Pierre.B- Messages : 178
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Re: L’islamophobie
On ne combat pas l’islamisme avec le Coran
La déclaration de 500 religieux musulmans au Pakistan est pleine de bonnes intentions...
par
Aurélien Marq - 18 janvier 2019
Un islamiste pakistanais manifeste contre le blasphème qu'aurait commis Asia Bibi, Peshawar, novembre 2018. Muhammad Sajjad/AP/SIPA / AP22265617_000014
La déclaration d’Islamabad de 500 religieux musulmans au Pakistan est pleine de bonnes intentions. Elle se prononce, à peu près, contre le terrorisme et le meurtre d’infidèles à l’islam, et les médias français qui l’ont relayée l’ont prise pour argent comptant.
L’ennui, c’est qu’elle entend rejeter l’islamisme en lui opposant le Coran, alors qu’il en est la source…
500 responsables religieux musulmans pakistanais ont signé, le 6 janvier, la déclaration d’Islamabad, appelant notamment à mettre fin aux meurtres pour raisons religieuses, et faisant explicitement référence au cas d’Asia Bibi dont ils demandent une résolution rapide. Il y aurait beaucoup à dire sur la manière imprécise et naïve dont la plupart des médias occidentaux ont relayé l’information, mais il serait injuste de la dédaigner.
Un pas en avant
Cette déclaration n’a rien d’anecdotique : dans le contexte qui est le leur, ses signataires ne manqueront pas de s’attirer la colère des islamistes les plus virulents, et ils le savent. Les forces de sécurité du Pakistan ne pouvant escorter autant de personnes en permanence, ils risquent donc consciemment leurs vies. Même si j’ai de fortes réserves envers leur propos, je salue leur courage.
Je crois les signataires de cette déclaration sincères dans leur volonté de paix, et je ne mésestime pas ce que représente pour des oulémas et des imams l’affirmation selon laquelle une religion polythéiste, en l’occurrence l’hindouisme, est légitime dans leur pays – le cas d’une relative tolérance envers le judaïsme et le christianisme étant nettement plus classique. Je ne néglige pas non plus les différences culturelles considérables entre nos deux cultures, qu’il est nécessaire de prendre en compte pour bien saisir la force de la démarche et le mérite de ses auteurs.
Ne lynchez pas les infidèles… sauf si c’est légal
Il serait cependant absurde de croire que ce texte appelle à la tolérance religieuse et à la liberté de conscience au sens où nous l’entendons en Occident. Sans analyser chaque détail, citons tout de même quelques éléments.
Si le point 1 de la déclaration condamne très clairement les mises à mort pour raisons religieuses, le point 3 se limite aux condamnations à mort illégales.
Le point 2 interdit à tout responsable religieux de critiquer les prophètes, les califes, Mohammed et les Ahl al-Bayt, c’est-à-dire les membres de sa famille plus ou moins élargie et leurs descendants. Bien sûr, l’objectif est surtout d’empêcher tel ou tel courant islamique de décréter que les autres seraient hérétiques, et ainsi de limiter les tensions sociales. Reste que sur le plan de la liberté d’expression et de pensée, on a vu mieux.
A lire aussi: Islamisation : deux journalistes du « Monde » ne devraient pas dire ça
Le point 6 demande la protection des non-musulmans en se référant à la charia. En clair, il évoque pour eux le statut de « dhimmis », c’est-à-dire de citoyens de seconde zone dont les droits sont certes garantis, mais aussi considérablement limités.
La résolution 1 déclare que « le Pakistan a toujours joué un rôle efficace pour garantir la paix en Afghanistan ». Quand on sait que le nord du pays sert de base arrière aux Talibans, et qu’on connaît le rôle plus que trouble de certains de ses services…
Tu ne parleras pas de l’islam
Enfin, la résolution 7 s’oppose à ce que des non-musulmans puissent enseigner les « études islamiques ». En l’absence de distinction claire entre le discours de la religion et le discours sur la religion (cette distinction n’empêchant évidemment pas le discours de la religion sur elle-même), c’est malheureusement un excellent moyen de faire taire les universitaires « laïcs », et de brider tout regard extérieur critique sur l’islam.
En d’autres termes, ce texte condamne très clairement les lynchages et les fatwas sauvages, mais ne remet pas véritablement en cause la loi sur le blasphème, ni la possibilité des condamnations à mort dans le cadre de cette loi, pourvu que la légalité des procédures et l’autorité des tribunaux officiels soit respectée. Et si en se posant comme seul habilité à parler au nom de l’islam le Conseil des Oulémas lutte en effet contre les groupes extrémistes, il se veut aussi seul légitime pour parler au sujet de l’islam, ce qui est en revanche particulièrement problématique.
Tout ceci suffirait déjà à expliquer mes réserves, pourtant l’essentiel n’est pas là.
Sur le Coran, ce n’est pas nous
Face à l’islamisme, il n’y a pas d’autre solution théologique pour l’islam que de réhabiliter la conscience individuelle comme chemin vers Dieu, par l’écoute du « fond de l’âme » comme par l’ouverture, au-delà des textes, à la manifestation de Dieu dans la beauté du monde – ce que Souâd Ayada appelle « l’islam des théophanies ».
La propagande islamiste diffuse volontiers des vidéos de récitations coraniques sur fond de paysages sublimes ou d’attendrissantes images d’enfants. Or, ce qu’il faudrait aux adeptes de cette doctrine, c’est justement réapprendre à ressentir les émotions profondes suscitées par la beauté ou l’innocence sans passer par la médiation – ou le filtre – d’un texte sous-tendu par l’ambition théocratique, pour se tourner ensuite vers ce texte de l’extérieur, avec un regard critique prenant appui sur ces émotions en plus de la raison.
Hélas ! A aucun moment la déclaration d’Islamabad ne cherche à délégitimer la source de l’islamisme, c’est-à-dire la lettre du Coran en elle-même. Elle fait même paradoxalement le contraire : en affirmant que l’islamisme serait « contraire à l’islam », sans préciser de quel islam il s’agit, elle détourne de l’islam la nécessaire critique, et conforte sa branche majoritaire au Pakistan, l’islam sunnite hanbalisant – celui qui est, justement, à l’origine de l’islamisme d’aujourd’hui.
Les « germes du mal »
En ne désignant pas ces « germes du mal qui sont dans le texte », pour reprendre l’expression d’Abdelwahab Meddeb, tout en confirmant implicitement la légitimité normative de ce texte dont ils sont parties intégrantes, la déclaration consolide sans le vouloir l’autorité de ces « germes du mal », et le pouvoir de conviction de ceux qui les invoquent.
Redisons-le encore : même si depuis des siècles il y a des musulmans qui essayent – avec hélas un succès très relatif – de faire naître et grandir un islam authentiquement humaniste, l’islamisme n’est rien de plus que l’application littérale des enseignements du Coran, sans même parler des hadiths et de la sunna. De ce fait, comme l’a bien montré Yadh Ben Achour1, toute tentative de combattre l’islamisme en se référant à certains versets du Coran plutôt qu’à d’autres, à certaines interprétations plutôt qu’à d’autres, est inéluctablement vouée à l’échec, puisqu’en confirmant le texte dans son statut de référence normative ultime elle ne fait que renforcer ce qu’elle essaye de combattre.
A lire aussi: L’islam est malade, c’est aux musulmans de le soigner
La seule solution est donc de sortir du cadre coranique « légaliste », en reconnaissant la dignité intrinsèque du « for intérieur » et le rôle d’arbitre éthique ultime de la conscience individuelle. Ce qui n’est ni plus ni moins que le fondement de la liberté de pensée.
Un effort pour pas grand chose
Même ceux d’entre nous qui connaissent, au moins par instants, l’exaltation de se sentir en communion avec l’immensité du divin doivent in fine affronter le regard de leur propre conscience. Quelles que soient les réserves que peut nous inspirer notre propre clairvoyance, malgré la nécessité de l’humilité, et si intensément que nous aspirions à ce qu’un dieu légitime notre existence, nous sommes inévitablement face à face avec nous-mêmes pour répondre à ces questions : « de quel dieu espères-tu la bénédiction ? » ou « qu’as-tu choisi de considérer comme sacré au-delà de tout ? », mais aussi « quel prix as-tu payé pour cela ? », et plus encore « quel prix as-tu fait payer aux autres pour cela ? »
Aujourd’hui comme hier, il ne saurait avoir de vie dans la dignité sans accepter la sublime injonction athénienne : « Et maintenant, que chacun se prononce selon ce qu’en son cœur il estime être juste. »2 Le perdre de vue, c’est se condamner à l’impuissance face à l’asservissement et à l’avilissement.
La déclaration d’Islamabad est, certes, un signe encourageant qui fait honneur à ses auteurs. Mais comme beaucoup d’initiatives similaires, y compris en France, elle évite soigneusement de traiter les racines du problème islamiste et donc, au fond, ne résout rien.
La déclaration de 500 religieux musulmans au Pakistan est pleine de bonnes intentions...
par
Aurélien Marq - 18 janvier 2019
Un islamiste pakistanais manifeste contre le blasphème qu'aurait commis Asia Bibi, Peshawar, novembre 2018. Muhammad Sajjad/AP/SIPA / AP22265617_000014
La déclaration d’Islamabad de 500 religieux musulmans au Pakistan est pleine de bonnes intentions. Elle se prononce, à peu près, contre le terrorisme et le meurtre d’infidèles à l’islam, et les médias français qui l’ont relayée l’ont prise pour argent comptant.
L’ennui, c’est qu’elle entend rejeter l’islamisme en lui opposant le Coran, alors qu’il en est la source…
500 responsables religieux musulmans pakistanais ont signé, le 6 janvier, la déclaration d’Islamabad, appelant notamment à mettre fin aux meurtres pour raisons religieuses, et faisant explicitement référence au cas d’Asia Bibi dont ils demandent une résolution rapide. Il y aurait beaucoup à dire sur la manière imprécise et naïve dont la plupart des médias occidentaux ont relayé l’information, mais il serait injuste de la dédaigner.
Un pas en avant
Cette déclaration n’a rien d’anecdotique : dans le contexte qui est le leur, ses signataires ne manqueront pas de s’attirer la colère des islamistes les plus virulents, et ils le savent. Les forces de sécurité du Pakistan ne pouvant escorter autant de personnes en permanence, ils risquent donc consciemment leurs vies. Même si j’ai de fortes réserves envers leur propos, je salue leur courage.
Je crois les signataires de cette déclaration sincères dans leur volonté de paix, et je ne mésestime pas ce que représente pour des oulémas et des imams l’affirmation selon laquelle une religion polythéiste, en l’occurrence l’hindouisme, est légitime dans leur pays – le cas d’une relative tolérance envers le judaïsme et le christianisme étant nettement plus classique. Je ne néglige pas non plus les différences culturelles considérables entre nos deux cultures, qu’il est nécessaire de prendre en compte pour bien saisir la force de la démarche et le mérite de ses auteurs.
Ne lynchez pas les infidèles… sauf si c’est légal
Il serait cependant absurde de croire que ce texte appelle à la tolérance religieuse et à la liberté de conscience au sens où nous l’entendons en Occident. Sans analyser chaque détail, citons tout de même quelques éléments.
Si le point 1 de la déclaration condamne très clairement les mises à mort pour raisons religieuses, le point 3 se limite aux condamnations à mort illégales.
Le point 2 interdit à tout responsable religieux de critiquer les prophètes, les califes, Mohammed et les Ahl al-Bayt, c’est-à-dire les membres de sa famille plus ou moins élargie et leurs descendants. Bien sûr, l’objectif est surtout d’empêcher tel ou tel courant islamique de décréter que les autres seraient hérétiques, et ainsi de limiter les tensions sociales. Reste que sur le plan de la liberté d’expression et de pensée, on a vu mieux.
A lire aussi: Islamisation : deux journalistes du « Monde » ne devraient pas dire ça
Le point 6 demande la protection des non-musulmans en se référant à la charia. En clair, il évoque pour eux le statut de « dhimmis », c’est-à-dire de citoyens de seconde zone dont les droits sont certes garantis, mais aussi considérablement limités.
La résolution 1 déclare que « le Pakistan a toujours joué un rôle efficace pour garantir la paix en Afghanistan ». Quand on sait que le nord du pays sert de base arrière aux Talibans, et qu’on connaît le rôle plus que trouble de certains de ses services…
Tu ne parleras pas de l’islam
Enfin, la résolution 7 s’oppose à ce que des non-musulmans puissent enseigner les « études islamiques ». En l’absence de distinction claire entre le discours de la religion et le discours sur la religion (cette distinction n’empêchant évidemment pas le discours de la religion sur elle-même), c’est malheureusement un excellent moyen de faire taire les universitaires « laïcs », et de brider tout regard extérieur critique sur l’islam.
En d’autres termes, ce texte condamne très clairement les lynchages et les fatwas sauvages, mais ne remet pas véritablement en cause la loi sur le blasphème, ni la possibilité des condamnations à mort dans le cadre de cette loi, pourvu que la légalité des procédures et l’autorité des tribunaux officiels soit respectée. Et si en se posant comme seul habilité à parler au nom de l’islam le Conseil des Oulémas lutte en effet contre les groupes extrémistes, il se veut aussi seul légitime pour parler au sujet de l’islam, ce qui est en revanche particulièrement problématique.
Tout ceci suffirait déjà à expliquer mes réserves, pourtant l’essentiel n’est pas là.
Sur le Coran, ce n’est pas nous
Face à l’islamisme, il n’y a pas d’autre solution théologique pour l’islam que de réhabiliter la conscience individuelle comme chemin vers Dieu, par l’écoute du « fond de l’âme » comme par l’ouverture, au-delà des textes, à la manifestation de Dieu dans la beauté du monde – ce que Souâd Ayada appelle « l’islam des théophanies ».
La propagande islamiste diffuse volontiers des vidéos de récitations coraniques sur fond de paysages sublimes ou d’attendrissantes images d’enfants. Or, ce qu’il faudrait aux adeptes de cette doctrine, c’est justement réapprendre à ressentir les émotions profondes suscitées par la beauté ou l’innocence sans passer par la médiation – ou le filtre – d’un texte sous-tendu par l’ambition théocratique, pour se tourner ensuite vers ce texte de l’extérieur, avec un regard critique prenant appui sur ces émotions en plus de la raison.
Hélas ! A aucun moment la déclaration d’Islamabad ne cherche à délégitimer la source de l’islamisme, c’est-à-dire la lettre du Coran en elle-même. Elle fait même paradoxalement le contraire : en affirmant que l’islamisme serait « contraire à l’islam », sans préciser de quel islam il s’agit, elle détourne de l’islam la nécessaire critique, et conforte sa branche majoritaire au Pakistan, l’islam sunnite hanbalisant – celui qui est, justement, à l’origine de l’islamisme d’aujourd’hui.
Les « germes du mal »
En ne désignant pas ces « germes du mal qui sont dans le texte », pour reprendre l’expression d’Abdelwahab Meddeb, tout en confirmant implicitement la légitimité normative de ce texte dont ils sont parties intégrantes, la déclaration consolide sans le vouloir l’autorité de ces « germes du mal », et le pouvoir de conviction de ceux qui les invoquent.
Redisons-le encore : même si depuis des siècles il y a des musulmans qui essayent – avec hélas un succès très relatif – de faire naître et grandir un islam authentiquement humaniste, l’islamisme n’est rien de plus que l’application littérale des enseignements du Coran, sans même parler des hadiths et de la sunna. De ce fait, comme l’a bien montré Yadh Ben Achour1, toute tentative de combattre l’islamisme en se référant à certains versets du Coran plutôt qu’à d’autres, à certaines interprétations plutôt qu’à d’autres, est inéluctablement vouée à l’échec, puisqu’en confirmant le texte dans son statut de référence normative ultime elle ne fait que renforcer ce qu’elle essaye de combattre.
A lire aussi: L’islam est malade, c’est aux musulmans de le soigner
La seule solution est donc de sortir du cadre coranique « légaliste », en reconnaissant la dignité intrinsèque du « for intérieur » et le rôle d’arbitre éthique ultime de la conscience individuelle. Ce qui n’est ni plus ni moins que le fondement de la liberté de pensée.
Un effort pour pas grand chose
Même ceux d’entre nous qui connaissent, au moins par instants, l’exaltation de se sentir en communion avec l’immensité du divin doivent in fine affronter le regard de leur propre conscience. Quelles que soient les réserves que peut nous inspirer notre propre clairvoyance, malgré la nécessité de l’humilité, et si intensément que nous aspirions à ce qu’un dieu légitime notre existence, nous sommes inévitablement face à face avec nous-mêmes pour répondre à ces questions : « de quel dieu espères-tu la bénédiction ? » ou « qu’as-tu choisi de considérer comme sacré au-delà de tout ? », mais aussi « quel prix as-tu payé pour cela ? », et plus encore « quel prix as-tu fait payer aux autres pour cela ? »
Aujourd’hui comme hier, il ne saurait avoir de vie dans la dignité sans accepter la sublime injonction athénienne : « Et maintenant, que chacun se prononce selon ce qu’en son cœur il estime être juste. »2 Le perdre de vue, c’est se condamner à l’impuissance face à l’asservissement et à l’avilissement.
La déclaration d’Islamabad est, certes, un signe encourageant qui fait honneur à ses auteurs. Mais comme beaucoup d’initiatives similaires, y compris en France, elle évite soigneusement de traiter les racines du problème islamiste et donc, au fond, ne résout rien.
salah’din- Messages : 118
Date d'inscription : 31/12/2018
Re: L’islamophobie
La médiocrité ne salit que la main de son auteur et l'encre sèche vite.
Vous êtes dans votre espace de liberté, ne le gâchez pas.
Vous êtes dans votre espace de liberté, ne le gâchez pas.
Marmhonie- Messages : 725
Date d'inscription : 16/04/2017
Re: L’islamophobie
tout musulman n'est pas un terroriste c se que je dit.
je regrette ma haine
vous ne nous aimez pas
je regrette ma haine
vous ne nous aimez pas
salah’din- Messages : 118
Date d'inscription : 31/12/2018
Re: L’islamophobie
MOI, j'aimes les gens de toutes religions, le musulman, les bouddhiste, les Catholique, les Orthodoxe, les Bahai, les Temoins de Jehovah,
NOUS SOMMES TOUS FRERE, nous avons TOUS les meme premier parents, nous avons tous le meme Pere ...
5 doigts nous avons tous ...
Jesus dit "Aime ton prochain comme toi meme!"
NOUS SOMMES TOUS FRERE, nous avons TOUS les meme premier parents, nous avons tous le meme Pere ...
5 doigts nous avons tous ...
Jesus dit "Aime ton prochain comme toi meme!"
Pat- Messages : 1871
Date d'inscription : 01/01/2019
Localisation : Planète Terre
Re: L’islamophobie
je suis muslim pas terroriste
Pat je t aime mon frère tellement
Pat je t aime mon frère tellement
salah’din- Messages : 118
Date d'inscription : 31/12/2018
Re: L’islamophobie
Nous sommes nombreux à penser que l'Islam est dangereux. Le Coran est un livre nuisible en sa forme actuelle. Il doit être censuré ou comporter une notice d'avertissement sur son contenu toxique.
Un serpent frappera toujours mortellement, il faudra toujours s'en méfier. Il ne se transformera jamais en agneau.
Un serpent frappera toujours mortellement, il faudra toujours s'en méfier. Il ne se transformera jamais en agneau.
Mormon- Messages : 84
Date d'inscription : 28/12/2018
Re: L’islamophobie
Bonjour Yacoub. Les catholiques de la Fraternité de Mgr Lefebvre ne sont pas racistes. Nous, nous n'avons rien contre les races inférieures. L'islamophobie est un mot très laid. Par ces temps de froidure, nous proposons de restaurer ces fêtes coutumières qui faisaient dans les villages de France la joie des petits et des grands. Un bon bûcher flambant, et flambant neuf, attire les infidèles mahométans. Pourquoi crier au fou, criez au feu !
Mgr Gaum- Messages : 133
Date d'inscription : 30/12/2018
Re: L’islamophobie
Mgr Gaum a écrit:Bonjour Yacoub. Les catholiques de la Fraternité de Mgr Lefebvre ne sont pas racistes. Nous, nous n'avons rien contre les races inférieures.
J'espère que vous plaisantez Monsignor
Pollux- Messages : 82
Date d'inscription : 23/01/2019
simple curieu- Messages : 145
Date d'inscription : 01/01/2019
Re: L’islamophobie
Je plaisantais.
Qu'est-ce qui vous choque dans mon humour ?
Le rire est un bien universel. Puissiez-vous trouver une autre religion qui accepte cela de bonne foi.
Qu'est-ce qui vous choque dans mon humour ?
Le rire est un bien universel. Puissiez-vous trouver une autre religion qui accepte cela de bonne foi.
Mgr Gaum- Messages : 133
Date d'inscription : 30/12/2018
Re: L’islamophobie
Pour les vidéos il vaut mieux donner l'adresse web avant de la mettre en balises car j'ai souvent le message
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Re: L’islamophobie
salah’din a écrit:L'islam vaincra
En Occident, l'islam est sur le déclin.
georges- Messages : 125
Date d'inscription : 16/05/2017
Re: L’islamophobie
Pourquoi voit-on des femmes avec le foulard musulman .? Il y en a de plus en plus ...
simple curieu- Messages : 145
Date d'inscription : 01/01/2019
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