Burkini Burka des mahométanes
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Burkini Burka des mahométanes
Grenoble : des “Rosa Parks musulmanes” veulent imposer le burkini
Un collectif a investi une piscine de la ville en violation du règlement intérieur.
Une quinzaine de femmes du collectif Alliance citoyenne ont envahi une piscine municipale de Grenoble, vendredi 17 mai dernier, pour demander l’autorisation du burkini, rapporte Le Figaro.
Un « réseau de soutien » qui combat les injustices
Auto-surnommées les « Rosa Parks musulmanes », du nom de cette femme afro-américaine devenue icône qui a refusé de céder sa place dans un bus à un homme blanc en 1955, ces femmes entendent « désobéir pour le droit de se baigner couvertes ». Dans ce but, elles ont investi une piscine municipale, vêtues d’un burkini, en violation du règlement intérieur. « On n’allait pas rajouter du choc au choc et exposer nos agents du service public », a expliqué le maire EELV de la ville, Éric Piolle, se justifiant d’avoir laissé faire ces femmes. L’Alliance citoyenne, au départ de ce happening, se veut « un réseau de soutien, l’organisation de ceux qui veulent combattre les injustices. Toutes les injustices ». Le collectif dit avoir recueilli plus de 400 signatures pour modifier le règlement des piscines.
« On se baignera, en combi ou en maillot, même si Piolle ne le veut pas, nous, on se baignera », avaient prévenu ces militantes musulmanes dans un média local. « Les femmes voilées sont refoulées à l’entrée des salles de sport. Nous n’avons pas accès aux piscines. Nous voulons faire du sport, nous voulons avoir accès au bien-être ! C’est indigne d’un pays où les femmes sont supposées vivre librement », avaient-elles aussi fait valoir, espérant mettre la pression sur la ville, à un an des municipales, et l’inciter à suivre le modèle de Rennes qui a autorisé les maillots couvrants dans ses piscines. Ce n’est pas la première action de la sorte que mène ce collectif, puisque le mois dernier, plusieurs femmes avaient couru en hijab pour revendiquer « la liberté des femmes voilées ».
L’opposition vent debout contre « l’islamisation politique »
Pour l’opposition de droite et du centre au maire de Grenoble, cette séquence n’aurait jamais dû se produire. « Pensez que c’était annoncé et le maire n’a même pas envoyé la police municipale », s’est insurgé Matthieu Chamussy, élu municipal ex-LR. « Derrière tout cela, il y a la stratégie permanente d’inversion des rôles et des valeurs, qui consiste à se présenter comme discriminé, alors que la démarche de ce collectif vise à fracturer la société », a-t-il également dénoncé auprès du Figaro avant de poursuivre : « Cette association, qui n’est pas subventionnée par la mairie, mais par la métropole est une nébuleuse qui agit dans différents domaines, au moyen d’actions coup de poing. Sur la page Facebook de sa porte-parole, on trouvait un parfait combo de l’islamisation politique : justification de l’attentat du Bataclan, diffusion des discours de Tariq Ramadan… ».
La mairie se défausse
Pour le maire de la ville Éric Piolle, « les conditions d’un dialogue serein ne sont pas réunies pour échanger en bonne intelligence sur ce sujet ». « On a échangé mardi avec ces dames, qui sont des communes alentour. Mais on ne va pas alimenter le buzz à une semaine d’un scrutin où le RN est annoncé en tête. On n’est pas sur une évolution du règlement – qui est d’ailleurs le même ailleurs en France – dans ces conditions-là », a également justifié la mairie. De son côté l’Alliance citoyenne entend bien ne pas s’arrêter là. « L’accès aux piscines publiques est notre premier combat, mais nous continuerons avec les salles de sport, les entreprises, les médecins qui refusent les femmes voilées », a promis Taous Hammouti, porte-parole du collectif.
Un collectif a investi une piscine de la ville en violation du règlement intérieur.
Une quinzaine de femmes du collectif Alliance citoyenne ont envahi une piscine municipale de Grenoble, vendredi 17 mai dernier, pour demander l’autorisation du burkini, rapporte Le Figaro.
Un « réseau de soutien » qui combat les injustices
Auto-surnommées les « Rosa Parks musulmanes », du nom de cette femme afro-américaine devenue icône qui a refusé de céder sa place dans un bus à un homme blanc en 1955, ces femmes entendent « désobéir pour le droit de se baigner couvertes ». Dans ce but, elles ont investi une piscine municipale, vêtues d’un burkini, en violation du règlement intérieur. « On n’allait pas rajouter du choc au choc et exposer nos agents du service public », a expliqué le maire EELV de la ville, Éric Piolle, se justifiant d’avoir laissé faire ces femmes. L’Alliance citoyenne, au départ de ce happening, se veut « un réseau de soutien, l’organisation de ceux qui veulent combattre les injustices. Toutes les injustices ». Le collectif dit avoir recueilli plus de 400 signatures pour modifier le règlement des piscines.
« On se baignera, en combi ou en maillot, même si Piolle ne le veut pas, nous, on se baignera », avaient prévenu ces militantes musulmanes dans un média local. « Les femmes voilées sont refoulées à l’entrée des salles de sport. Nous n’avons pas accès aux piscines. Nous voulons faire du sport, nous voulons avoir accès au bien-être ! C’est indigne d’un pays où les femmes sont supposées vivre librement », avaient-elles aussi fait valoir, espérant mettre la pression sur la ville, à un an des municipales, et l’inciter à suivre le modèle de Rennes qui a autorisé les maillots couvrants dans ses piscines. Ce n’est pas la première action de la sorte que mène ce collectif, puisque le mois dernier, plusieurs femmes avaient couru en hijab pour revendiquer « la liberté des femmes voilées ».
L’opposition vent debout contre « l’islamisation politique »
Pour l’opposition de droite et du centre au maire de Grenoble, cette séquence n’aurait jamais dû se produire. « Pensez que c’était annoncé et le maire n’a même pas envoyé la police municipale », s’est insurgé Matthieu Chamussy, élu municipal ex-LR. « Derrière tout cela, il y a la stratégie permanente d’inversion des rôles et des valeurs, qui consiste à se présenter comme discriminé, alors que la démarche de ce collectif vise à fracturer la société », a-t-il également dénoncé auprès du Figaro avant de poursuivre : « Cette association, qui n’est pas subventionnée par la mairie, mais par la métropole est une nébuleuse qui agit dans différents domaines, au moyen d’actions coup de poing. Sur la page Facebook de sa porte-parole, on trouvait un parfait combo de l’islamisation politique : justification de l’attentat du Bataclan, diffusion des discours de Tariq Ramadan… ».
La mairie se défausse
Pour le maire de la ville Éric Piolle, « les conditions d’un dialogue serein ne sont pas réunies pour échanger en bonne intelligence sur ce sujet ». « On a échangé mardi avec ces dames, qui sont des communes alentour. Mais on ne va pas alimenter le buzz à une semaine d’un scrutin où le RN est annoncé en tête. On n’est pas sur une évolution du règlement – qui est d’ailleurs le même ailleurs en France – dans ces conditions-là », a également justifié la mairie. De son côté l’Alliance citoyenne entend bien ne pas s’arrêter là. « L’accès aux piscines publiques est notre premier combat, mais nous continuerons avec les salles de sport, les entreprises, les médecins qui refusent les femmes voilées », a promis Taous Hammouti, porte-parole du collectif.
Re: Burkini Burka des mahométanes
«Nathalie Loiseau et le voile: de la bêtise à l'aveuglement» Par Fatiha Boudjahlat Mis à jour le 01/04/2019 à 13:16 Publié le 01/04/2019 à 12:35
«Nathalie Loiseau et le voile: de la bêtise à l'aveuglement»
FIGAROVOX/TRIBUNE - L'ancienne directrice de l'ENA et désormais tête de liste LREM aux élections européennes comparait en 2014 le voile musulman à celui de mère Teresa. Pour Fatiha Boudjahlat, dont le dernier livre s'intitule justement «Combattre le voilement», ces propos sont irresponsables.
Fatiha Boudjahlat est enseignante et militante féministe. Elle est l'auteur de deux essais dont le second, Combattre le voilement, vient de paraître aux éditions du Cerf.
Le jeu de l'exposition médiatique l'exige et Nathalie Loiseau, investie tête de liste LREM pour les européennes, n'a pas fait exception à la règle: ses opposants ont exhumé ses (pas si) anciennes déclarations. Le jeu l'exige aussi, elle les assume. Ses propos concernent le voile islamique: celle qui était alors directrice de l'ENA s'étonnait que le voile de mère Teresa ou celui de sœur Emmanuelle n'aient pas choqué, contrairement au foulard islamique. Christophe Castaner avec la mantille catholique, Alain Juppé avec le fichu de sa grand-mère pendant la messe... toujours cette volonté niaise d'établir une équivalence anhistorique et antithéologique entre deux religions et deux signes religieux portés par les femmes. Il y aurait en réalité de quoi vexer les musulmans: Castaner et Juppé les renvoient vers le passé, ce qui revient à les traiter d'arriérés. Nathalie Loiseau, elle, compare la tenue du clergé régulier avec celle des femmes musulmanes, qui pour le coup sont des laïques au sens premier du terme, c'est-à-dire n'appartenant pas au clergé.
Là où sa comparaison est intéressante autant qu'elle est stupide, c'est qu'en effet le voile n'est pas un fichu, un accessoire de mode: il est la partie ostentatoire d'une panoplie sexiste et patriarcale commune à toutes les religions, que l'on critique avec aise et assurance chez les catholiques, mais que l'on accepte chez les musulmans: la femme doit être vierge, la femme doit être pudique, la femme doit être discrète. C'est à ce système misogyne que Nathalie Loiseau offre sa caution de politique, de femme, d'ancienne secrétaire d'État, de haut-fonctionnaire. C'est une faute morale mais aussi politique dans la mesure où les sondages prouvent l'attachement des Français à notre laïcité sans accommodements multiculturalistes, y compris dans l'électorat d'Emmanuel Macron.
Bien que léger à porter, le poids du voile est immense : c'est le signe que la femme consent à mettre ses pas dans le chemin tracé pour elle par les hommes de sa communauté.
Nathalie Loiseau se justifie en utilisant l'argument le plus à la mode: elle défend en fait la liberté des femmes. Le libre choix. «À partir du moment où une femme n'est pas soumise à l'oppression» explique-t-elle. Que sait-elle de l'oppression? Comment la mesurera-t-elle? Par un régime déclaratif? Ne voit-elle pas l'offensive tous azimuts pour banaliser ce signe orthodoxe, en faire une norme, jusqu'à réclamer qu'il soit accepté dans la fonction publique. Car alors, l'État laïque n'est-il pas lui l'oppresseur de ces femmes libres? Si c'est leur liberté, celle-ci ne doit-elle pas pouvoir s'exercer partout?
Dans l'excellent dictionnaire en ligne CNRTL, l'oppression est définie dans un sens médical intéressant, et dans un sens non médical assez similaire: c'est le fait d'accabler quelqu'un sous un corps pesant, sous une forte pression. Bien que léger à porter, le poids du voile est immense: c'est le signe que la femme consent à mettre ses pas dans le chemin tracé pour elle par les hommes de sa communauté. Quelle liberté quand la femme musulmane n'a que le voile pour tout gage de sa pudeur? Nathalie Loiseau sait-elle que dans les milieux islamiques orthodoxes, la femme non voilée est qualifiée de dénudée? Doit-on encore lui rappeler les propos de Hani Ramadan comparant une femme non voilée à une pièce de deux euros passant de main en main? Où est la liberté?
La Première ministre néo-zélandaise a mis le hijab (assez mal, on voyait encore ses cheveux), faisant de ce signe et instrument d'ultra-orthodoxie l'alpha et l'oméga de la piété et de l'identité féminine musulmane. Quelle importance? Elle l'a enlevé le lendemain, ce n'était qu'un accessoire de communication.
Nathalie Loiseau, ou Annie Ernaux dans une tribune révoltante publiée dans Libération , se veulent les défenseures de la liberté des autres femmes à perpétuer un système patriarcal dont les deux se sont exonérées. Elles construisent une nouvelle figure d'altérité assise sur une religion sanctuarisée comme culture. Mais qu'elles considèrent et répondent à la féministe, artiste et intellectuelle Wassyla Tamzali quand elle écrit: «Comment, et où, pouvons nous trouver le droit d'être des hommes et des femmes libres, sinon dans la résistance à notre culture, à nos traditions religieuses quand elles sont contraires à ces principes? À quoi ont-ils eux-mêmes arraché ces droits, sinon à leurs Églises, leur religion, leur culture, leurs traditions?» Ce qui a été bon pour elles ne l'est pas pour nous... Ce «nous» communautaire qu'elles construisent et qui se substitue au «nous» de la nation.
Notre régime républicain est un régime de limites qui font d'une population une nation, et non une coalition de tribus.
Nathalie Loiseau, Annnie Ernaux, Alain Juppé, Christophe Castaner ne défendent pas la liberté des femmes, ils défendent une liberté à géométrie variable: liberté pour eux d'avoir accès à la dignité universelle, liberté pour les autres de se conformer à une tradition patriarcale. Dans tous les cas, nous sommes mis en accusation. Dans toutes leurs comparaisons hasardeuses, la faute est mise sur notre manque de tolérance dont la religion catholique elle, bénéficierait. Qu'ils aient la bêtise obséquieuse de ne pas comprendre la stratégie de cliquet des islamistes: obtenir par étapes un nouveau droit qui sert de base à une nouvelle exigence, est déjà de nature à inquiéter. Qu'ils croient servir la cause de la République et de son modèle d'État-Nation politique, relève de l'aveuglement. Qu'ils pensent rendre service aux musulmanes comme moi qui refusent que l'islam soit la seule religion du monde qui ne doive jamais évoluer, est une insulte et une menace.
Le voile n'émancipe pas. Si les femmes voilées jouissent de droits et de liberté, elles ne le doivent pas au voile ou à l'islam, elles le doivent à notre État de droit. Iran, Soudan, Yémen, France, le voile ne change pas de sens selon qu'il est obligatoire ou non. Déjà nous voyons des fillettes voilées en bas âge. Elles rassureront Nathalie Loiseau en lui disant que c'est son choix de ressembler à leurs mères et de les rendre fières. Et à partir du moment où l'on sanctuarise l'argument du libre-choix et de l'identité culturelle, quelle sera la légitimité de quiconque pour mettre des limites? Notre régime républicain est un régime de limites qui font d'une population une nation, et non une coalition de tribus.
«Nathalie Loiseau et le voile: de la bêtise à l'aveuglement»
FIGAROVOX/TRIBUNE - L'ancienne directrice de l'ENA et désormais tête de liste LREM aux élections européennes comparait en 2014 le voile musulman à celui de mère Teresa. Pour Fatiha Boudjahlat, dont le dernier livre s'intitule justement «Combattre le voilement», ces propos sont irresponsables.
Fatiha Boudjahlat est enseignante et militante féministe. Elle est l'auteur de deux essais dont le second, Combattre le voilement, vient de paraître aux éditions du Cerf.
Le jeu de l'exposition médiatique l'exige et Nathalie Loiseau, investie tête de liste LREM pour les européennes, n'a pas fait exception à la règle: ses opposants ont exhumé ses (pas si) anciennes déclarations. Le jeu l'exige aussi, elle les assume. Ses propos concernent le voile islamique: celle qui était alors directrice de l'ENA s'étonnait que le voile de mère Teresa ou celui de sœur Emmanuelle n'aient pas choqué, contrairement au foulard islamique. Christophe Castaner avec la mantille catholique, Alain Juppé avec le fichu de sa grand-mère pendant la messe... toujours cette volonté niaise d'établir une équivalence anhistorique et antithéologique entre deux religions et deux signes religieux portés par les femmes. Il y aurait en réalité de quoi vexer les musulmans: Castaner et Juppé les renvoient vers le passé, ce qui revient à les traiter d'arriérés. Nathalie Loiseau, elle, compare la tenue du clergé régulier avec celle des femmes musulmanes, qui pour le coup sont des laïques au sens premier du terme, c'est-à-dire n'appartenant pas au clergé.
Là où sa comparaison est intéressante autant qu'elle est stupide, c'est qu'en effet le voile n'est pas un fichu, un accessoire de mode: il est la partie ostentatoire d'une panoplie sexiste et patriarcale commune à toutes les religions, que l'on critique avec aise et assurance chez les catholiques, mais que l'on accepte chez les musulmans: la femme doit être vierge, la femme doit être pudique, la femme doit être discrète. C'est à ce système misogyne que Nathalie Loiseau offre sa caution de politique, de femme, d'ancienne secrétaire d'État, de haut-fonctionnaire. C'est une faute morale mais aussi politique dans la mesure où les sondages prouvent l'attachement des Français à notre laïcité sans accommodements multiculturalistes, y compris dans l'électorat d'Emmanuel Macron.
Bien que léger à porter, le poids du voile est immense : c'est le signe que la femme consent à mettre ses pas dans le chemin tracé pour elle par les hommes de sa communauté.
Nathalie Loiseau se justifie en utilisant l'argument le plus à la mode: elle défend en fait la liberté des femmes. Le libre choix. «À partir du moment où une femme n'est pas soumise à l'oppression» explique-t-elle. Que sait-elle de l'oppression? Comment la mesurera-t-elle? Par un régime déclaratif? Ne voit-elle pas l'offensive tous azimuts pour banaliser ce signe orthodoxe, en faire une norme, jusqu'à réclamer qu'il soit accepté dans la fonction publique. Car alors, l'État laïque n'est-il pas lui l'oppresseur de ces femmes libres? Si c'est leur liberté, celle-ci ne doit-elle pas pouvoir s'exercer partout?
Dans l'excellent dictionnaire en ligne CNRTL, l'oppression est définie dans un sens médical intéressant, et dans un sens non médical assez similaire: c'est le fait d'accabler quelqu'un sous un corps pesant, sous une forte pression. Bien que léger à porter, le poids du voile est immense: c'est le signe que la femme consent à mettre ses pas dans le chemin tracé pour elle par les hommes de sa communauté. Quelle liberté quand la femme musulmane n'a que le voile pour tout gage de sa pudeur? Nathalie Loiseau sait-elle que dans les milieux islamiques orthodoxes, la femme non voilée est qualifiée de dénudée? Doit-on encore lui rappeler les propos de Hani Ramadan comparant une femme non voilée à une pièce de deux euros passant de main en main? Où est la liberté?
La Première ministre néo-zélandaise a mis le hijab (assez mal, on voyait encore ses cheveux), faisant de ce signe et instrument d'ultra-orthodoxie l'alpha et l'oméga de la piété et de l'identité féminine musulmane. Quelle importance? Elle l'a enlevé le lendemain, ce n'était qu'un accessoire de communication.
Nathalie Loiseau, ou Annie Ernaux dans une tribune révoltante publiée dans Libération , se veulent les défenseures de la liberté des autres femmes à perpétuer un système patriarcal dont les deux se sont exonérées. Elles construisent une nouvelle figure d'altérité assise sur une religion sanctuarisée comme culture. Mais qu'elles considèrent et répondent à la féministe, artiste et intellectuelle Wassyla Tamzali quand elle écrit: «Comment, et où, pouvons nous trouver le droit d'être des hommes et des femmes libres, sinon dans la résistance à notre culture, à nos traditions religieuses quand elles sont contraires à ces principes? À quoi ont-ils eux-mêmes arraché ces droits, sinon à leurs Églises, leur religion, leur culture, leurs traditions?» Ce qui a été bon pour elles ne l'est pas pour nous... Ce «nous» communautaire qu'elles construisent et qui se substitue au «nous» de la nation.
Notre régime républicain est un régime de limites qui font d'une population une nation, et non une coalition de tribus.
Nathalie Loiseau, Annnie Ernaux, Alain Juppé, Christophe Castaner ne défendent pas la liberté des femmes, ils défendent une liberté à géométrie variable: liberté pour eux d'avoir accès à la dignité universelle, liberté pour les autres de se conformer à une tradition patriarcale. Dans tous les cas, nous sommes mis en accusation. Dans toutes leurs comparaisons hasardeuses, la faute est mise sur notre manque de tolérance dont la religion catholique elle, bénéficierait. Qu'ils aient la bêtise obséquieuse de ne pas comprendre la stratégie de cliquet des islamistes: obtenir par étapes un nouveau droit qui sert de base à une nouvelle exigence, est déjà de nature à inquiéter. Qu'ils croient servir la cause de la République et de son modèle d'État-Nation politique, relève de l'aveuglement. Qu'ils pensent rendre service aux musulmanes comme moi qui refusent que l'islam soit la seule religion du monde qui ne doive jamais évoluer, est une insulte et une menace.
Le voile n'émancipe pas. Si les femmes voilées jouissent de droits et de liberté, elles ne le doivent pas au voile ou à l'islam, elles le doivent à notre État de droit. Iran, Soudan, Yémen, France, le voile ne change pas de sens selon qu'il est obligatoire ou non. Déjà nous voyons des fillettes voilées en bas âge. Elles rassureront Nathalie Loiseau en lui disant que c'est son choix de ressembler à leurs mères et de les rendre fières. Et à partir du moment où l'on sanctuarise l'argument du libre-choix et de l'identité culturelle, quelle sera la légitimité de quiconque pour mettre des limites? Notre régime républicain est un régime de limites qui font d'une population une nation, et non une coalition de tribus.
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